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L'Auneau est un fief mentionné
dès 1182, il appartenait à Robin Malherbe puis entre 1367 et 1388 à Jean Le
Cerf. Au XVe siècle, l'Auneau est à la famille de Chemens. En 1510, Geoffroy
II de Chemens était l'époux de Marthe de Baïf, dame de Launeau, la Garde,
Villebourçay, Genevraye, Chemens, la Présaye, la Babinière, le
Plessis-Allouin. À la fin du XVIe siècle, l'héritier Jean de Chourses est
seigneur de Malicorne, Launeau, Maugé, Vénevelles, Genevray, la Motte, les
Mézangères, la Cour des Bois, la Perrière, le Tertre. Il est aussi
Gouverneur du Poitou et il a épousé en secondes noces Françoise Daillon
fille de Jean Daillon, comte du Lude. Il vend Launeau à François Sevin le 31
mars 1579. La terre aurait été saisie féodalement en 1605. Thierry Sevin lui
succède et cède, à titre de rente, la terre de l'Auneau à un certain Pascal
Fontenay, contrôleur du grenier à sel du Lude. La fille de Pascal Fontenay
épouse François Berthereau. En 1736, Michel Pierre Berthereau vend l'Auneau
à François Charles Le Gros juge consul: "Par devant nous Charles Boullet
notaire royal gardenottes du roy au Maine demeurant en la ville du Mans
soussigné, furent présents maitre Michel Pierre Bertereau sieur de Saint
Mars ancien président au grenier à sel de La Flèche; et dame Marguerite
Aumont son épuse de luy authorisée pour l'effet des présentes demeurant dans
la ville dudit La Flèche ont par ces présentes vendus, au sieur François
Charles Legros juge consul seigneur de la terre des Noes en Piacé demeurant
au dit Mans, paroisse de Notre Dame du Pré: Scavoir est la terre fief et
seigneurie de Launeau consistant en beaux bâtiments pour le maître, et pour
le colon, chapelle, cours, jardins, pour le maître et colon la métairie des
Chataigners étant proche t au bas de l'avenue de la dite terre; le lieu et
closerie de la Guillotière, le lieu et closerie de la Brosse, terres
labourables et non labourables, préz, pâtures vignes, bois taillis et de
haute futaies avec le banc et chapelle particulière étant dans l'église du
dit Luché etc. Ensemble le calice, plataine, ornements et habillements pour
le service divin étant dans la ditte chapelle de Launeau, les pressoirs et
ustancilles d'yceux, cuves, portaires, tonneaux et tous les meubles bois
coupés et à couper et une pipe de vin du cueilly de l'année dernière.
S'ensuit la déclaration des choses que je, François Charles Legros écuyer
prévost connétable à la suite de nos seigneurs les maréchaux de France,
tiens et avons tenu de vous Messire Christophe Fontaine écuyer seigneur de
Mervé à cause de votre terre et seigneurie du dit Mervé desquels héritages
la déclaration s'ensuit: Premièrement à cause de ma terre fief et seigneurie
de Launeau située paroisse de Luché suivant le contrat d'acquêt que j'ai
fait de la ditte terre de Launeau passé devant Me Charles Boullet notaire
royal au mans le 12 may 1736 de maitre Pierre Michel Bertereau sieur de
Saint-Mars président au grenier à sel de La Flèche et dame Marguerite Aumont
son épouse dont j'ai mayé les lots et ventes en ce qui relève de votre
seigneurie de Mervé pour votre quittance du 12 septembre 1737".
Au moment de la Révolution, Pousset est propriétaire de l'Auneau. Pousset
est par ailleurs régisseur des terres de Gallerande et de
Château-la-Vallière. Le 4 pluviose an XIII contrat de vente de la maison de
maître de Launeau et de sa dépendance: "Par devant Germain Joseph Baratte
notaire à La Flèche, fut présent: le sieur Jacques Franois Charles Bareau,
curé de Saint-Julien au Mans, comme porteur de la procuration de sieur
Joseph Pierre Josias Pousset demeurant à Paris, rue du Théâtre français, a
vendu aux sieurs Louis Michel Caillot, propriétaire, Dame Ursule Anne Lépine
son épouse demeurant commune de Mareil et Victor Timotée Lespine et Dame
Ursule Caillot demeurant ville de La Flèche: Premièrement la maison de
maître dite de Launeau composée par bas de salle cuisine boulangerie deux
chambres hautes et deux cabinets grenier dessus; un pavillon composé d'une
chambre grenier dessus cave dessous; deux jardins en dessendant à la suite
l'un de l'autre, dans le premier desquels il y a une chapelle cave dessous,
un sellier dans lequel il y a deux pressoirs, un e vaste cour; un pigeonnier
édifié sur un porche environ 4 ha de vigne dans un même tenant à prendre
dans le clos de la Garde derrière et attenant aux bâtiments etc. Secondement
le domaine dit de Launeau attenant à la maison de maître ci dessus désignée
etc".
Le manoir de l'Auneau se composait, jusqu'au deuxième quart du XIXe siècle,
d'un logis allongé orienté nord-sud placé au centre d'un enclos flanqué de
deux pavillons carrés au sud-ouest et sud-est. Ce dernier abritait la
chapelle. Cet ensemble pouvait dater du début du XVIIe siècle (avec la
cheminée de la vieille cuisine). Quelques remaniements ont lieu à la fin du
XVIIe ou au début du XVIIIe siècle (avec la cheminée à l'étage). Entre 1811
et 1846, le logis est transformé et réorienté au sud. Une large façade
domine le paysage de la vallée du Loir et un jardin est aménagé dans la
pente (potager d'agrément) avec une douve droite en bas. Cet ensemble est
remplacé par un petit parc paysager avec une pièce d'eau et une île, très
simplifié aujourd'hui. (1)
manoir de l'Auneau 72800 Luché-Pringé, propriété privée, ne se visite
pas.
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