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À quelques centaines de mètres de la Boutonne, aux pieds
de la butte de Saint-Marmé que couronne un moulin, le logis de Poursay
rappelle la présence des seigneurs de Tonnay-Boutonne. C'est en effet en
1512 que Bertrand de Maumont vend une partie de la châtellenie de Poursay à
Pierre Bauldouyn qui devient de fait seigneur de Poursay, Torxé et
Chantemerle. Son fils, Pierre, puis Marguerite, la fille de ce dernier, lui
succèderont. Marguerite épousera Estienne Sarreau, seigneur de La Pierrière,
et c'est son petit-fils, Charles de La Roche, qui vendra Poursay, Torxé et
Chantemerle, en 1601, à Florisel d'Abillon, seigneur de Beaufñief. Jean,
fils de Florisel, voit l'ensemble de ses terres saisies et adjugées par
arrêt du parlement de Bordeaux, en 1643, à Daniel Mallat, seigneur de La
Bertinière. Son fils, Jean, puis le gendre de ce dernier, Chrétien Horric,
en hériteront. Au milieu du XVIIIe siècle, Clémence Horric épouse Pierre
Gelle. De cette union naîtra Pierre-Alexis, avant que les terres n'échouent
entre les mains de Raymond Lemercier de Jauvelle qui s'installe à Poursay en
1816. Il y résidera jusqu'en 1835, de même que son fils, Augustin, avant que
ce dernier ne vende à Bevin et Durand des Nouillers.
Des les années 1990 une magnifique restauration fut entreprise afin sauver
le logis de Poursay, envahi de bâtiments d'exploitation et fortement
malmené. Plusieurs périodes de construction s'y côtoient entre la fin du
XVIe et le début du XVIIIe siècle. La façade nord est avare en ouverture:
une fenêtre à l'étage sur un petit avant-corps et deux simples portes dont
l'une d'elles, à gauche, est munie de pilastres rectangulaires et d'un
fronton triangulaire brisé surmonté de deux fenêtres avec pilastres
également, corniche et appuis Renaissance. La façade sud au contraire est
large et généreuse, on y distingue aisément, à droite, la partie la plus
ancienne aux fenêtres des XVIe et XVIIe siècles dont il n'est pas toujours
facile de retrouver l'ordonnancement initial; tandis qu'à gauche, dans la
partie reconstruite, une porte un peu décentrée est accostée de trois
fenêtres à droite et de quatre à gauche surmontées à l'identique à l'étage.
Une terrasse de lumière domine le jardin bien ordonnancé au fond duquel, au
sud, s'ouvre un portail. À l'intérieur de la partie primitive, les
nombreuses pièces à usage d'habitation sont distribuées par un imposant
escalier de pierre. (1)
logis de Poursay 17380 Torxé, propriété privée, ne se visite pas.
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