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Le manoir de Kerhué ou Kerhuel est
attesté en 1542. À cette date, Pierre Madic, seigneur de Port-Marzen et de
Drézeux, en rend aveu. À la fin du XVIe siècle, Kerhué devient la possession
de la famille Cramezel. Marc Cramezel et Renée Laragon en rendent aveu en
1622, Rolland et Marc Cramezel en 1659, puis les enfants de René Cramezel,
chevalier, en 1773. La terre reste dans cette famille jusqu'à la fin du
XVIIIe siècle. Ensuite nous trouvons dans les archives départementales de
Loire-Atlantique la vente de Kerhué le 6 juin 1807: "Le pourprix de Kerhué,
consistant en une maison composée de quatre pièces au rez-de-chaussée qui
sont cuisine, cellier et écuries, quatre chambres et cabinets au premier
étage, trois greniers au-dessus. Une cour au nord de la maison dans laquelle
sont de vieilles mazures d´écuries et four au levant, midi et couchant de la
maison, un jardin, un petit pré contenant vingt-neuf ares un quart au nord
et levant de la maison de la cour, un verger de plantes contenant environ
vingt-neuf ares et un quart. Au levant du verger, une pièce de terre en
labour, ci-devant en pré, contenant environ trente neuf ares. Une pièce de
terre en lande et pâture, contenant environ cent vingt deux ares. Au
nord-est de la pâture et lande un petit pré contenant environ seize ares un
quart. Le tout en un tenant, borné en grand du levant, pré et noë aux
enfants de Jean Yviquel, du midi du pré de la vigne des pommes du couchant
et du nord du chemin du village de Quéniquan. Au couchant du jardin, chemin
entre deux un petit emplacement d'écurie et deux pièces de jardin au midi
contenant deux ares en tout".
En 1920, le vicomte Paul Aveneau de la Grancière, archéologue, achète Kerhué
avant de le revendre en 1929. Le manoir est actuellement la propriété du
Crédit Foncier de France. Bien qu'entièrement remanié au début du XXe
siècle, le manoir pourrait dater en partie de la première moitié du XVIIe
siècle. L'une des lucarnes de la façade nord garde sur son fronton les armes
de la famille Cramezel "de gueules à trois dauphins d'argent, 2 et 1". La
cheminée conservée sur le mur pignon ouest, pourrait aussi dater de cette
époque. Un acte notarié de 1636 signale par ailleurs le manoir de Kerhué
composé "en la maison principale vieille et caduque avecq son edisfice et
superfie couverte d'ardoize consistante en une chambre haulte, cellier au
batz et grenier au dessus de ladicte chambre salle basse vers l'ouest,
chambre au-dessus escurye au boult aussi vers l'ouest couverte de ros et
boure, court au devant vers le nord, ung logis neuff au boult consistant en
une chambre basse, chambre haulte et grenier au dessus, ung viert logis au
boult a l'est y contigu et ung petit pigeonnier en fuilte", ce qui tend à
suggérer une construction du logis neuf, peu avant cette date. La chapelle,
au nord, transformée en remise agricole a été construite après 1819.
Sur le cadastre ancien, le manoir de Kerhué prend un plan rectangulaire
régulier, avec un petit massif en saillie au sud qui pourrait suggérer la
présence d'un escalier. Seuls le gros-œuvre du manoir, en moellons de
granite, une lucarne sur la façade nord et la cheminée du pignon ouest sont
actuellement conservés. L'ensemble a été entièrement remanié, notamment au
niveau des ouvertures et une tour d'angle a été ajoutée dans l'angle
sud-est. La chapelle à vaisseau unique, à l'origine, est couverte d'un toit
à longs pans en ardoise. À peu près au centre du faîtage, s'élève une petite
flèche polygonale en charpente, posée sur une base carrée. Elle a été
augmentée à l'est et à l'ouest de deux petits bâtiments à usage agricole.
(1)
manoir de Kerhué, 1 chemin de Kerhué, 44350 Guérande, propriété privée,
ne se visite pas.
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