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La ville qui s’est formée au pied du
château, et à l’abri de la rivière, a été enfermée dans une enceinte dans la
deuxième moitié du XIIe siècle. Le rempart de pierre, encore debout en l’an
III, était alors flanqué de onze tours carrées, irrégulièrement espacées et
percées d’archères. Quatre d’entre elles remontaient à la construction du
XIIe siècle. La collégiale Saint-Outrille est bâtie à l'extérieur de
l’enceinte du château, au milieu du XIe siècle. Elle est prise dans
l’enceinte du XIIe siècle dont le tracé passe par son mur latéral nord. Un
deuxième lieu de culte, la chapelle Saint-Nicolas, est édifié dans cette
partie de la ville. Dès le milieu du XIIe siècle, le faubourg de Bourgneuf
s’est développé au nord, autour du château et de la chapelle de Bourgneuf.
Le faubourg Saint-Antoine, au sud, où se trouvaient un hôtel-Dieu et une
chapelle, est attesté avant la fin du XVe siècle. Cinq autres faubourgs, de
petite étendue, se sont formés vers l’Indre, avant la fin du XVIIe siècle.
La place du marché était située à l’extérieur de l’enceinte, à la porte du
château, et donc sous sa protection.
Saint Martin-de-Vertou, (ne pas confondre avec saint Martin de Tours), né à
Nantes en 527, évangélisa la Basse-Loire et la Vendée. Après avoir visité
les grands monastères d'Europe il se fixa à Vertou près de Nantes et y fonda
une communauté. Le prieuré figurant ici, dont l'origine est attestée dès
1263, dépendait de l'abbaye de Villeloin (Indre-et-Loire). Siège d'une
paroisse jusqu'à la Révolution, Saint-Martin-de-Vertou fut vendu comme bien
national en 1791 et morcelé. L'église fut détruite au XIXe siècle et, du
prieuré d'origine, ne restent que des bâtiments épars, le plus intéressant
étant la maison appelée improprement "maison du bailli", qui était très
probablement le logis du prieur. Construit sur trois niveaux, il est percé
de fenêtres à meneaux ou traverses, avec une tourelle d'escalier à cinq pans
accolée à la façade nord. L'escalier à vis, en pierre, est très bien
conservé. L'ensemble, qui menaçait ruine en 1978 (une partie s'écroula du
reste à cette date, entraînant la destruction d'une très belle cheminée) a
fait depuis lors l'objet d'une restauration complète, y compris celle d'un
petit bâtiment de service récemment transformé en chapelle. (1)
Éléments protégés MH : les façades et les toitures ; l'escalier à vis de la
tourelle ; la cheminée au premier étage : inscription par arrêté du 22
novembre 1981.
logis de Saint martin de Vertou 36700 Chatillon-sur-Indre, propriété
privée, ne se visite pas.
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