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Le logis du Fresne, construit à flanc de coteau,
domine à droite, la route menant de Juillac à Verrières. Le premier aveu
connu de la seigneurie du Fresne est rendu en 1448 par noble Dame Bertrande
Laure de Montigny. Tout au long du XVIe siècle la terre du Fresne appartient
à la famille du Bois. Les du Bois du Fresne font remonter leur noblesse à
1511. Leurs armes sont "d'argent à l'aigle au vol abaissé de sable". En 1622
le Fresne passe à Jacques de Verdelin, seigneur d'Orlac, gouverneur de
l'Angoumois, qui avait comme épouse Antoinette Green de Saint-Marsault. Jean
Louis de Verdelin, fils du précédent, épouse le 24 août 1648, Marie de la
Tour, fille de René de la Tour, seigneur du Solençon. Le 14 juin 1652, il
rend hommage au Doyen du Chapitre d'Angoulême, Jehan Mesneau, dont sa terre
du Fresne dépend. Sa fille Antoinette de Verdelin, épouse en 1669, Jean
Louis de Brémond d'Ars. Cette famille conserve le Fresne jusqu'après la
Révolution. La propriété change ensuite plusieurs fois de mains avant d'être
acquise en 1831 par Messieurs Arraudeau et Babin. Le logis a été reconstruit
entre 1860 et 1870 par François Babin. La partie la plus connue du logis est
son portail crénelé jouxtant une tour de l'enceinte, couverte d'un toit en
poivrière. Le rez-de-chaussée de cette tour est éclairé par une petite baie
quadrangulaire à chambranle chanfreiné et appui saillant mouluré surmontée
de trois demi-sphères disposées en "fronton". Cette tour, du XVIe siècle,
comporte un système de défense composé de deux bouches à feu, au
rez-de-chaussée, (une dirigée vers le mur d'enceinte, l'autre vers le
portail) de cinq à l'étage dirigées vers le bas pour en flanquer le pied, et
d'un crénelage en partie haute sous la poivrière. Chaque merlon est percé
d'un trou de surveillance, alors que chaque créneau est obturé par une
pierre percée d'une bouche à feu surmontée d'une mire cruciforme.
Le porche, édifié au XVIIe siècle, dans le goût des constructions en vogue,
comprend une petite porte et une porte cochère surmontées d'un parapet
crénelé. Ces deux portes sont appareillées en bossage décoré de nid
d'abeilles. La base des merlons et des créneaux reçoivent le même décor. De
petits frontons triangulaires, avec une rosace sur leur tympan, ornent
chaque créneau, lesquels sont percés en partie basse de bouches à feu avec
mire verticale. Une deuxième tour couverte en poivrière existe encore à
l'angle nord du mur d'enceinte. Elle est également percée de bouches à feu
au rez-de-chaussée et porte sur son flanc nord un écu lisse. Le corps de
logis occupe la partie sud-est d'une cour rectangulaire et a sa façade
principale dirigée au sud-est côté jardin. La construction date des années
1860 et intègre une partie plus ancienne visible côté cour à la jonction
avec le bâtiment des communs construit en retour d'équerre. Sur la façade,
l'élément remarquable et contemporain du porche d'entrée, est une
échauguette en encorbellement. Le cul-de-lampe, en bossage décoré de nid
d'abeilles, repose, par l'intermédiaire de cinq consoles en volutes, sur une
colonne coiffée d'un chapiteau. Deux angelots sont sculptés latéralement en
partie haute de l'encorbellement qui est souligné par une plate-bande
moulurée. Une deuxième plate-bande, au niveau de l'appui de la baie et une
corniche également moulurées, complètent l'élévation qui s'achève par un
dôme couvert en écaille surmonté d'un acrotère. Le bâtiment en retour
d'équerre est surmonté d'une corniche sur modillons sous laquelle des baies
rectangulaires à appuis saillants moulurés éclairent des grenier. Le
rez-de-chaussée a été remanié. (1)
logis du Frêne
16130 Juillac-le-Coq, tel. 06 86 57 98 35, hôtel de charme avec 12 chambres.
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source
de la photo par satellite:
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