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En 1321, Eudes
IV accorde aux seigneurs de la Boutière "le droit de chasse à cor et à cri,
l'usage et paccage dans ses forêts, pêche en ses rivières". En 1447, terrier
de la Boutière fait par Jean des Bordes, écuyer: justice haute, moyenne et
basse, signe patibulaire à un pilier, prendre du bois dans les forets pour
son chauffage, réparations de sa maison seigneuriale, sans toutefois pouvoir
en vendre ni débiter. En 1461 à Saint Ligier soubs Beuvray, "où il y a
parroiche de la chastellenie de Glennes. Est à Messire le duc la pluspart et
le résidu à Messire le Chancelier. Sont 17 feux francs, 2 feux serfs et 4
nobles qui sont Pierre Balart, Guillaume de la Boutière, Philippe, vesve de
Louis de la Boutière et Jehan Doret". En septembre 1502, Louis XII inféode à
Pierre, Jacques, Guillaume, Huguenin et Guiot de la Boutière, écuyers, la
justice haute, moyenne et basse dudit lieu de la Boutière avec droit
d'établir un signe patibulaire à un pilier... à charge de payer 20 francs de
rente au receveur de la châtellenie de Glenne. Le 3 juin 1509, dénombrement
de la seigneurie de la Boutière par Pierre de la Boutière. Lequel
dénombrement contient ce qu'il suit: "savoir une maison plate communément
appelée la Boutière et le courtil ou vergier assis derrière ladite maison
contenant environ trois boisselées de terre. Item deux granges, l'une tenant
audit courtil et l'autre devant à l'opposite des molins d'icelle maison et
de l'un des costés devant aux prez desdits moulins. Item la maison et grange
de moi ledit Pierre de la Boutière avec les champs et jardins y joignans".
Le 8 mai 1662, reconnaissance au terrier de Glenne par Elisabeth Roux, veuve
de Jean de Chargère. Le château consiste en deux chambres basses, deux
chambres hautes... une autre chambre sur le portail, deux cabinets voûtés en
une tour ronde, une petite chambre joignant ladite tour, le jardin derrière
fermé de murailles, le colombier proche le portail, les écuries servant de
fermeture à la cour, un petit verger le long de la galerie du jardin... plus
une autre maison appellée la maison ancienne de la Bouthière, jardin et
verger derrière, fermée de murailles, granges, écuries, cour tenant d droit
vent au chemin par lequel on va de la Bouthière à Saint Léger de bose au
chemin de Saint Léger au moulin de... du septentrion au chemin d'Autun à
Moulins, deux moulins sous un même couvert, un treuil à huile, deux
pêcheries près l'écluse". Dessertenne mentionne en 1757: à
Saint-Léger-sous-Beuvray "le château de laditte Boutière situé audit lieu;
le château de Montaugé situé audit Montaugé; au Vivier, à Corlon, à Lavault,
au Foin, à la Cazotte, il y a des maisons de bourgeois". L'abbé Courtépée
écrit en 1774: à Saint-Léger-sous-Beuvray, la boutière, fief et château à M.
le comte de Bar.
A un peu plus de un kilomètre au nord-nord-ouest de l'église, sur un
terre-plein aménagé d'environ quarante mètres de côté, le domaine de La
Boutière a conservé aujourd'hui, en plan, la figuration représentée au
relevé cadastral de 1810; d'après leurs caractères architecturaux, les
principales constructions paraissent remonter au XVIe siècle. On accède à la
cour intérieure en forme de quadrilatère régulier et au logis principal,
planté de biais, par une belle porterie creusée dans un bâtiment allongé en
bordure du chemin; de ce côté, grande porte en plein cintre dont les
moulures dénotent le XVIe siècle, timbrée d'armoiries à la clé; porte
rectangulaire à accolade à gauche du grand portails passage plafonné à la
française. À droite de la porterie, hors oeuvre, tour-colombier cylindrique
dont la corniche est joliment moulurée sous la poivrière couverte d'ancelles
de bois; la base de la tour est creusée de canonnières, tandis que la partie
supérieure, au-dessus du bandeau qui divise le tour aux trois quart de sa
hauteur, sert de colombier. Le logis principal, de biais, est flanqué d'une
tour cylindrique à l'extrémité opposée à la porterie; ses lucarnes ont été
refaites ainsi que la toiture de tuiles plates; entrée de cave au
rez-de-chaussée, à droite de la façade principal sur cours. Les bâtiments de
dépendances s'ordonnent autour de la cour de plan quadrangulaire. Au sud de
la plate-forme se trouvait une basse-cour, suggérée par le toponyme "Cours
basses". (1)
maison-forte de la Boutière 71990 Saint-Léger-sous-Beuvray, propriété
privée, ne se visite pas.
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