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Le lieu de Champmarin est
possédé par une famille de Champmarin au XIe siècle. Au XVe siècle,
Christophe de Vendômois en fait aveu. Champmarin était alors protégé par
deux tours (la base d'une seule est encore visible). En 1514, il appartient
à Christophe-Joseph de Vendômois, puis il passe à Mathurin de Vendômois,
époux de sa cousine Marguerite de Vendômois. Veuve, elle épouse en seconde
noce Louis de Bueil, seigneur de la Roche-au-Majeur à Saint-Paterne en
Indre-et-Loire. Le 5 février 1589, Marguerite donne naissance à un fils
Honorat de Bueil qui est baptisé dans la chapelle de Champmarin par
Guillaume Bageaud, curé d'Aubigné. Blotti contre la colline, le plan de ce
logis est inhabituel. Une vaste chapelle montant sur deux niveaux est
aujourd'hui en ruine. Le logis possède une travée de fenêtres à meneaux
flanquées de pilastres de la Première Renaissance ornés de cornes
d'abondance, et une autre travée de baies sans décor qui paraît être une
reprise postérieure dans la façade au tout début du XVIIe siècle. Un
nouveau corps de logis fut construit au début du XXe siècle avec des
éléments de sculpture de la Première renaissance provenant d'une maison de
Sarcé. Cette aile neuve est accrochée sur les vestiges d'une arcature qui
pourrait dater du XIVe ou XVe siècle. Près de la chapelle, un petit
souterrain-refuge fut découvert en 1933, et aménagé en crypte par le dépôt
d'un sarcophage. En 1603, Champmarin est habité par Jacqueline de Vendômois,
la soeur de Racan, qui épouse Louis de Perriers. Ce dernier vend Champmarin
en 1647. Champmarin passe alors à Charles Perrot, puis vers 1680 à
Jacques-Honoré de Barentin et, en 1707 à Charles Barentin intendant de la
généralité d'Orléans ; puis à Louis-François Gauthier, marquis de
Chevreville dont la fille épousa Charles O'Brien, lord-comte de Thomond. En
1789, par mariage, Champmarin passe à Antoine-César de Choiseul-Praslin
résidant au château de Mangé à Verneil-le-Chétif. Dans la première moitié du
XIXe siècle, Champmarin passe à Marc de Beauveau, avant d'être vendu au
professeur Louis Arnould en 1903. A partir de cette date, une
restauration complète de la demeure fut entreprise. Puis, peut-être, entre
les deux guerres, l'édifice fut agrandi d'une petite aile en retour
d'équerre et ornée d'éléments d'architecture provenant d'une maison de la
Première renaissance démontée dans le village de Sarcé. Seul, le logis de la
Première renaissance composé de deux salles à cheminée par niveau, semble
parvenu jusqu'à nous. Les vestiges plus anciens (les tours, la salle voutée
et les constructions adjacente...) ont presque complètement disparu. La
nouvelle aile postérieure est constituée d'éléments provenant d'une maison
du bourg voisin de Sarcé. Les bâtiments d'habitation sont couverts en
ardoise, la grange hors les murs, est couverte de tuiles plates. Les
dépendances agricoles qui s'appuyaient au coteau ont disparu depuis un
siècle. (1)
Éléments protégés MH : les parties du XVIe siècle du manoir, ainsi que les
vestiges des deux tours encadrant une chapelle située à l'extérieur du
manoir près du côté Nord : inscription par arrêté du 29 décembre 1978.
manoir de Champmarin 72800 Aubigné Racan, propriété privée, ne se visite
pas.
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