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Maison-forte des Farguettes à Crespinet
 
 

  Autrefois, à l’époque des comtes de Toulouse et des Trencavel, Crespinet faisait partie de ce que l’on appelait "Ambialadès", et qui s’étendait sur la rive droite du Tarn jusqu’à Sérénac, Padiès, Andouque et le nord du Tarn jusqu’à Monestiés. Le nom des Farguettes apparaît assez tard dans l’histoire, et c’est seulement dans le courant du XIVe siècle que nous le trouvons associé en 1393 à Raymond Gasc, seigneur de Taix et de Bezelle. Les Gasc étaient primitivement les vassaux des barons de Lescure pour les titres d’Arthès et de Bezelle, mais du roi pour Les Farguettes. En 1434, l’on rencontre Guilhem Gasc en tant que seigneur des Farguettes. En 1439, alors que Robert Dauphin était évêque d’Albi, Guilhem Gasc demanda au dauphin Louis, futur Louis XI, de remédier à l’état de ruine du château et autorisation lui fut donnée de fortifier la place. Jeanne de Gasc épousa le coseigneur d’Arthés, Patrice Mertian, et tous deux habitaient en 1470 Les Farguettes, dont Jeanne était co-seigneuresse. Le frère de Jeanne, Guillaume, accrut le domaine familial par l’achat des châteaux de L’Olmière, des Vassals, des Fargas en 1434, et de La Barravié en 1436. Guillaume n’eut qu’une fille qui épousa un Lemosi d’Arthès. Jean Lemosi hérita du fief de ses beaux-parents, et sa fille Marie, co-seigneuresse d’Arthés, était mariée en 1553 à un sieur d’Arnhac. Leur fille prénommée également Marie épousa Antoine de Berne de La Caporanie et ils eurent pour fils Louis de Berne. Toujours en ce milieu du XVIe siècle, nous rencontrons deux nouveaux co-seigneurs des Farguettes nommés Antoine de Castelnau, et noble Pierre de Valéry, ce dernier étant cité en 1561.
Quelques années plus tard, ce sont les Rotolp qui devinrent seigneurs des Farguettes: la famille Rotolp était l’une des premières du Castrais à avoir embrassé les idées de la Réforme. Jean de Rotolp était docteur en droit et marié depuis 1555 avec Catherine de Mignonac et leur fils, Abel, mourut en 1674 après avoir eu une douzaine d’enfants. Les Rotolp, durant le temps où ils furent seigneurs des Farguettes, s’allièrent à des familles telles que les d’Esperandieu, les Terson ou les Ligonnier, cette dernière famille étant également originaire du Castrais et fidèle à la Réforme. Louis de Rotolp, né en 1684, avait pour mère une Ligonnier et épousa une fille de la même famille. Leur fille Louise apporta Les Farguettes à son époux Louis Godefroi de-Falguerolles. Outre la famille de Rotolp, l’on trouve également en 1698 comme co-seigneur des Farguettes Pierre d’Yzarn de Saint-Amans, également seigneur de Marsal et de Puygouzon. Le dernier représentant de la branche française des Ligonnier mourut en 1803 après avoir épousé une autre Falguerolles, Jeanne. Cependant, depuis 1751, Les Farguettes avaient été vendues par les Rotolp-Falguerolles à la famille d'André. Jean-Louis de Rotolp était mort en 1748, deux ans après que son père l’ait fait héritier universel avec substitution au profit de son autre fils Abel, si celui-ci qui était sorti du royaume pour cause de religion rentrait en France. Mais cette clause du testament resta sans effet et Louise de Rotolp épousa comme nous l’avons déjà évoqué, un Falguerolles qui devint seigneur des Farguettes. L’on sait qu’en 1785, l’ancien mousquetaire du roi Jean-Antoine-Barbe David de La Gautherie, dont la mèreétait née d’André et par qui Les Farguettes étaient donc entrés dans la famille David, acheta la haute justice pour Créspinet et les Farguettes.
Les archives conservées nous renseignent d’ailleurs utilement sur les différents actes et transactions passés par Marguerite d’André et son fils. Peu de temps après, c’est un Berne, allié aux David, que l’on trouve en tant que seigneur des Farguettes. Le nom des La Panouse est aussi associé à celui des Farguettes au cours de l’histoire: entre le règne de Louis XVI et celui de Charles X, différentes alliances eurent lieu entre les seigneurs des Farguettes et les La Panouse, mais cette terre est reliée aux La Panouse par un lien historique; en effet, c’est aux Farguettes que se cacha durant la Révolution l’abbé Gabriel de Lapanouse, qui devait mourir déporté à Cayenne. Il fut arrêté au château sur la dénonciation d’un domestique. Datant des XVe et XVIe siècles, le château des Farguettes apparaît dans un beau site présentant des similitudes avec celui d’Ambialet, à savoir un éperon rocheux que contourne une vallée. Le château s’étale sur une vingtaine de mètres sur la pente de la colline. Curieusement, au lieu d’être construit à l’abri sur l’éperon, le château a été édifié au bas de la rive. En fait, le choix d’un tel emplacement était lié à la présence d’anciennes mines de fer dont les nombreuses galeries permettaient une fuite facile dans les cas d’un assaut.
Une vieille et naïve tradition locale prétend même que l’on pouvait autrefois mener les chevaux boire au Tarn sans jamais passer à l’air libre. Le portail d’entrée protégé par les archères de la tour est décoré d’une clef surmontée d’un blason bûché à la Révolution. Le bâtiment a conservé en grande partie son aspect originel avec ses archères horizontales et ses mâchicoulis: il ne s’agissait pas d’une demeure luxueuse mais elle conserve un aspect imposant avec ce qui demeure de ses deux tours, l’une flanquant le mur et le portail d’accès au château et l’autre arasée à hauteur des toits. La cour des Farguettes est de dimensions modestes mais elle présente une belle porte à linteau et chambranle sculptés. Cette porte donne accès à un escalier à vis en pierre. L’on découvre également dans la cour une loggia autrefois prolongée par un couloir intérieur qui débouchait au-dessus du portail sur une galerie, laquelle ouvrait sur l’une des grandes pièces du premier étage: l’on pouvait donc ainsi faire le tour de l’étage sans s’exposer aux intempéries. Le bas du château est occupé par les communs, tandis qu’à l’étage se développaient les pièces d’habitation. Après avoir connu l’abandon, Les Farguettes ont été sauvées par son propriétaire actuel. (1)

maison-forte des Farguettes 81350 Crespinet, lieu-dit Giscle, propriété privée, ne se visite pas.

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