|
Un mémoire du XVIIIe siècle, conservé à la
bibliothèque municipale de Saintes explique l'origine de la seigneurie de
Saint-Léger qui relevait de l'abbaye Saint-Cyprien de Poitiers. C'est de la
réunion de plusieurs fiefs, à la fin du Moyen Age, qu'est née la seigneurie
de Saint-Léger-de-Pons. Un de ces fiefs échut à Létisse Cressiet qui épousa
Aimard de Courbon, lequel en rendit hommage à l'abbé de Saint-Cyprien de
Poitiers, en 1439. La famille Courbon, une des plus importantes de la
Saintonge, garda la seigneurie jusqu'au XVIIIe siècle, bien que, dans la
première moitié du XVIe siècle, elle fût vendue par François de Courbon,
fils de Guy et de Bonnaventure Vigier, à Renée Guinaudeau, dame de La
Ferrière. Celle-ci ne put la conserver car le troisième frère de François de
Courbon, Jacques, fit valoir son droit de retrait lignager. De nombreuses
générations de Courbon s'y succédèrent jusqu'à la mort, sans postérité, de
Jean, marquis de La Roche-Courbon, vers 1760. En 1762, elle fut adjugée sur
sa succession vacante à Camille-Louis de Lorraine, prince de Marsan, sire de
Pons, prince de Mortagne, marquis de Mirambeau et souverain de Bédeille,
chevalier des ordres du Roi, lieutenant général de ses armées et gouverneur
du pays et comté de Provence et des villes d'Arles, de Marseille et de
Toulon, qui les réunit à la sirerie de Pons. Il mourut lui aussi sans
postérité et le château de Saint-Léger revint par moitié à ses deux sœurs.
L'une, Marguerite-Louise-Élisabeth, mourut peu après, célibataire, laissant
pour seule propriétaire Louise-Henriette-Gabrielle de Lorraine, duchesse de
Bouillon, épouse séparée.
La propriété fut vendue par contrat d'adjudication passé à Paris, en 1786,
moyennant 115000 livres, à Mathurin-Annibal Broussard, écuyer, garde de la
porte du Roi, demeurant à Pons, lequel en fut le dernier seigneur. La porte
cochère à couvrement qui permet l'accès à la cour, accompagnée d'une petite
porte piétonne, présente les restes de rainures destinées aux bras d'un
pont-levis, ce qui laisse supposer que le château était à l'origine entouré
de fossés. L'une des dépendances est flanquée d'une échauguette cylindrique
coiffée par une petite coupole de pierre de taille, datant vraisemblablement
de la fin du XVIe siècle, tout comme les vestiges du pont-levis. Un corps de
logis assez simple se dresse en fond de cour. La partie centrale de sa
façade antérieure est marquée par une tour polygonale contenant un escalier
à vis. L'aspect général du logis de Saint-Léger, aux proportions modestes,
offre un contraste assez saisissant avec les autres demeures saintongeaises
de la famille Courbon, aussi bien avec celles qui existent encore, qu'avec
celles qui ont été détruites. (1)
logis de Saint Léger 17800 Saint-Léger, propriété privée, ne se visite pas.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous
pouvez enrichir notre base de données en nous adressant des photos pour
illustrer cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
en Charente-Maritime" tous les châteaux recensés à ce
jour dans ce département. |
|