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La seigneurie de Péré appartenait en 1392 à Louise
André, dame de Champdolent, femme lige du seigneur de Tonnay-Charente, à
"quinze livres de devoir quand le cas y advient pour cause de sa terre de
Péré". En 1456, Jean de Vivonne, écuyer, seigneur d'Oulmes, tenait la terre
de Péré de sa femme Rose de Toutessain, elle-même héritière de son frère
Jean de Toutessain, chevalier, seigneur de Champdolent. En 1553, est
signalée une transaction entre François de La Rochefoucauld, écuyer,
seigneur de Bayers et de La Bergerie et Charles Goumard, écuyer, seigneur d'Ardillières
et de La Funelière, "agissant comme fils aîné et principal héritier de feu
André Goumard, son père en raison de ce que La Rochefoucauld dit qu'il lui
appartient pour faire les foi et hommage du lieu de Peyré, à titre
d'acquisition par lui faite d'Antoine Gautier, écuyer, seigneur de
Pierrelence et de Marie Robert, sa femme qui l'auraient eue de Louise
Petiton, veuve de Guillaume de Commond, seigneur de La Jordannière". En
1592, Péré fut partagé entre Louis de La Rochefoucauld, seigneur de Bayers
et de La Bergerie, et Barbe Goumard, femme de Joachim de Sainte-Hermine. Il
revenait à cette dernière "la maison ancienne dudit lieu et seigneurie de
Pairé, avec toutes et chacunes ses appartenances, prez, clostures, jardin,
motte, granges, vergnée, grande et petite garenne..." (il s'agit
probablement de l'actuelle métairie de Péré).
En 1596, Louis de La Rochefoucauld mit en vente la terre de Péré. Elle fut
acquise par Antoine Herbert, écuyer, sieur de La Forêt, Lussant, Le Fraigne
et La Fondellay, moyennant 4000 écus. Malheureusement, en 1634, ses biens
furent saisis et vendus à Pierre d'Hérisson et son épouse Jeanne Sauvaget. A
la fin du XVIIe siècle, Péré était entre les mains de Guillaume d'Hérisson,
chevalier, seigneur de La Forêt, Lussant, Péré, marié à Françoise de
Villedon, le 5 février 1687. La terre de Péré revint à son fils Guillaume
d'Hérisson, époux de Marie-Charlotte Chargé. Ils eurent au moins onze
enfants, dont Guillaume, né en 1716 et mort en 1760 à l'armée du duc de
Broglie. Seigneur de Péré, il avait eu, en vertu de son droit d'aînesse, le
logis et ses préclôtures dont héritèrent par la suite ses frères et sœurs,
en particulier Charles-Honoré, marié en 1764 à Marie-Jeanne Daulnis. Après
la Révolution, la propriété fut acquise par Théodore Renault qui décéda en
1817, laissant trois fils. Péré revint au cadet, Ludovic, qui entreprit la
rénovation du domaine. En 1899, Péré fut vendu à M. Ambert demeurant à
Lussant, sur enchère de 4500 francs.
Une longue allée rectiligne conduit au domaine de Péré. Entièrement clos, il
ouvre sur une vaste cour autour de laquelle s'ordonnent les dépendances. Le
plan cadastral napoléonien montre que la propriété était autrefois traversée
par des canaux et possédait par ailleurs d'immenses jardins. Le corps de
logis, de plan rectangulaire, a subi des remaniements successifs. Il est
flanqué sur sa façade postérieure de deux tours circulaires. Péré comprend
également un pigeonnier et une chapelle domestique aménagée dans une des
tours d'angle de l'enceinte de la propriété. Depuis quelques années, les
propriétaires actuels s'emploient à redonner à Péré son aspect d'autrefois.
Ils ont, en effet, fait enlever les hangars agricoles qui dénaturaient
quelque peu l'ensemble et ont rendu au parc sa vocation de jardin
d'agrément. (1)
logis du Péré 17430 Saint-Coutant-le-Grand, tel. 05 46 84 07 17,
hôtel-restaurant, location salles pour réceptions.
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