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Manoir de la Glayolle à Lesterps
 
 

   Au tout début du XVIIe siècle, le manoir de la Glayolle était la propriété de la famille de Bridier. Jean de Bridier en était le seigneur en 1619. En 1623, il passa aux mains d'une famille de la bourgeoisie confolentaise, les Duclos. Guillaume Duclos est le premier de cette famille, propriétaire de la Glayolle. Au début de la Révolution, on trouve dès 1789 au sein de la garde nationale à Confolens, qui encadre celle-ci, le sieur Duclos, prêtre, seigneur de la Glayolle. Mais en 1792, pendant la déchristianisation, ceux qui ne pouvaient partir "vu leur âge ou leur infirmité" furent détenus à Confolens. Jean-Baptiste Duclos La Glayolle "simple prêtre" revint à Confolens où il obtient un certificat "prouvant qu'il n'était pas fonctionnaire public au moment de la Révolution". Il y eut aussi son frère Jacques Duclos (curé réfractaire de Saint-Michel). Ils évitèrent la détention en 1794 grâce à des certificats de complaisance! En 1793, la Glayolle est louée à Catherine Nicolas Duclos Laganne épouse de l'émigré Duclos Laganne. Elle est autorisée à passer plusieurs mois dans le domaine comme suspecte… Elle fut libérée rapidement et obtint un certificat de civisme auprès du comité révolutionnaire de Lesterps qui apprécia "son refus de fréquenter les femmes Barbier Landevie, son divorce et les secours donnés aux pauvres et aux volontaires". Après la période révolutionnaire, le manoir de la Glayolle entra dans la famille de La Borderie qui le détenait toujours à la fin du XXe siècle. (1)
 Le logis figure sur le cadastre de 1824 mais avec un plan différent. Il a été remanié au XIXe siècle par François-Xavier de la Borderie, maire de Lesterps. Le pigeonnier figure sur l'ancien cadastre. Les autres bâtiments figurant sur l'ancien cadastre autour du logis ont été détruits. Les dépendances pourraient dater de 1924, date figurant sur un linteau de porte charretière. Le logement nord pourrait dater également de la première moitié du XXe siècle. Les hameaux de Sainte-Marie, la Fagne, Tagibeau et la Chambeugne (commune d'Esse) auraient dépendu du manoir. Le logement situé au nord du manoir et ceux de Sainte-Marie, de la Fagne et de la Chambeugne présentent des similitudes. La croix en pierre située dans un pré aurait remplacé il y a environ trente ans selon l'actuel propriétaire une croix en bois plus ancienne et proviendrait d'un hameau de la commune. Le logis situé en hauteur domine trois étangs. Il est composé d'un corps central encadré de deux pavillons. Il comporte deux étages. La façade principale est percée de cinq travées et la façade nord, de sept travées. Les élévations sont recouvertes d'enduit. Les chaînes d'angle et les encadrements des ouvertures sont en granite et réguliers. Le toit en ardoises est haut et à égouts retroussés. Le corps central est couvert de longs pans et les pavillons sont couverts de longs pans et croupes. Les élévations des dépendances sont en moellons de granite. Les encadrements de ses ouvertures sont en granite et briques. Certains linteaux sont en briques et en arcs segmentaires. La partie sud des dépendances serait une ancienne chapelle. Elle comporte une cave voûtée. Le pigeonnier est de plan circulaire. Il présente un bandeau en briques. Les encadrements des ouvertures sont en cavet. Le toit conique est en tuiles plates. La façade du logement nord est percée de trois travées. Les linteaux des baies du comble sont en plein cintre. Le fournil est relié au logement par un toit à cochons. (2)

manoir de la Glayolle 16420 Lesterps, propriété privée, ne se visite pas.

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source de la photo par satellite: https://www.google.fr/maps

   
 
 

(1)    Extrait de châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente : Jean-Paul Gaillard, Librairie Bruno Sepulchre 1993
(2)
 
 source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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