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L'origine de la seigneurie
du Pible est encore mal connue. En 1567, Jean Lefourestier, époux de Jeanne
de Saint-Martin, écuyer, seigneur d'Orignac, de Lussac, de Saulge, l'était
aussi de Saint-Dizant-du-Gua (en partie) et du Pible. Par la suite, les
seigneurs de Romaneau se prétendent seigneurs du Pible, mais le domaine
appartenait dès la première moitié du XVIIe siècle à Jean Morineau, sieur du
Pible, époux d'Anne de Rochefort. Celle-ci épousa en secondes noces, en
1648, Jean Chabirand, procureur fiscal de la sirerie de Pons. Le Pible passe
ensuite aux mains de Marie Morineau, épouse de Simon Bonniot, avocat et juge
sénéchal du marquisat de Mirambeau, sieur des Augers. Leur fils, Michel,
sieur du Pible, épousa en 1696 Madeleine Raboteau, fille de Théodore, avocat
et de Madeleine Dussoul. A la fin du XVIIIe siècle, Le Pible appartenait
toujours à la famille Bonniot, en particulier à Michel Bonniot, bourgeois et
négociant, protestant. Ce dernier meurt, le 5 octobre 1782, laissant son
fils mineur, Antoine, sous la tutelle de ses frères Pierre et Alexis Bonniot,
négociants à Bordeaux. Le domaine du Pible, avec sa maison de maître et 60
journaux de terre autour, était estimé à 40000 livres. C'est à peu près à
cette époque que le logis fût rebâti sous la conduite de l'architecte
Christophe Macaire, de Lorignac. En 1811, le domaine fut acquis par un
négociant de Bordeaux, David Raboteau, dont la famille était originaire de
Saintonge.
Si les seigneurs de Romaneau pouvaient prétendre au titre de seigneur du
Pible, sans posséder la maison et le domaine l'entourant, les propriétaires
du logis avaient cependant une fuie dans les dépendances, comme le montre
l'ancien plan cadastral. Le château que l'on peut contempler aujourd'hui est
celui construit à la fin du XVIIIe siècle par Christophe Macaire. Le Pible
est un logis entre cour et jardin aux façades identiques, présentant un
corps de bâtiment rectangulaire à double profondeur. Les deux façades
comportent cinq travées sur deux étages et une toiture à l'Italienne. Elles
sont animées par un avant-corps central à fronton triangulaire et à chaînes
d'angle. Ce corps de bâtiment principal est encadré de deux ailes basses à
couverture de tuiles creuses. Le Pible offre une qualité architecturale
remarquable, sans doute influencée par les modèles du Bordelais. Il est un
bon exemple de la fin du XVIIIe siècle, dont s'inspireront les maisons de
maître du siècle suivant. (1)
logis du Pible 17240 Saint-Dizant-du-Gua, propriété privée, ne se visite
pas.
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