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Le logis noble de Brillouard appartenait, à la fin
du XVIe siècle, à Henri de Marnay, époux de Marguerite Corde. Leur fille,
Françoise, épousa, en 1591, Jean de Lesseau, commissaire de la Marine à
Brouage, auquel elle apporta le domaine. Celui-ci se consacra à
l'agrandissement et à l'amélioration des terres: en 1601, il acheta la
métairie de Brillouard, ou de Petit-Brillouard que Françoise de Foix,
abbesse de Saintes, anoblit en sa faveur en 1617. Françoise de Marnay mourut
en 1648, laissant le domaine de Brillouard à sa fille, Marguerite de Lesseau,
mariée à Jean Ozias-Fonteneau, seigneur de Saint-Bris-des-Bois. Elle testa
au logis de Brillouard, en 1674, et mourut en 1677, laissant pour enfants
Jean, Louis et Marguerite Ozias-Fonteneau et une succession difficile. Dix
ans plus tard, ils vendirent la propriété pour 14000 livres à François Huon,
conseiller du Roi, lieutenant particulier au siège présidial de Saintes,
leur cousin, petit-fils (par sa mère) d'Henriette de Lesseau. Le dernier
représentant des Ozias-Fonteneau étant mort couvert de dettes et le lien de
parenté avec la famille Huon ayant été dénoncé, un long procès s'engagea
devant la cour du parlement de Bordeaux, à la demande notamment de
Marguerite Aymar, dame du Pérou, veuve de Nicolas Béraud, garde des sceaux
en la cour des Aides de Guyenne qui, en 1708, accusait François Huon d'avoir
commis de nombreuses dégradations au domaine de Brillouard. François Huon
avait déjà fait parler de lui quelques années auparavant devant la cour du
parlement de Bordeaux car il avait battu le sacristain de
Pont-l'Abbé-d'Arnoult à la suite d'un différent les opposant sur les droits
honorifiques de l'église, ce qui avait causé un grand scandale dans le bourg
et dans les environs. Finalement, le logis noble de Brillouard fut déclaré
saisi sur la succession vacante de Charles Ozias, seigneur de Saint-Bris,
avocat en la Cour, malgré l'opposition de la famille Huon qui fit pourtant
valoir l'acte d'achat de 1687. En 1734, il fut adjugé à Charles Huon, fils
de François, qui n'avait cessé de surenchérir. En 1789, il appartenait à son
fils, Charles-Antoine, écuyer, seigneur de L'Isle de Rosne et de Cormon,
cornette au régiment de Noailles-Cavalerie. Séparé de son avant-cour par une
série de balustres rapportée récemment, le logis de Brillouard est une
simple et longue demeure, se distinguant par un curieux escalier extérieur
tournant à deux volées en fer à cheval, et à balustres, et dans l'aile en
retour d'équerre, par une petite chapelle. (1)
logis du Grand Brillouard 17250 Sainte-Radegonde, propriété privée, ne se
visite pas.
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