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Logis de la Seigneurie à Rouffiac
 
 

    Les seigneurs de Rouffiac ne sont connus avec certitude que depuis le début du XVIIe siècle. Le 20 juin 1621, Jean Roy, sieur de Rouffiac, enrôlé et devant aller faire le siège de Saint-Jean-d'Angély, fit son testament en faveur de ses frères. Dès 1632, La Seigneurie avait changé de mains, elle appartenait à Jean Moyne, mari d'Huguette Minuit, parente de Jean Roy. Quelques temps après, elle fut divisée entre leurs deux fils: Henri Moyne en reçut un quart, alors que son frère Charles eut le reste. En 1659, à l'occasion du mariage de Jean Moyne, conseiller au présidial de Saintes, fils d'Henri, avec Françoise Ferrand, fille de Gabriel, procureur au bailliage présidial et élection de Blois, Charles Moyne, son oncle, chanoine, lui constitua en dot les trois quarts qu'il possédait dans La Seigneurie de Rouffiac qu'il réunit ainsi à la part venant de son père. Dès cette époque La Seigneurie avait été débaptisée et avait pris le nom de Moléon. La fin du XVIIe siècle fut marquée par de grands procès que durent soutenir les Moyne, endettés. Dès août 1676, Moléon fut adjugé à Jean Moyne de La Jaumétrie qui ne put en prendre réelle possession que deux ans plus tard. Par la suite, sa veuve, Marguerite Daudenet, comme héritière de leurs deux fils, morts jeunes, parvint à le conserver, et le transmit à son second mari, Pierre Bastide, Capitaine d'infanterie, puis à leur fils, René Bastide de Chamfort, malgré la multiplication des procédures intentées par la famille Ferrand à laquelle il était dû d'importantes sommes d'argent. Finalement, par une transaction passée à Bordeaux, en 1744, René Bastide céda La Seigneurie de Rouffiac, alias de Moléon, à Raoul-Antoine de Saint-Simon, comte de Courtomer, maréchal des camps et armées du Roi, capitaine d'un bataillon des Gardes Françaises, seigneur de Sainte-Mère-Église, gendre d'Étienne de Ferrand, lequel, en contre partie, devait s'engager à effacer "toutes les dettes et prétentions" qu'il pouvait avoir, étant cependant entendu que ledit Bastide garderait l'usufruit du logis seigneurial une fois qu'il aurait fait "raccomoder le susdit logis et pavillon, ainsi qu'il jugera à propos".
Il habitait toujours le logis en 1764, lorsque Jacques-Étienne-Antoine de Saint-Simon, comte de Courtomer, le vendit pour 30000 livres au sieur Quiland Otard, négociant de Cognac. Il semble qu'alors Louis-Étienne de Guinot, marquis de Monconseil, seigneur de Tesson, ait fait valoir son droit de retrait lignager. Il ne le garda pas longtemps, puisqu'il le revendit en 1769, à Charles-Louis Poitevin, conseiller du Roi, plus tard président en l'élection de Saintes, fils de Louis-Nicolas, conseiller du Roi, seigneur de La Morinerie. La Seigneurie est une simple construction animée en son centre par un haut pavillon central contenant la cage d'escalier. Son entrée est marquée par une porte à fronton triangulaire dont les armoiries ont été martelées. Il faut aussi noter les élégantes petites fenêtres passantes en lucarnes, à fronton triangulaire, éclairant les combles en surcroît. De chaque côté, le logis est prolongé par des ailes plus basses, retouchées dans la seconde moitié du XIXe siècle. L'entrée dans la cour se faisait autrefois entre deux petites tours cylindriques coiffées d'une poivrière, couvertes de tuiles plates, servant toutes deux de fuie, indiquant de façon symbolique, dès l'entrée, les privilèges de la maison. (1)

logis de la Seigneurie, allée de Moléon, 17800 Rouffiac, tel. 05 46 95 94 12, propose la location de chambres d'hôtes et salles pour réception.


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(1)
   Source : châteaux, manoirs et logis, Charente-Maritime, éditions Association Promotion Patrimoine, 10 rue Dabault, 79000 Niort, imprimé en octobre 1993

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