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Le beau manoir de
Gabriac, datant du XVIIe siècle, a été fortement remanié quelques années
avant la Révolution. Il appartient depuis son origine, par alliance, à la
même famille, les Pradines, dont les descendants occupent toujours les
lieux. Un élégant colombier circulaire subsiste dans le parc. La tradition
orale attribue son existence à l’autorisation d'Henri de Navarre de le faire
ériger là. Ce dernier, après sa prise de Cahors en 1580, serait venu parfois
chasser sur les terres du causse de Limogne. Sur le linteau de sa porte, on
peut lire la date de 1587. Pendant la Révolution, les Pradines, famille de
notaires et de médecins, comptaient aussi parmi leurs cadets, plusieurs
prêtres qui refusèrent de prêter serment à la Constitution. Joseph Pradines,
ancien chanoine régulier, fut arrêté en 1793, envoyé à Bordeaux, d’où il fut
embarqué sur le navire négrier Le Dunkerque. Son frère Matthieu-Siméon,
chanoine du chapitre de Montauban, fut, lui, emprisonné à Cahors jusqu’en
1795. Quant à Jean-Louis Pradines, l'aîné des frères, sexagénaire au moment
des troubles révolutionnaires, il fut également arrêté, envoyé à Rochefort,
d’où il sera embarqué sur le Gentil. Les deux frères purent revenir en
Quercy à la suite d’un arrêté de Salut Public, en 1796. (1)
manoir de Gabriac, rue du château, 46260 Limogne-en-Quercy, propriété
privée, ne se visite pas.
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