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La première
mention de Belmont ne remonte pas au-delà de 1595. A cette date, Jean de
Videgrain, procureur du marquisat de Royan en était seigneur. Dès 1599, le
seigneur de Belmont était François de Videgrain, écuyer, contrôleur de la
maison du prince de Condé. Par la suite, le logis passa aux mains de son
fils, Pierre, gentilhomme du prince de Condé puis trésorier général de
France à Limoges, marié à Blanche Guiton, fille de René, receveur des
décimes en Saintonge. À sa mort, ses biens furent saisis. Malgré tout, en
1646, Blanche Guiton parvint à se faire adjuger la seigneurie de Belmont
pour 30 500 livres. Leur fille, Marguerite de Videgrain, épousa en secondes
noces Charles de La Touche, seigneur de Rochefort, auquel elle transmit
Belmont. En 1723, mourait au logis de Belmont, François de La Touche, fils
de Charles. Il ne laissait pas d'enfant de son mariage avec Aimée Vigoureux.
Le logis revint alors à ses cousins, Jean de Tenant, chevalier, seigneur de
Longchamp et autre Jean de Tenant, chevalier, seigneur de La Garde. Dans la
succession, il leur laissait aussi des dettes que la famille Tenant,
complètement désargentée ne put régler. La seigneurie de Belmont fut alors à
nouveau saisie et adjugée en 1740, avec la terre de Saint-Sulpice, moyennant
94 000 livres, à Nicolas de La Barre de Veyssière de Larrivaux, ancien jurat
de Bordeaux. Dans le dernier quart du XVIIIe siècle elle revint à son fils,
Jacques, lieutenant de vaisseau, époux en premières noces de Marie-Anne de
Lisse du Barbier, puis en secondes noces de Marie--Victoire Guiton de
Maulévrier.
C'est à sa fille cadette, issue du second lit, Marie-Rosalie-Victoire de La
Barre de Veyssière, mariée en 1788 à Louis-Jean-Marie Le Gentil, chevalier,
baron de Paroy, major des vaisseaux du Roi au département de Rochefort, que
revint le logis de Belmont. Au XIXe siècle, il passa aux mains du comte du
Hamel, puis à sa mort à madame de Blossac et enfin à la famille Bonneau du
Chesne de Beauregard qui le vendit en 1919, à monsieur Gros dont descendent
les propriétaires actuels. Le corps de logis datant de la première moitié du
XVIIe siècle, forme un L, en fond de cour. Un gros pavillon rectangulaire
coiffé d'une toiture d'ardoise surmontée de girouettes s'adosse à l'une des
façades postérieures. Une des façades sur cour possède pour seul ornement
une curieuse porte à fronton brisé contenant des armoiries non identifiées.
L'accès à la cour se faisait par un porche percé dans une aile des
dépendances autrefois flanquée de deux petits pavillons. Il ne subsiste
aujourd'hui plus que celui du nord-est, couvert de tuiles plates. En bordure
d'un grand jardin clos de murs, situé à l'est du logis, s'élevait autrefois,
du côté sud, une importante fuie cylindrique. (1)
logis de Belmont 17200 Royan, propriété privée, ne se visite pas.
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