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Le village de
Moulins qui s’est développé dans les basses cours de la motte castrale.
Cette motte, du milieu du XIe siècle, était entourée d’un fossé en eau,
aujourd’hui disparu. Sur sa plate-forme fut élevée, au XIe siècle, une
construction en bois. Puis sa bordure fut protégée par deux talus
successifs, l’un couvert de silex, l’autre de pierres calcaires. Aux XIVe et
XVe siècles, une construction rectangulaire y fut bâtie, en maçonnerie; sa
base était excavée. La plate-forme de la motte fut alors rehaussée d’un
mètre. Ses occupants avaient de l’eau grâce à un puits foré, au XIe siècle,
depuis la plate-forme, et comblé au XVe siècle. Les constructions de la
plate-forme furent détruites avant le milieu du XVe siècle et les matériaux
réutilisables récupérés. La motte était le point fort du dispositif fortifié
du castrum de Moulins. Deux basses cours se développaient à ses pieds,
protégeant de leurs fossés en eau les maisons et dépendances agricoles du
seigneur et de ses proches. Le fossé sud-ouest appelé "les Grands fossés"
sur les anciens cadastres, avait quatre mètres de profondeur. Des
aménagements hydrauliques avaient été réalisés pour l’alimentation en eau
des fossés du castrum situé dans la vallée de la Céphons. Dans la basse cour
principale se trouvait l’église dont la première nef remonte à la fin du XIe
siècle; une deuxième nef lui fut accolée à la fin du XIIe siècle. Moulins
passa à la fin du XIIe siècle dans les mains des seigneurs de Buzançais, par
mariage entre Alice de Moulins et Eudes de Buzançais. La châtellenie demeura
à cette famille jusqu’au milieu du XVe siècle où elle fut achetée par un
proche de Louis XI, Imbert de Batarnay. Elle resta chef-lieu de châtellenie
jusqu’à la Révolution. Le bourg renferme d’autres vestiges de constructions
seigneuriales plus récentes que la motte. D’une fortification en pierre
construite à côté de l’église, au XIVe siècle, reste une tour qui
appartenait au châtelet d’entrée du bourg. La deuxième tour de ce châtelet
fut détruite au début du XVe siècle et une maison seigneuriale fut élevée à
sa place, entre la tour restante et l’église. Aux XVIIe et XVIIIe siècles,
la tour restante servait de prison et la justice était rendue sur la motte.
La maison seigneuriale du début du XVe siècle fut presque entièrement
détruite vers le milieu du XVe siècle. Une nouvelle maison fut alors édifiée
à l’extérieur de l’enceinte de ville, la "Maison des Salles", nouveau lieu
seigneurial de Moulins du milieu du XVe siècle jusqu’à la Révolution. En
1623 est fait mention de la "grange de défunt André Villède appelée de
présent Les Minières". La demeure actuelle serait de peu postérieure.
Différents éléments architecturaux datent de ce siècle. Vers 1670,
Henriette-Louise Colbert, femme de Paul de Beauvilliers, duc de
Saint-Aignan, comte de Buzançais, y séjournait de temps en temps. Les
bâtiments suivent un plan en U autour d'une cour dont le dernier côté est
fermé par un mur percé d'un portail. La porte d'entrée principale et les
lucarnes de la maison d'habitation, en pierre de taille calcaire, sont
surmontées de frontons à arc cintré et mouluré. Devant chaque porte de cette
belle demeure se trouve un perron semi-circulaire de trois ou quatre
marches. Les pièces du rez-de-chaussée comportent de grandes cheminées.
L'aile voisine renferme une ancienne écurie et un fournil. Au-dessus, une
galerie bordée d'une balustrade formée de croix de Saint-André servait de
fenil. Le troisième côté comporte une étable et des remises, et, sous les
combles, un fenil. Un jardin clos de murs s'étend au sud, de l'autre côté de
la maison d'habitation, vers l'étang Joulin qui, avant 1500, appartenait au
seigneur de Moulins. (1)
manoir des minières 36110 Moulins-sur-Céphons, propriété privée, ne se
visite pas.
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