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Marcillac est un ancien fief: le 8 novembre 1311, Audemer d'Archiac,
chevalier, son suzerain, concède à Aymeric de Marcillac l'exploitation de la
forêt de Savenne. En 1610 il est à Jean de Gransaigne, guidon de la
compagnie des gendarmes de la reine, puis lieutenant du roi en Languedoc,
qui meurt en 1653, puis à Jean de Mosnard, sieur de La Rie, au Vigean
(Vienne). Au XVIIIe siècle il passe à un grand propriétaire terrien, Nicolas
de Marcillac d'Oradour (1682-1766), seigneur du Mosnard, écuyer, conseiller
du roi, receveur des Finances pour l'élection de Confolens, qui prend le nom
de ce fief. Son fils Thibaud, qui n'a pas d'enfant, meurt en 1791. La
propriété passe en 1798 à Jean Babaud de Marcillac, qui a épousé
Flavie-Victoire de Couhé de Lusignan, fille du seigneur de Fayolle. Des
bâtiments figurent à l'emplacement du manoir sur le cadastre de 1825. Une
date est inscrite sur le haut de l'arc en plein-cintre de la porte
charretière du portail. Le second chiffre de cette date est difficilement
lisible. Il pourrait s'agir de 1608 ou de 1808. Les amortissements moulurés
du portail pourraient dater du XVIIe siècle. La date inscrite pourrait alors
être 1608. Ce manoir pourrait donc dater du premier quart du XVIIe siècle.
Un château figure à cet emplacement sur la carte de Cassini datant de la fin
du XVIIIe siècle. Une pièce de l'aile nord-est porte la date de 1803. Le
logement aurait été remanié vers 1900 et vers 1920. L'aile sud-ouest a été
remaniée au XXe siècle. La tour reliant les deux ailes du logis dans la cour
intérieure date du dernier quart du XXe siècle. Trois fermes situées à
proximité dépendaient de ce manoir. D'autres fermes plus éloignées en
dépendaient également.
Ce logis présente un plan carré et comporte une cour fermée. Le portail de
la cour se situe au point de convergence de trois chemins. Trois fermes
situées à proximité en dépendent. Le portail comporte une porte charretière
et une porte piétonne surmontées d'arcs en plein cintre. L'arc de la porte
piétonne comporte une clé. Le muret situé de part et d'autre des portes est
surélevé au-dessus de la porte charretière. Les extrémités de la
surélévation comportent des amortissements moulurés. Le muret est couvert de
tuiles. Le logis est composé de deux bâtiments comportant un étage. Le
bâtiment sud-est comporte également un étage de comble. Sa façade est percée
de trois travées. Celle de l'autre bâtiment est percée de deux travées. Le
bâtiment sud-est et le bâtiment nord-ouest sont reliés dans la cour
intérieure par une tour d'escalier construite à la fin du XXe siècle. Les
encadrements et chaînages d'angle du bâtiment sud-est sont en pierre de
taille calcaire. Ceux du bâtiment nord-ouest sont en briques. Les élévations
sont recouvertes d'enduit. La marche d'accès à la porte située en façade du
bâtiment nord-ouest pourrait être un remploi de manteau de cheminée. Chaque
bâtiment est couvert d'un toit à longs pans à croupes en ardoise. La tour
est couverte d'un toit conique en ardoise. Un puits se trouve au sud-est du
logis. L'aile nord-ouest du corps de bâtiments est constituée d'étables et
d'une grange. Les élévations de cette aile sont en pans de bois et torchis.
Elles comportent par endroit des soubassements en moellons de granite. Les
encadrements des ouvertures sont en bois.
Un passage situé au centre de l'aile permet d'accéder au jardin situé au
nord de l'aile depuis la cour fermée. L'aile est couverte d'un toit à longs
pans à une croupe. Une dépendance est accolée à l'extrémité nord de l'aile.
Ses élévations sont en moellons de granite. Une partie de la façade nord est
en torchis. Les encadrements des ouvertures sont en bois. Ceux qui ont été
restaurés comportent de la brique. Cette dépendance est constituée d'un
hangar et d'une pièce dont le toit comporte une cheminée et dans laquelle se
trouvent deux emplacements de ponnes. Cette pièce servait vraisemblablement
de buanderie. La présence d'un chaînage d'angle sur la façade nord du
bâtiment semble indiquer qu'il a été construit en plusieurs fois. Le
bâtiment est couvert d'un toit à longs pans. Certaines parties du mur
délimitant le jardin sont encore visibles. De l'autre côté du chemin, à
l'ouest, se trouve un ancien puits. Les élévations de la partie saillante de
l'aile nord-est sont en torchis et pans de bois sur soubassements en
moellons de granite. Les encadrements des ouvertures sont en bois. A
l'intérieur le sol en terre battue se situe en dessous du sol extérieur. La
date de 1803 est inscrite à l'intérieur de la pièce. L'autre partie de
l'aile comporte des élévations en moellons de granite en partie recouvertes
d'enduit. La présence d'un chaînage d'angle en granite entre les deux
parties de l'aile semble indiquer que la partie saillante est venue
s'adosser à un bâtiment plus ancien. L'aile est couverte d'un toit à longs
pans à une croupe. L'aile sud-ouest du corps de bâtiments a été en partie
remaniée. (1)
manoir de Marcillac 16500 Oradour-Fanais, propriété privée, ne se visite
pas.
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