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Le premier seigneur de La Mothe connu
est Guillaume de Jagonnas, au début du XVIe siècle. Il n'eut que deux
filles: Madeleine et Isabeau. L'aînée, dame de La Mothe, épousa en 1523
Étienne de Montfermy, écuyer. La cadette, dame de La Mothe en partie, épousa
en 1533 Jean, baron de Campet, écuyer, seigneur de Panderas, du Chay et de
Ribéroux, chambellan du roi de Navarre. La seigneurie de La Mothe fut alors
divisée entre les Montfermy et les Campet. Il semble qu'à la fin du XVI
siècle les Montfermy aient racheté la part des Campet. François de Montfermy,
fils d'Étienne et Madeleine de Jagonnas, épousa en 1550, Marie Guiton de
Longchamp. Protestant, il prit une part active aux pillages des biens des
Catholiques en 1562. C'est sans doute son fils, Jean-François de Montfermy,
qui vendit le logis de La Mothe à Jean de Rabayne, suite à des problèmes
financiers, vers 1608. Celui-ci agrandit son domaine en achetant la
seigneurie voisine de La Martière. Jean de Rabayne eut trois enfants: Jean,
Marie, et Marguerite. Jean, seigneur de La Mothe, catholique, épousa en 1644
Judith de Lézignac, ardente protestante. De leur mariage naquirent deux
filles: Bénigne et Henriette. Bénigne, malgré l'opposition de sa mère,
épousa en 1664 Jean de Luchet, catholique. Ils eurent quinze enfants. Leur
fils aîné, Jean de Luchet, fut seigneur de La Mothe, Rochecoral, La Martière
et autres lieux. De son mariage avec Marie-Anne de Souchet, il eut sept
enfants. Michel lui succéda et fut seigneur de La Mothe, de 1759 à la
Révolution. Menacé pendant cette période trouble, Michel de Luchet, non
marié, quitta la Saintonge pour aller mourir en Charente, chez une de ses
sœurs. La Mothe ne fut pas vendue comme bien national, les Luchet n'ayant
pas émigré. François-Eutrope de La Croix du Repaire, neveu de Michel de
Luchet, installé à la Mothe avec sa femme Suzanne Suire, fut nommé maire de
Saint-André-de-Lidon à la Restauration. Son fils cadet,
Georges-Jacques-Ulric, propriétaire de La Mothe, devint à son tour maire de
la commune de Saint-André.
Il décéda sans héritier, et La Mothe passa successivement entre les mains de
différents parents qui ne laissèrent à leur tour pas de postérité. La Mothe
est alors vendue à un certain Giraudet. Son gendre, Anatole Héraud, installa
une distillerie dans les servitudes qui entourent la grande cour. Situé en
bordure des marais et du ruisseau de l'Auberderie, le logis de La Mothe
forme un U flanqué de deux tours d'angle. L'une, à l'angle nord, à été rasée
à mi-hauteur. L'autre, à l'angle sud, conserve encore sa poivrière couverte
d'ardoise et quelques canonnières. La façade en fond de cour possède trois
grandes baies surmontées de petites ouvertures éclairant les combles et
couronnées par deux frontons cintrés, alternant avec un fronton
triangulaire, sans doute des années 1610. Les baies des autres façades ont
été modifiées au XIXe siècle. L'édifice autrefois entouré de douves, est
précédé par une vaste basse-cour entourée de servitudes. On y accède par une
longue avenue bordée d'arbres. (1)
logis de La
Mothe 17260 Saint-André-de-Lidon, propriété privée, ne se visite pas.
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