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En avril 1540, la seigneurie des Cheminées appartenait à Nicolas Marin. Le
logis revint à sa fille, Suzanne Marin, épouse de Florimond de Raymond, veuf
en premières noces de Catherine de Rosteguy, dont il avait eu un fils,
François. Elle lègue la propriété en 1603 à une de ses nièces, Marie-Diane,
mariée à son beau-fils, François de Raymond, conseiller au parlement de
Bordeaux. Les Raymond ajoutent à leur nom celui de Lancre, venant de Pierre
de Rosteguy, dit de Lancre, oncle maternel de François de Raymond. En 1719,
Florimont de Raymond de Lancre, écuyer, seigneur des Cheminées, marié à
Élisabeth de Mons, fut incarcéré à la prison de Saintes, pour avoir tué à
coups de bâton Jean Duret, laboureur. Florimont obtint des lettres de grâces
et fut libéré. Son fils François-Hector-Paulin de Raymond de Lancre, époux
de Magdeleine Dalon, sera le dernier à posséder Les Cheminées. Une de ses
filles, Élisabeth, à qui revint le domaine après partage entre ses frères et
sœurs, épousa Marc-Antoine de Gombaud. De leur union naquirent au moins
trois enfants : Jean-Joseph, Marie-Madeleine, et Marie-Félicité. Cette
dernière se maria le 19 novembre 1781 à Marc-Antoine de Cumont, chevalier,
seigneur des Salles, Foissac, et autres lieux, ancien capitaine
d'infanterie. Par acte de licitation, la terre des Cheminées revint aux
Cumont, le 10 décembre 1784. A la Révolution, son époux ayant émigré,
Marie-Félicité de Gombaud obtint par jugement du 2 novembre 1792 la
séparation des biens, ce qui lui permit de récupérer la seigneurie des
Cheminées. Les propriétés de son mari, Marc-Antoine de Cumont, furent
vendues comme biens nationaux. On ne connaît pas l'histoire et les
propriétaires des Cheminées durant le XIXe siècle, mais en 1923 on rencontre
un nouvel occupant, la famille Ellie.
Le logis des Cheminées se présente comme un assemblage de plusieurs époques.
En effet, on remarque une partie XVIIe siècle, de style Louis XIII, couverte
de tuiles, à deux niveaux, surmontée d'un étage de combles à fenêtres
passantes à fronton cintré. Un corps de bâtiment avec tour carrée, de quatre
niveaux, vient s'adosser au bâtiment précédent. Les ouvertures du dernier
étage de la tour sont constituées de deux petites fenêtres néo-gothiques en
accolade, rappelant celles du porche d'entrée. La couverture est en ardoise.
La façade donnant sur la terrasse, dominant les jardins qui descendent vers
la Gironde, fut construite sur un plan polygonal au début du XXe Siècle,
dans un style s'inspirant vaguement du néo-classicisme, avec une toiture à
l'Italienne. L'entrée de la propriété est marquée par un pigeonnmier-porche,
vraisemblablement du XVIIe siècle, dont les ouvertures supérieures en
accolades néo-gothiques sont le fruit de remaniements contemporains de la
reconstruction du logis. Il renferme des pots à pigeons en terre cuite. (1)
logis des Cheminées 17150 Saint-Sorlin-de-Conac, propriété privée, ne se
visite pas.
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