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Le premier personnage qui est connu avec certitude, en possession du fief de
Terrefort, est Jean Grelaud, écuyer, sieur de Senouches, des Vaux et autres
lieux, dès 1616. Une vingtaine d'années plus tard, Terrefort était
vraisemblablement passé par mariage aux mains de Louis Berne, écuyer,
conseiller du Roi au présidial de La Rochelle. Il mourut sans postérité et
ses héritiers (la famille Guiton de Maulévrier) vendirent, en 1663, pour
12500 livres, la terre et seigneurie de Terrefort, paroisse de
Saint-Palais-les-Saintes, à Jean Dussaud, conseiller au présidial de
Saintes. Il fit entièrement transformer le corps de logis quelques années
plus tard. En 1668, il faisait tirer de la pierre. Le logis resta entre les
mains de la famille Dussaud pendant une centaine d'années. Après le décès,
en 1755, de Gabrielle Pollard, dame de l'Épineuil, veuve de Jean Dussaud,
conseiller du Roi, assesseur civil et criminel au présidial de Saintes,
lieutenant particulier, les seigneuries de Terrefort et de l'Épineuil
revinrent à sa fille, Marie-Louise Dussaud, épouse de François de Ferron,
écuyer, seigneur de Carbonnieux, près de Bordeaux. En 1764, elle vendit la
maison noble de Terrefort et la métairie de Paumiers pour 20300 livres à
François de Barbeyrac de Saint-Maurice, chevalier, comte de Saint-Maurice,
ancien capitaine d'infanterie. En 1789, le domaine revint après partage à
Marc-Alexandre de Barbeyrac de Saint-Maurice, lieutenant des vaisseaux du
Roi. Trente ans plus tard, les héritiers Barbeyrac de Saint-Maurice,
Marie-Françoise-Charlotte, épouse de Nicolas-Philibert Letors de Larray,
Zoé, épouse de François-Léon Boscal de Réals, comte de Mornac, Joseph et
Gustave de Barbeyrac vendirent, pour un peu plus de 61000 francs, leur
domaine de Terrefort, à Marie-Françoise de Lambert, veuve de Jacques de
Beaucorps, chevalier de saint Louis. Le logis de Terrefort est une charmante
construction, assez simple, venant s'appuyer sur un gros pavillon couvert
d'ardoise accompagné d'un plus petit. On y pénètre par une porte à fronton
s'inspirant d'un modèle assez répandu en Saintonge. Les combles du pavillon
sont éclairés par de petites lucarnes d'inspiration encore maniériste. Il
faut dater tout cela des années 1668-1670 et attribuer sa reconstruction à
Jean Dussaud. Elle est sans aucun doute contemporaine de la construction de
la remarquable porte cochère en retour d'équerre accompagnée par deux portes
piétonnes aveugles, dotée d'un couronnement de merlons fantaisie et de deux
écus surmontés par un fronton triangulaire, le tout portant la date de 1670.
(1)
logis de Terrefort 17100 Saintes, propriété privée, ne se visite pas.
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