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A un kilomètre de la merveilleuse cité de Charlieu
dont il dépendait, et sur le territoire actuel de Saint-Bonnet-de-Cray, le
château de Malfarat se dresse sur une éminence d’où l’on découvre à la fois
les riches plateaux du Bidon nais et les monts du Forez. C’est une demeure
assez élégante, à comble aigu sous lequel s’ouvrent d’élégantes baies à
profil Renaissance et que flanquent à chaque extrémité deux tours carrées
qui dominent le reste de la construction. Les anciens du pays racontent que
ce nom de Malfarat viendrait du séjour de Mandrin qui aurait retourné les
fers de ses chevaux. Mais il y a certainement là, confusion entre deux
légendes ou mieux entre une vieille légende et un fait historique. Le nom de
Malfarat, en effet est bien antérieur au XVIIIe siècle, mais Mandrin qui
vint deux fois, à Charlieu, le 9 et le 24 octobre 1754, coucha bien cette
dernière fois au château de Malfarat. Henri Donguy, bourgeois de Lyon, est
seigneur de Malfarat vers 1650. Il épousa Marie de Jussieu, dont Catherine
Donguy, morte 4 avril 1693, mariée le 5 novembre 1670, à Charlieu, à Jean
Bottu de la Barmondière, écuyer, baptisé à Villefranche le 6 juillet 1642,
fils d’Alexandre, écuyer, seigneur de la Barmondière et la Fontaine, et
d’Elisabeth Bessié, dont douze enfants parmi lesquels François, qui suit; 2°
Claudine-Sulpice Bottu de Saint-Fonds, mariée le 21 décembre 1709, à
Barthélemy de Ferrus, chevalier, seigneur de Cucurieu.
François Bottu de la Barmondière de Saint-Fonds, seigneur de Malfarat, (28
novembre 1675-28 novembre 1739), conseiller du Roi et de Son Altesse Royale
Monseigneur le duc d’Orléans, lieutenant particulier au bailliage de
Villefranche, marié le 22 septembre 1705, à Marthe Bertin, fille d’Oudard,
conseiller du Roi, élu en l’Election de Villefranche et de Lucienne
Ramponnet. De cette union vinrent quinze enfants, dont Marie-Anne, mariée à
Dominique Dujast et François-Marie Bottu, seigneur de Limas. Les armes des
Bottu, sont d'azur au chevron d'or, accompagné en pointe d’un lion du même;
au chef d’or. Malfarat passa ensuite à un autre petit-fils d’Henry Donguy,
M. Cucherat. Son frère, Louis Cucherat s’établit en même temps à Melay et
fut l’ancêtre de M. l’abbé Cucherat, un chercheur du Brionnais. "Ce castel,
écrit ce dernier dans un livre de famille, est le berceau de la famille
Cucherat, de Melay. Mon intention n’est pas, en parlant de cette habitation
paternelle, de retracer ici la vie des châtelains qui y vécurent, je
recherche leur mémoire comme doit faire un enfant bien élevé, mais sans
m’occuper de leur passé que je crois d’ailleurs honorable et sans tâche". Le
11 octobre 1820, M. Cucherat vendait le château de Malfarat à Claude Noailly
qui le laissa à son fils, Georges-Ernest Noailly, qui le vendit, le 15
novembre 1897 à M. Rizard. (1)
manoir de Malfarat 71340 Saint-Bonnet-de-Cray, tel. 06 73 70 90 14, propose des chambres
d'hôtes
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