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L'actuel logis portait, à l'origine, le nom de métairie de Garnaud; les
terres qui l'entouraient constituaient la seigneurie de La Pierrière,
démembrement probable de la terre de Garnaud, possédée au XVIIe siècle par
les "anciens religieux" (qui n'avaient pas accepté la règle de Saint-Maur),
puis par les Bénédictins de Saint-Jean-d'Angély. Le plus ancien titulaire
connu du fief de La Pierrière est Étienne Sarreau, maire de
Saint-Jean-d'Angély en 1543, 1558 et 1564. A la mort d'Étienne, fils du
précédent et marié à Marguerite Beaudouin, Charles de Rochefort hérite ses
biens. Par voie d'échange, la seigneurie devient alors propriété de Florisel
d'Abillon, seigneur de Beaufief et Ternant. Celui-ci connaît des difficultés
financières et vend la métairie de Garnaud, le 14 mars 1627, à Jacques de
Beaumont, écuyer, seigneur de La Roche d'Usseau, époux de Suzanne Gallais.
Leur fils, Jacques, marié à Marguerite Isle, s'en désaisit en 1637 au profit
de Charles-Louis Charrier, seigneur de La Tessonnière. A son décès, la terre
passe à son neveu Charles-Louis, époux de Marie Caffin, qui occupe la charge
de procureur du Roi à Saint-Jean-d'Angély. Charles- Louis-Joseph, leur fils
aîné, succède à son père dans ses charges et hérite le logis de Garnaud et
les terres attenantes, peu avant son décès sans alliance en 1716. Ses biens
sont dévolus à son frère cadet, Antoine-Maurice, conseiller-secrétaire du
Roi au parlement de Bordeaux, qui sera maire de Saint-Jean-d'Angély en 1730.
Veuf en premières noces de Jeanne-Élisabeth Castin de Guérin de La
Madeleine, épousée en 1728, il convole avec Marie-Thérèse Thomas, dame d'Authon
en 1751.
Sans hoir mâle de ses deux unions (il a perdu Charles-Louis-Maurice inhumé
en 1763 dans l'église de Garnaud), Antoine-Maurice transmet Garnaud à sa
fille, Marie-Maurice, mariée à Jacques-Alexandre du Bois, comte de
Saint-Mandé, commissaire de la noblesse à Saint-Jean-d'Angély en 1789. Ce
dernier émigre en 1791 et sert à l'armée des Princes où il obtient la croix
de saint-Louis. Pendant ce temps, son épouse continue d'habiter Garnaud
mais, victime de vexations de tous ordres, finit par quitter la France; elle
sera rayée de la liste des émigrés le 6 messidor an IX, et son mari le 18
frimaire an XI. Il sera breveté lieutenant-colonel à la Restauration. La
métairie de Garnaud passe par la suite à leur fille, Marie-Claudine-Aglaé,
qui s'unit, en 1830, à René-Jules de Raity, marquis de Vittré, comte de
Villeneuve, fils de René-Antoine, capitaine de cavalerie à l'armée des
Princes, chevalier de saint Louis, "ce bon gros marquis de Vittré, si franc,
si ouvert, si Joyeux, jurant un mot sur trois d'un ton de corps de garde et
le meilleur homme du monde". Leur petit-fils, Charles-Hélion de Raity, sans
postérité de son mariage avec Jeanne-Marie Girard, vendra le logis, en 1924,
à M. Lemaire. L'édifice, construit dans la première moitié du XVIIe siècle
en bordure de la Boutonne, comporte un corps de bâtiment principal
rectangulaire d'un étage, aux extrémités duquel sont appendus deux
pavillons. L'ensemble est assez austère. De chaque côté de la cour fermée
d'une grille sont disposées des servitudes. (1)
logis de Garnaud, 5 rue de la Sablière, 17400 Poursay-Garnaud, tel. 0)9 75
76 14 26, location de vacances au calme pour 4 personnes, avec terrasse sur
la rivière et accès direct au parc.
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