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manoir de Penquélennec 
 
 

  Penquélennec est un ancien manoir fortifié dont le nom signifie l’orée de la houssaie, où croît le houx, en ce Peumerit-Cap, antique Pomaretum ou Pommeraie, qui disait fleurs et poésie au printemps. Quant aux seigneurs de Penquelennec, le plus lointain que l’on rencontre jusqu'ici en explorant le passé est un ecclésiastique, Alain de Penquelennec, avec lequel meurt la branche dont il est issu. Chanoine en 1394, Vicaire Général de Cornouaille, Alain de Penquelennec a vu ses armoiries inscrites en bonne place, très haut, sur la voûte du chœur de la cathédrale de Quimper, avec celles d’autres personnages contemporains de la construction de cette partie de l'édifice. Emblèmes amusants: trois têtes de renard, trois fois le museau du Goupil dont la descendance, elle, survit dans les fourrés et bosquets environnants et sévit. On peut rêver de chasses à courre, penser ce que l’on voudra sur la symbolique de ces armoiries: la subtilité, la ruse de renard. Mais le Goupil, soi-même, fait ici à Penquelennec époque, puisque Le Men, l’érudit archiviste d’il y a un siècle, note qu’il existe, caché aujourd’hui par des boiseries, sur le manteau de la cheminée de la cuisine, un écusson portant les mêmes armes surmontées d’un lambel à trois pendants. Et il fait remonter au XVe siècle la construction du manoir. Cette très vieille demeure nous montre une façade gothique ayant belle porte et belles fenêtres à meneaux ornées de colonnettes surmontées d’accolades fleuronnées. "Ar Maner Bras", appelle-t-on aux alentours cette grande maison dont le faîte aligne trois souches de cheminées, au reste de proportions assez modestes.
Mais, il y a quelques décennies, ceux qui l'ont visitée, Louis Le Guennec, le Comte de Saint-Luc... ont pu voir son enceinte fortifiée: son portail surmonté d’une courtine à mâchicoulis, où l’on ne parvenait qu'après avoir traversé une première cour entourée d’un mur portant des tours rondes dont une finit actuellement de s’écrouler. Le vénérable et discret Chanoine Alain de Penquelennec, qui en 1408, avait participé à l’élection de l’évêque Gatien de Monceaux, est mort avant 1427 car à cette époque, on trouve au manoir Alain et Jehan de Bonescat, ses héritiers. Jehan vit encore en 1505, et un autre du même nom fait don d’une rente de trente sols à l’hôpital de Pont-l’Abbé en 1557. Les Bonescat ont une résidence à Pont-l’Abbé et un enfeu dans l’église paroissiale. Une Jeanne de Bonescat s’unit à Jacques de Lézaudevez, Conseiller au siège présidial de Quimper, qui portait "d’or à trois têtes de Maures de sable tortillés d’argent". En 1610, on trouve à Penquelennec Nicolas de Lézaudevez, sieur de Rubian. Celui-ci meurt sans hoirs en 1660 et le manoir, par la sœur du défunt, Marguerite de Lézaudevez, échoit en héritage aux Le Prestre de Lezonnet, descendants de Jean du même nom, Gouverneur de Concarneau en 1595, pendant les guerres de la Ligue. En 1736, Penquelennec, sa métairie et autres dépendances, sont baillés à domaine congéable à Pierre Cutullic et Simone Archan qui viennent de Plonivel et transforment le salon en écurie.
En 1757, Penquelennec appartient à Jacques-René Le Prestre, chevalier, Baron de Châteaugiron, Conseiller du Roi, doyen des présidents à mortier au Parlement de Bretagne, mais qui l’a cédé, suivant le même mode de tenure que précédemment, à Daniel Voquer et Marguerite Stéphan, sa femme. Toujours par succession, Penquelennec passe au Baron Achille-Félix Vigier. Au vrai, celui-ci partage la propriété du manoir avec les Voquer, descendants de Daniel, qui en sont les domaniers, c’est-à-dire que les "édifices" leur appartiennent, avec les risques de "congément". Mais le Baron Vigier ne doit pas tellement s’intéresser à son domaine en Cornouaille: né à Paris d’Anne Félix et, dit-on, de Davout, Maréchal, Prince d’Eckmühl, il a été élu député du Morbihan, en 1831, puis nommé, en 1846, Pair de France. C’est vers 1856, année où il épouse La Cruvelli, d’origine allemande, célèbre cantatrice du Grand Opéra de Paris, qu’il vend son domaine de Penquelennec dont les propriétaires fonciers seront par la suite Robert de Chemillard de La Suze, époux de Marie Conen de Saint-Luc, domicilié à Paris, et Harscouët de Saint-Georges, demeurant en son château de Kernével en Melgven. En 1931, le manoir, menacé de démolition, est sauvé grâce à l’intervention de Louis Le Guennec, qui aboutit à son inscription sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. (1)

Éléments protégés MH : le bâtiment principal et le porche d'entrée : inscription par arrêté du 25 janvier 1932.

manoir de Penquélennec 29710 Peumérit, propriété privée, ne se visite pas.

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(1)
  Source : Manoirs de Basse-Bretagne par Alain Le Grand et Georges-Michel Thomas, Editions de la Cité Brest, 1973.

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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