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Le manoir de Beauvoir se
trouve à l'emplacement de l'ancien domaine de la Boissonnerie, qui
comprenait aussi deux métairies: la Croix-Rouge au nord-ouest (emplacement
actuel de la grille d'entrée), et le Quéreux au Merle au sud. La
Boissonnerie avait probablement été construite à la fin du XVe siècle, en
tout cas après la vente de la terre où il se situait par Jean Roy,
commandeur de la Villedieu et de Beauvoir, à Jean, Pierre, Mathurin, Jean et
Collas Grousseau le 7 octobre 1452. La propriété échoit ensuite à la famille
Boisson qui lui donne son nom. Au début du XVIIe siècle, les Boisson la
vendent à François Landais, procureur à la sénéchaussée de Poitiers. En
1655, sa veuve Suzanne Nouvel rend une déclaration au commandeur de la
Villedieu pour la Boissonnerie qui consiste alors en "maisons, granges,
estables, toits, prés, jardins, chènevières" et en de nombreuses terres. Le
domaine passe ensuite à la fille de François Landais, Renée qui en rend
déclaration en 1680. En dépend déjà la borderie du Quereux au Merle,
consistant en une chambre basse, une étable et des toits. Après cela, la
propriété échoit à la soeur de François Landais, Suzanne Landais, épouse de
Pierre Guyon, maire de Poitiers, puis de Pierre Milon, conseiller au
présidial de Poitiers, également propriétaire du fief de Larnay, à Biard.
Leur fils, Pierre-Nicolas Milon, sieur de la Boissonnerie, se marie à
Beauvoir avec Marie-Louise Rat le 19 avril 1703.
Pierre-Nicolas Milon vend la propriété à la fin de l'année 1703 à Vincent
Mitault, prêtre curé, recteur de l'église de Sainte-Radegonde de Poitiers.
Le domaine passe ensuite à Thibaut Forien, maire de Poitiers et receveur des
tailles de l'élection de Poitiers. Saisie peu après pour dettes envers
l'abbaye de la Trinité, la Boissonnerie est vendue le 13 avril 1725. Elle
consiste alors en un corps de logis composé de deux chambres basses et deux
hautes au-dessus. Un cellier fait le lien avec la maison de métayer, située
dans la même cour. On remarque aussi une grange, une étable, une mare, un
jardin et une chènevière, le tout renfermé de fossés et de buissons. Le
domaine comprend aussi la borderie du Quereux au Merle consistant en une
chambre basse avec grenier, un toit à côté avec aussi un grenier, une petite
grange ou cellier de l'autre côté, un petit toit à cochon, un jardin, une
chènevière et des terres. Si le Quéreux au Merle dépend de la Boissonnerie
depuis au moins le XVIIe siècle, la métairie de la Croix-Rouge s'y rattache
plus tardivement. Le 12 mai 1611, elle apparaît pour la première fois dans
la vente qu'en font François Marguet et ses beaux-frères Barthélémy Robert
et Guillaume Terrien, à René Philipe, procureur au présidial de Poitiers. La
métairie consiste alors en une chambre basse avec un petit cellier à côté,
un toit ou étable et un enclos.
En 1653, c'est Perrette Guerry, veuve de Martial Guignard qui en est
propriétaire. Elle a été agrandie puisqu'elle comprend désormais trois
chambres basses, une étable, une grange et des jardins. En 1768, elle est
toujours distincte de la Boissonnerie puisqu'elle est comprise dans les
biens saisis contre Jean-Aymé Morineau. Elle comprend à cette date deux
chambres basses allant l'une dans l'autre, avec deux greniers au-dessus, le
tout couvert en tuiles creuses, avec à droite de la maison et y touchant
trois petits toits à chevaux, à cochons et à brebis, un autre à volailles,
une grange à droite encore, joignant à une étable à bœufs, et une petite
cour renfermée de vieux murs. Quant à la Boissonnerie et au Quéreux au
Merle, c'est Hilaire Morineau, procureur en la cour conservatoire des
privilèges royaux de l'université de Poitiers, et frère de Jean-Aymé
Morineau (ci-dessus), qui les achète en 1725. Son fils, Jacques meurt à 18
ans à la Boissonnerie en 1748, puis sa veuve, Marie-Anne Loisillon de
Boisjolly, à 80 ans, le 17 février 1773, et enfin son gendre, Gabriel
Benouët de la Chillerie, le 5 avril 1774. Les deux premiers sont inhumés
dans le cimetière de Beauvoir, le troisième dans l'église.
La fille de Gabriel Benouët et de Marguerite Morineau, Marie-Anne se marie
le 9 juillet 1776 avec Gabriel-Augustin-Pierre-Hilaire de Savatte de
Genouillé, officier d'infanterie, dit le chevalier de Genouillé. Celui-ci
s'installe alors à la Boissonnerie, tout comme son père,
Louis-Joseph-Charles Savatte de Genouillé qui épouse en 1781 la belle-mère
de son fils, Marguerite Morineau veuve Benouët. Gabriel-Pierre-Hilaire de
Savatte de Genouillé joue localement un rôle important dans les décennies
suivantes : syndic de la paroisse de Beauvoir, c'est chez lui que, le 12
avril 1789, les habitants de Mignaloux et de Beauvoir amènent le chargement
de blé dont ils se sont emparés au détriment d'un marchand de grain de
passage. Savatte de Genouillé est ensuite maire de Mignaloux-Beauvoir de
1806 à sa mort, survenue à la Boissonnerie le 26 octobre 1830. Sa tombe est
la seule aujourd'hui conservée de l'ancien cimetière de Beauvoir. Après lui,
ses biens échoient à son fils. Ils comprennent non seulement la Boissonnerie
et le Quéreux au Merle mais aussi désormais la métairie de la Croix-Rouge.
En 1840, le cadastre indique une reconstruction à la Boissonnerie qui sera
désormais appelée "manoir de Beauvoir". L'ensemble passe en 1850 dans les
mains d'Isidore Chevallereau, de Poitiers, également propriétaire du château
de Touffou. Il fait démolir le Quéreux au Merle en 1855, selon le cadastre,
puis revend le manoir en 1863 à Guillaume de Fautreau, directeur de
l'assurance mutuelle de Poitiers. Celui-ci fait démolir la Croix-Rouge en
1864.
Seul bâtiment restant, le manoir de Beauvoir, ancienne Boissonnerie, échoit
au fils adoptif de Guillaume Fautreau, Arthur Nouveau de La Carte, vicomte
de Fautreau qui y demeure. C'est là que naissent deux de ses enfants, en
1867 et 1870. Le manoir de Beauvoir, ancienne Boissonnerie, est vendu vers
1877 au marquis Ernest de La Corbière. C'est lui qui, en 1878, selon le
cadastre, fait démolir le vieux manoir de Beauvoir-la Boissonnerie, et fait
construire le logis actuel dans le terrain immédiatement situé à l'est.
C'est sans doute à cette époque que sont posées les boiseries et les
cheminées encore visibles à l'intérieur. Le marquis de La Corbière est maire
de Mignaloux-Beauvoir de 1888 à sa mort, à 81 ans, en 1897. Charles-Théodore
Allenet, lieutenant-colonel d'infanterie, achète alors le manoir de Beauvoir
pour y habiter. En 1904, il fait construire une maison de gardien, comme
l'indique la date encore gravée sur ce bâtiment. Sa veuve vend la propriété
en 1915 à Maurice Gilbert, marchand de café à Poitiers, fondateur des "cafés
Gilbert". Habitant dans son hôtel particulier situé boulevard du Grand-Cerf
puis 15 rue de Blossac (actuel tribunal administratif), il passe son temps
libre au manoir de Beauvoir, sa maison de campagne. Lorsqu'il en fait
l'acquisition, la propriété comprend le nouveau manoir construit en 1878,
une ferme ancienne, peut-être les restes de l'ancienne Boissonnerie, et de
nombreuses terres.
En 1916, il fait clore son domaine et achète à la commune le chemin qui
passait à l'ouest, au pied de l'ancienne Boissonnerie (l'actuel chemin situé
entre la serre et le bâtiment hôtelier contemporain). En 1922, il fait
construire la serre et buanderie. Entre 1929 et 1935, il confie aux
architectes Maurice Martineau et André Ursault d'importants travaux qui
donnent au manoir son aspect actuel. A la même époque, Ursault travaille
pour M. Gilbert sur son hôtel particulier, rue de Blossac. Le toit du manoir
est alors remanié, de petites lucarnes y sont percées, et un escalier
central est aménagé à l'intérieur. Une aile en retour d'équerre qu'Ursault
avait imaginée au sud, n'est toutefois pas réalisée. Surtout une loggia est
accolée à la façade est du manoir. Un jardin est aménagé par l'architecte de
jardins Vuaud-Bruant. Fermé par une haie d'ifs, le jardin comprend plusieurs
parterres disposés symétriquement, à la française. Dans le prolongement est
du bassin, la perspective est marquée par une statue du sculpteur Georges
Chauvel, représentant "l'Aube" sonnant le réveil dans un olifant. Une autre
statue de Chauvel orne la loggia. Agrandi, l'immense parc est agrémenté de
nouvelles plantations de cèdres du Liban et de chênes d'Amérique. Un kiosque
ou maison de chasse est construit au nord du manoir, sur les plans d'Ursault.
En 1929, Maurice Gilbert fait édifier une chapelle au sud de la propriété,
en remerciement pour la naissance de son premier petit-fils, Claude. Maurice
Gilbert y meurt le 12 septembre 1944, à 80 ans. Son épouse y vit jusqu'à sa
mort en 1958. En 1995, le manoir de Beauvoir et son parc sont transformés en
un hôtel-restaurant et un golf.
Le domaine de Beauvoir est constitué d'un manoir et de plusieurs bâtiments
annexes (logement de gardien, dépendances, chapelle, kiosque). Ils sont
entourés par un parc de 90 hectares dont une partie est occupée par un golf.
Des chênes d'Amérique agrémentent ce parc, en plus du grand cèdre situé
juste au nord-ouest du manoir. L'entrée principale du domaine s'effectue au
nord-ouest par un portail à quatre piliers maçonnés séparés par un muret et
une grille. L'allée qui en part aboutit au manoir, situé à l'est. Les
différentes façades de ce bâtiment rendent lisible la division intérieure en
niveaux, du sous-sol au comble. Ces niveaux sont distingués par des bandeaux
et, au sommet des façades, par une corniche moulurée. Le bandeau entre le
rez-de-chaussée et l'étage est également mouluré. Au-dessus, le toit à
croupe est couvert en ardoise, avec des épis de faîtage en zinc. Les façades
sont enduites, à l'exception du sous-sol, par ailleurs traité en pierre de
taille. La façade nord, façade principale, compte cinq travées. Les quatre
travées latérales se terminent chacune par des lucarnes. La travée centrale
forme une légère avancée. Elle comprend la porte centrale, accessible par un
perron. Le premier niveau de cette travée, autour de la porte, est traité en
pierre de taille. A l'étage, une porte fenêtre ouvre sur un balcon qui
comprend aussi les baies des deux travées de chaque côté. Enfin, la travée
centrale s'achève par une grande lucarne. Les baies du rez-de-chaussée sont
à arc en plein cintre. Elles sont reliées entre elles et à la porte par un
bandeau qui passe au niveau de la base de l'arc. Les baies de l'étage sont
rectangulaires. La corniche et les bandeaux de la façade nord continuent sur
la façade est. Celle-ci est marquée par une loggia construite en pierre de
Chauvigny. Elle supporte une terrasse sur laquelle donnent trois
portes-fenêtres.
Au-dessous, deux portes à arc en plein cintre ouvrent sur la terrasse
abritée par la loggia. De cette terrasse, un perron descend vers un bassin
rectangulaire se terminant à l'est en demi cercle. Ce bassin fait 35 mètres
de long sur 15 de large. La partie apparente du bassin est en pierre de
Chauvigny, la cuve en béton armé. La façade sud du manoir devait ouvrir à
l'origine par cinq travées, avec la même répartition de portes et de
fenêtres que pour la façade nord. Un petit bâtiment est désormais accolé à
cette façade, masquant le rez-de-chaussée et l'étage des deux travées de
gauche. Restent la travée autrefois centrale, avec son perron, sa porte et
sa lucarne, et les deux autres travées latérales, à droite. Le toit du petit
bâtiment accolé est brisé. Il est interrompu côté ouest par une lucarne et
côté sud par une grande lucarne à deux fenêtres. Sa façade sud ouvre par
deux baies à arc en plein cintre, et sa façade ouest par une seule baie du
même type. La façade ouest du corps principal du manoir ouvre quant à elle
par trois travées. L'intérieur, double en profondeur, est occupé au
rez-de-chaussée par l'accueil de l'hôtel et par quatre salles de restaurant
et de réception. Dans deux salles, on observe encore une cheminée. Une
troisième salle présente quant à elle un grand poêle en faïence blanche. A
l'étage et au comble se trouvent des chambres. On y accède par un escalier
central tournant à jour, avec rampe en ferronnerie.
Le sous-sol comprend notamment, côté nord, trois caves voûtées parallèles. A
l'ouest du manoir se situe un bâtiment hôtelier moderne. Entre les deux, au
sud-ouest du manoir, se trouvent d'anciennes écuries. Couvert en ardoise, ce
bâtiment en longueur se termine à l'est par une partie plus élevée
perpendiculaire au reste de la construction. Malgré les récents
remaniements, on distingue les baies et leurs encadrements alliant la brique
et la pierre. Au sud des écuries s'élève l'ancien logement de gardien. Ce
petit édifice de plan carré se prolonge vers le nord par une aile plus
basse, actuellement occupée par des bureaux. Le logement, à un étage carré,
ouvre sur ses trois autres côtés par une travée. La façade ouest, où se
trouve la porte, est en partie couverte en pignon. Les encadrements des
baies de l'étage ainsi que les chaînages d'angle sont saillants. Au
sud-ouest des écuries et du logement de gardien, se trouve une ancienne
grange prolongée vers l'ouest par un hangar. Les deux sont couverts en
ardoise. Le comble de la grange est accessible par un escalier extérieur
latéral. Ses marches, en pierre de taille, sont moulurées. Le hangar est
constitué d'une armature et d'une charpente métalliques.
A la limite ouest du domaine, derrière le bâtiment hôtelier contemporain, se
trouve un petit bâtiment de plan carré et à façade en pignon. Ses chaînes
d'angle et les encadrements de ses baies alternent la brique et la pierre.
Au-dessus de la porte, un oculus éclaire le comble. Son pourtour est
mouluré, de même que la partie haute de l'encadrement de la porte. Une serre
est accolée à ce petit bâtiment. Son toit en terrasse, accessible par un
escalier extérieur en métal, constitue un solarium. Au sud-est de cet
ensemble de bâtiments, s'élève une chapelle. Couverte d'un toit à longs pans
et à tuiles plates, elle ne comprend qu'une petite nef qui se termine par un
chevet à cinq pans. Les murs, en moellons, sont enduits, sauf le solin, en
pierre de taille. Un mur clocher s'élève au-dessus de la porte, au nord-est.
La porte est abritée sous un petit toit en accolade supporté par deux
piliers engagés à trois pans chacun. Au-dessus se trouve un oculus. Les murs
latéraux de la chapelle ainsi que le chevet sont éclairés par trois baies à
linteau en accolade. A l'intérieur, la charpente est apparente. Le sol est
constitué de dalles de pierre, sauf le choeur, en béton et surélevé. La
corniche et les encadrements des baies sont peints en bleu, tandis que les
murs sont de couleur ocre.
Au nord du domaine, isolé dans un bosquet, se trouve un kiosque ou maison de
chasse. Son style architectural rappelle celui d'un chalet ou d'une maison
de poupée. Ce petit édifice comprend deux éléments: au nord une partie à
trois pans coupés et percés d'une succession de petites baies à encadrement
en bois; au sud un auvent en bois. Les deux parties sont séparées par un mur
pignon à pans de bois. Couvrant le tout, le toit présente un égout libre et
une demi-croupe dont le débordement forme le auvent. Il s'abaisse sur les
côtés et à l'arrière en épousant les trois pans de la partie nord. De chaque
côté du auvent, le toit est interrompu par une lucarne en arc segmentaire. A
l'intérieur, la charpente est apparente. Presque tous les édifices qui
composent le domaine de Beauvoir présentent un décor, à commencer par le
manoir. Sur sa façade principale, au nord, la porte d'entrée est surmontée
par un arc en plein-cintre mouluré. Le linteau de la porte-fenêtre centrale
de l'étage est également mouluré. Au-dessus, au comble, la lucarne présente
un encadrement et une clé moulurés, et un fronton triangulaire surmonté d'un
pot à feu. Elle est encadrée par des ailerons à volutes et par deux ailes
ornées d'arcatures en bas-relief et de pots à feu. Sur la façade est, la
loggia est supportée par douze colonnes doriques. Son plafond est à
caissons. Au-dessous, quatre paires de pilastres scandent le mur du bâtiment
et encadrent les deux portes en plein-cintre. La partie haute du mur porte
un décor en béton fait de motifs végétaux et animaux tracés en creux. Ces
motifs sont peints en jaune sur fond rouge. On reconnaît des renards, des
antilopes et des échassiers qui prennent place dans un paysage de montagnes,
d'eau et de rinceaux végétaux. Sur cette même façade est, à l'étage,
au-dessus de la loggia, deux pilastres entourent la porte-fenêtre centrale.
Ils supportent un fronton en arc segmentaire mouluré dont la base,
interrompue, correspond à la corniche du mur. Le tympan de ce fronton est
occupé par un bas-relief représentant un médaillon encadré par deux cornes
d'abondance.
Sur la façade sud du manoir, la grande lucarne à deux fenêtres est surmontée
par un fronton à arc segmentaire. Il est orné d'un bas-relief représentant
deux pigeons picorant dans un vase. Au-dessous, les deux fenêtres sont
séparées par une colonne engagée. A l'intérieur du manoir, les salles du
rez-de-chaussée ont gardé leurs boiseries du 19e siècle. Elles ont conservé
leur état d'origine, c'est-à-dire en bois nu, dans deux salles : la salle de
restaurant, au sud-est, et l'ancienne bibliothèque, au nord-ouest. Leur
décor, très sobre, est de style néo-Louis XV. Il est ponctué de temps à
autres par des rinceaux et des motifs végétaux, surtout autour des miroirs
des trumeaux des deux cheminées. Les manteaux de celles-ci, en accolade,
sont chacun ornés d'une coquille. Ce soin apporté au décor se retrouve dans
la plupart des dépendances. Sur les anciennes écuries, la brique, déjà
employée en alternance avec la pierre pour les encadrements, est aussi
utilisée comme bandeau reliant les baies du rez-de-chaussée, et comme
bandeau de niveau de la partie la plus élevée du bâtiment. Quant au logement
de gardien, il porte entre le rez-de-chaussée et l'étage un bandeau de
niveau en arc segmentaire. A l'angle sud-ouest, on observe une console
moulurée se terminant par une boule. Elle a dû porter une statue, abritée
sous un dais également mouluré et surmonté d'une boule. La console est ornée
d'un blason portant un chevron et trois petits disques sur fond de rayures.
En dehors des objets qui l'ornent, la chapelle est décorée extérieurement
d'une mosaïque. Inscrite dans le tympan en accolade de la porte, elle
représente la Vierge Marie auréolée, les bras ouverts, portant une tunique
blanche sous un manteau bleu. Les traits de son visage sont juste ébauchés.
Le personnage se détache sur un fond doré. Sur les deux côtés de la
chapelle, quatre stations d'un chemin de croix en pierre, sans doute
remployées, ont été incrustées dans le mur. Chaque scène, sculptée en
demi-relief, s'inscrit dans un cadre néo-gothique en accolade orné de
chardons et de pampres. Ces quatre stations représentent Jésus chez Hérode,
Jésus condamné à mort par Pilate, une des trois chutes de Jésus, et Simon de
Cyrène aidant Jésus à porter la croix. (1)
manoir de Beauvoir 86550 Mignaloux-Beauvoir, tel 05 49 55 47 47,
hôtel-restaurant avec parcours de golf.
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