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En 1517, Jean de Courbon, écuyer, rendait son
dénombrement à François de Pons, sire de Pons, de ce qu'il possédait en la
paroisse de Saint-Léger, relevant de Pons, notamment sous le nom de fief de
Souillac autrement appelé de Quinze-Sols. En 1564, Jacques de Courbon
rendait à son tour hommage du fief de Souillac. L'année suivante, c'est son
frère, François de Courbon qui fournissait le dénombrement du fief de
Quinze-Sols autrement dit de Souillac. En 1602, la famille Courbon vendit
une partie du fief de Quinze-Sols, sur les paroisses de Villars et de
Jazennes, à Paul de Saint-Mathieu, écuyer, seigneur de Soulignac. En 1623,
Sidrac de Saint-Mathieu, écuyer, fils de Paul, était sieur de Soulignac et
de Souillac. L'année suivante, il épousa Marie Goyon. En 1689, Charles de
Saint-Mathieu, seigneur des Touches, anoblit en faveur de Jean de Pons, le
jeune, juge assesseur de la sirerie de Pons, 65 journaux de domaine à la
charge d'un éperon ou S sols d'hommage à muance de vassal, situés à
Souillac, sous le nom de fief de Pons-Souillac. Deux ans plus tard, il
compléta cet acte par l'anoblissement de 5 journaux 36 carreaux de terre
supplémentaires. Les derniers représentants de la famille de Pons, aussi
seigneurs de Seugnac, laissèrent pour héritier François Mossion de La
Gontrie, écuyer, seigneur du Pin, juge sénéchal de la sirerie de Pons, puis
président en l'élection de Saintes et seigneur de Pons-Souillac et de
Seugnac, marié, en 1709, à Marie-Anne Bibard, fille de Louis-Georges,
écuyer, président en l'élection de Saintes, seigneur de La Touche. Il mourut
à Pons, en 1757, laissant plusieurs enfants dont Pierre-Charles Mossion de
La Gontrie qui reçut les fiefs de Pons-Souillac et du Pin. Devenu seigneur
du Châtenet, paroisse de Rétaud, et capitaine d'infanterie au régiment de
Bourbonnais, il acquit, en 1777, de Paul-Sidrac de Saint-Mathieu, chevalier,
seigneur des Touches, le fief de Souillac qui avait donné naissance, en
1689, à l'arrière-fief de Pons-Souillac, désormais réunis sous le seul nom
de Souillac. Il mourut en 1785, peu après avoir fait reconstruire le logis
noble de Souillac.
De son mariage avec Marie-Victoire de Vallée, il avait eu un fils,
Louis-Charles Mossion de La Gontrie, écuyer, garde-corps du Roi, qui fut le
dernier seigneur de Souillac. Lorsque la Révolution éclata, il préféra
émigrer. Le logis de Souillac, saisi, fut adjugé le 1er prairial an II, pour
40000 livres, en faveur de Jean-François Béraud, marchand de la commune de
Pons. Il consistait alors en "un corps de bien apellé Souillac, commune de
Villars qui comprenait notamment une maison de maître toute neuve. maison
pour le métayer ancienne, un chais, granges, remises, deux cours, puits,
deux jardins, un potager et l'autre fruitier et autres servitudes adjecentes,
le tout en bon état..." ainsi qu'une pièce de terre "ditte la fuie, avec une
allée de charmes et autres avenues". Un inventaire du mobilier dressé à la
mort de Pierre-Charles Mossion de La Gontrie, en 1785, montre un intérieur
assez confortable. Aujourd'hui le logis de Souillac est une petite
construction adoptant un plan en H, de proportions harmonieuses. Ses petites
ailes, marquées par des chaînes d'angles sont couvertes de tuiles plates,
sur la petite pente de la toiture. Les baies légèrement cintrées et les
discrètes moulures de la porte d'entrée impriment au logis une grâce
discrète que l'absence de communs de part et d'autre d'une cour renforce,
lui donnant une pointe de romantisme. (1)
logis de Souillac 17260 Villars-en-Pons, propriété privée, ne se visite pas.
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