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On découvre le Fief-Gallet, au bout
d'un petit chemin, isolé dans une belle clairière. L'origine de la
seigneurie est connue: le 7 mai 1491, Olivier de Coëtivy, seigneur de Faye
démembra une partie de cette terre, en particulier "les lieux où estoit n'a
encore guères la vieille et anticque fourrest de Faye" en faveur de Jehan
Gallet, seigneur en partie de Thézac. Le nouveau fief prit le nom de son
propriétaire et devint Le Fief-Gallet. Jehan Gallet mourut en 1529, pourvu
de la charge de maire et capitaine de la ville de Saintes. Son fils,
Jacques, reçut la terre de Fief-Gallet qui passa ensuite aux mains de ses
descendants: Pierre Gallet, avocat du Roi au présidial de Saintes, maire et
capitaine de la ville de 1570 à 1571, acquéreur, cette même année, du fief
des Frégonnières et de La Mothe-Couthiers, paroisse d'Écurat, marié à Jeanne
Desmier; Nicolas Gallet, écuyer, seigneur de Fief-Gallet, de
Saint-Seurin-de-Palenne, des Frégonnières, de La Motte-de-Couthiers et de
Bougneau, lieutenant d'une compagnie du duc d'Épernon à Bergerac, marié en
1627, à Marguerite de Queux. De cette union naquirent un fils, Georges, et
une fille, Louise. Georges Gallet, écuyer, seigneur de F ief-Gallet mourut
sans s'être marié. Le logis revint alors à sa sœur, Louise, qui avait épousé
en 1672, Tristan-Louis de Verdelin, chevalier, seigneur de La Vaure,
paroisse de Saint-Fort-sur-le-Né, enseigne au régiment de La Rochette. Ils
laissèrent une fille, Marie-Antoinette de Verdelin, mariée en premières
noces, en 1687, au château d'Orlac, à Alexis de Saint-Orens, fils de Louis,
chevalier, seigneur du Plessis-Lendolle, enseigne des gardes du corps du duc
d'Orléans et de Marie-Bénigne de Heere, puis en secondes noces, en 1701, à
Henri-Seguin de Mirande, écuyer, seigneur de Sainte-Gemme et de Poulias,
capitaine de Dragons au régiment de Hautefort, fils d'Henri et de Françoise
Gentil. Par son testament du 4 janvier 1691, Antoinette de Verdelin, dame de
Fief-Gallet, avait institué pour héritiers ses enfants issus de son premier
mariage, Étienne et Marguerite de Saint-Orens.
Cependant, sans doute à la suite d'arrangements familiaux, Fief-Gallet
devint la propriété d'Anne-Françoise-Gabrielle de Mirande, mariée à René de
Turpin, chevalier, seigneur du Breuil-Malmaud, de Faye en partie et du
Petit-Mondevis, mort en 1768. Le logis passa alors à leur fils,
Jacques-Gaspard de Turpin, capitaine d'infanterie, marié en 1764 à
Françoise-Élisabeth Chevalier des Landes, fille de François, seigneur de
Villeneuve, sieur de Chalézac, conseiller au présidial de Saintes, et
d'Élisabeth Dufaur. Il fut le dernier seigneur de Fief-Gallet. En 1789, il
fut élu député suppléant aux États Généraux et fait colonel de la milice
bourgeoise de Saintes l'année suivante, puis émigra. Vendu comme bien
national, le domaine passa aux mains de la famille Bachelot. En 1809, il
appartenait aux frères Bachelot, Pierre-Tite, Capitaine de frégate,
demeurant à Rochefort, Louis, sous-lieutenant au 46e régiment de ligne et
Jean-Louis, enseigne de vaisseau. Sauvé de l'abandon il y a quelques années,
le logis de Fief-Gallet est une charmante construction s'appuyant sur un
pavillon couvert d'ardoise. Côté cour, il possède une porte à fronton
donnant accès au vestibule et de charmantes lucarnes éclairant les combles,
toutes deux en Jorme de masques, l'un qui rit, l'autre qui pleure. Dans les
dépendances qui sont des bâtiments ruraux intéressants, on note une petite
chapelle se signalant par un clocheton de pierre en pignon. (1)
Éléments protégés MH : le logis du Fief Gallet en totalité : inscription par
arrêté du 4 octobre 1994.
logis du Fief Gallet
17810 Pessines, propriété privée, ne se visite pas.
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