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A la fin du XIXe siècle, Louis Rédet signale à
Courtevrault un manoir en ruine ! On ne peut que se réjouir du fait que
visiblement il a été sauvé de cet état; il serait aujourd'hui redevenu le
gel édifice qu'il était autrefois. Le fief de Courtevrault est ancien
puisqu'il apparaît dans les textes dès le XVe siècle. Il dépendait de la
baronnie de La Trimouille. La construction de certaines parties du manoir, à
l'abri d'un vallon, pourrait bien remonter à une époque encore antérieure.
On trouve à Courtevrault, au Moyen Age, les familles Bourde puis Loubes.
Vinrent ensuite, sans doute après le XVe siècle, les Bressoles. L'édifice
est composé d'un corps de bâtiment principal présentant un plan
rectangulaire, doté d'une haute et belle toiture à deux pans, couverte de
tuiles plates. Chacune des deux façades est à deux niveaux apparents, et
percée de trois travées irrégulières. Un pavillon carré au toit pyramidal de
tuiles plates flanque la façade sur jardin, en retour d'équerre. Il possède
un troisième niveau. Dans l'angle formé par les deux corps, s'élève une tour
circulaire, contenant certainement un escalier, couverte d'un toit conique.
Une autre tour carrée au toit à croupes prolonge le bâtiment principal de
l'autre côté. Elle est flanquée d'une grosse tour circulaire au toit en
poivrière couvert de tuiles plates. Les ouvertures sont, pour la plupart, à
appui saillant mouluré, quelques-unes sont chanfreinées et certaines ont
conservé leurs meneaux ou traverses. La porte d'entrée, côté Jardin, a deux
battants et son linteau est en arc brisé. L'élévation du côté de la cour est
plus sobre mais possède encore, au premier niveau, une large fenêtre à appui
saillant. En retour d'équerre, une grande aile a été ajoutée au bâtiment,
sans doute au XIXe siècle. Elle offre deux niveaux apparents. Le premier ne
compte que deux travées, le second est éclairé par cinq fenêtres moulurées
avec un petit appui de pierre. Une lucarne éclaire les combles sur le mur
pignon. L'aile est couverte d'un toit de tuiles plates à demi-croupes. À
proximité, un colombier se contemple dans une petite pièce d'eau. Il est
circulaire, coiffé d'un cône de tuiles plates agrémenté d'une lucarne, et
présente une jolie fenêtre à chanfrein et appui saillant. Courtevrault
semble avoir définitivement abandonné la vocation défensive qui devait être
la sienne au Moyen Age et pris l'allure d'une maison des champs d'un
romantisme particulièrement séduisant. (1)
manoir de Courtevrault 86290 Liglet, lieu-dit Courtevraud, propriété
privée, ne se visite pas.
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