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Maison-forte de Jas (Loire)
 
 

           Quatre tours flanquaient autrefois le vaste quadrilatère que forme le château de Jas, trois seulement nous restent, rasées à hauteur de la toiture du bâtiment principal. La situation magnifique du manoir séduit encore le visiteur, car l’on aperçoit de fort loin ce vestige féodal perché comme une vedette pour commander au loin la plaine de Feurs. La façade Est a gardé des restes curieux des XVe et XVIe siècles, celle du midi conserve la porte Renaissance que décore le blason des Flachat: d'azur au chevron d'or accompagné de trois étoiles du même, au lamhel de... en chef, timbré d’une couronne comtale et supporté par deux lions. On retrouve le même blason sur la grande cheminée de l’ancienne grande salle du manoir, à droite de l’entrée. Les premiers seigneurs de Jas en portaient le nom. Tholomée de Jas, époux de Girine de Saint-Jean de Panissières est seigneur de Jas dès 1309. Bertrand et Barthélemy de Jas, rendent hommage de la seigneurie de Jas, le 24 octobre 1333. Philippe de Jas, damoiseau, fils de Geoffroy, rend hommage de Jas, le 28 mars 1348. Jocerand de Jas est curé de Mar cilly, en 1375. Geoffroy de Jas, damoiseau, fils de Philippe de Jas, rend hommagede Jas, le 17 septembre 1378, étant alors majeur de 14 ans. Les armes de la famille de Jas, sont d'azur à l'aigle d’argent, becquée, membrée et couronnée de gueules. Jean de Jas fut le dernier du nom au vieux manoir de ses pères. Il ne laissa qu’une fille, Antoinette de Jas, qui épousa le 25 juin 1564, Pierre de Flachat, fils de Claude, écuyer et de Françoise de la Forge. Pierre de Flachat, écuyer, seigneur de Jas, testa le 15 décembre 1585, laissant entre autres, Jean de Flachat, écuyer, seigneur de Jas, marié le 7 décembre 1589, à Antoinette d’Apinac, dont postérité. En 1557, Jea Baronnat est qualifié seigneur de Jas et de Teillères. En 1606 les registres paroissiaux de Jas mentionnent Jeanne Bigoutet, femme de Jean Oyssel, seigneur de Jas et du Montal. Broutin nous apprend que Charles de Rivoire était seigneur de Jas dès 1609 et Jacques Cognet, en 1646. Il est certain que les Rivoire n’en furent pas dépossédés longtemps car le 22 octobre 1661, nous voyons Gilbert de Rivoire, vendre la seigneurie de Jas à Christophe de Chabannes.

Le 2 noveinbre 1662, Christophe de Chabannes revendit Jas à Jean de Rivoire, écuyer, seigneur du Mazoyer. Etienne de Rivoire, l’auteur de la branche de Jas, était le fils cadet d’Imbaud de Rivoire, marquis du Palais et de Jeanne de Chevalard. Il épousa le 16 janvier 1568, Charlotte de Theys, dont Etienne, qui suit. Etienne de Rivoire, co-seigneur de Jas, testa en 1642, ayant épousé en 1599, Prudence de Prévieux, dont Jean, qui suit; 2° Jacques, seigneur de la Bruyère, Jas et le Mazoyer, marié à Margueritede Rhuyns; 3° Charlotte, mariée à Claude de Gauthier, puis à Pierre de Grimaud, écuyer, veuf d’Anne de Gumin et fils d’Annibal et de Jeanne de Bon gueron. Jean de Rivoire, écuyer, seigneur de Jas, inhumé le 30 octobre 1679, à 60 ans. Marié à Marie de la Tour de Montbellet, dont Jacques François, qui suit; 2° François, né le 1er août 1678; 3° Elisabeth, née le 16 septembre 1669, mariée à Antoine La tannerie, bourgeois de Feurs; 4° Madeleine-Laurence, née le 18 janvier 1672; 5° Jean-François, (3 mai 1680-8 mai 1680). Jacques-François de Rivoire, seigneur de Jas, dernier du nom audit château de Jas. Il eut au moins un fils, Charles-Etienne de Rivoire, écuyer, né à Vienne en 1773, major au régiment de Hohenlohe, chevalier de Saint-Louis, puis sous-chef de bureau au ministère de la guerre, retraité en 1831; sa postérité serait représentée dans la région de Bordeaux et les provinces basques. Le 3 mai 1718, le marquis d’Estaing du Terrail, qui avait sans doute acquis Jas, de Jacques-François de Rivoire, le revendait(Bourg et Vernin, notaires à Lyon), à Jacques Cognet de la Maison-Forte de Marclopt. Ce dernier qui fut capitaine au Régiment de Languedoc, épousa le 5 février 1697, Marie Perrin, tille de noble Charles, bourgeois de Lyon et de Sibille Pichon.

Il rendit hommage de Jas, le 16 mars 1722. Le 29 août 1748, son fils, Claude Cognet de Marclopt, fit donation de Jas à son petit neveu, Jean-Hector Montaigne, devant Aguiraud, notaire à Bellegarde. Jean-Pierre Montaigne de Poncins (16 août 1699-16 janvier 1768) rendit hommage de Jas au nom de son fils Jean-Hector, le 20 août 1753. Il était fils de Jean Montaigne, seigneur du Coignet (14 novembre 1668-8 mai 1743) et de Jeanne-Françoise de Laurencin. Le 23 août 1735, il épousa Louise Ramey de la Salle, fille de Thomas, écuyer, et de Sibille-Hector Coignet de la Maisonfort, dont Jean-Hector, qui suit; 2° Jean-Noël (8 février 1741-6 mars 1742); 3° Marie-Anne-Claudine, dite Mademoiselle de Jas, 22 mars 1742, testa le 16 frimaire, an VI, mariée le 5 octobre 1765, à Jean-Pierre Boyer de Montorcier, écuyer, seigneur de Sugny, fils de Noël, écuyer et de Marie-Anne Montaigne; 4° Jeanne; 5° Marie (8 septembre 1744-17 mars 1745). Jean-Hector Montaigne, plus tard qualifié marquis de Poncins, seigneur de Jas (17 mars 1738-4 octobre 1793) mort glorieusement en combattant les Républicains en 1793, épousa le 15 septembre 1766, Marguerite Bernou de Rochetaillée, fille de Jacques, chevalier, baron de Rochetaillée, et de Marie-Benoîte Girard. Le 19 octobre 1768, Jean-Hector avait vendu Jas, à Jean-Marie Gaudin, écuyer, commissaire de la marine et premier commis des affaires étrangères, seigneur de Fcurs et de Donzy, pour 10.000 livres. Le nouvel acquéreur rendit hommage de Jas, le 28 décembre 1768. Sa veuve, Hélène-Magdeleine de Jouvencel, rendit le même hommage, le 31 décembre 1776. Jas consistait alors en "un château avec haute, moyenne et basse justice, en la paroisse de Jas, cens, servis, la dîme de Jas, celle de la Seigne, le domaine du château, etc". Au XIX siècle, le château de Jas passa à une famille du pays, les Carteyron, qui l’habitaient encore au début du XXe siècle. (1)

maison-forte de Jas 42110 Jas, propriété privée, ne se visite pas.

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 Maison-forte de Jas  Maison-forte de Jas
 
 
 


(1)
     Les Châteaux historiques du Forez par Emile Salomon, Vol. III, Imprimerie de Normand, Hennebont, Morbihan (1916-1926)

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