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Au Moyen-Age, le village de
Cuise était un rendez-vous de chasse. Au milieu du XIVe siècle, à la mort de
Jean de Cuise, Seigneur de Cuise, son domaine fut partagé entre ses trois
enfants. Sa fille, Marie, reçut Genancourt, avec le Val des Bruyères et les
bois formant aujourd’hui l’écart de La Chesnoye. Son neveu, Ferry de Cuise,
héritier de sa tante, céda en 1399, au duc de Valois, la part de Marie. Ce
dernier en fit présent le 21 septembre 1400 aux Célestins de Saint Pierre en
Châtres(1). Au XVIe siècle, le fief de La Chesnoye,
"assis entre Neuffontaine et Genencourt, paroisse de Cuyse" appartient à
maître Anthoine Charmolue, chanoine de Noyon(2). Ce
chanoine est décédé en 1595. La propriété fut acquise en 1879 par Félicité
Marie de Frézals de Bourfaut (1821-1907) mariée au comte Pierre Louis
Charles Achille de Failly (1810-1892) qui devint sénateur du Second Empire
et sa femme, dame d'honneur de l'impératrice Eugénie. Général de division,
il avait été envoyé par Napoléon III afin de protéger la Rome pontificale
menacée par les partisans de l'unité italienne, il remporta la victoire de
Mentana et télégraphia "Les chassepots ont fait merveille". Garibaldi
s'écria : "Mentana a effacé Magenta !". Ce général fut aussi parmi les
vaincus de 1870. Il était domicilié au pavillon de La Chenoye à Cuise La
Motte (3). En 1871, après la guerre Franco-prussienne,
il fut reproché au général comte de Failly d’être resté trop inactif pendant
cette guerre. De plus, il fut fait prisonnier à la bataille de Sedan. Rendu
à la vie civile, il passa le reste de sa vie entre son château de La
Chesnoye, où son hôtel, rue des Dommeliers à Compiègne. Il mourut à
Compiègne le 15 novembre 1892, à l’âge de 82 ans (4).
Le château primitif possédait une architecture classique français, avant sa
reconstruction à la fin XIXe siècle dans ce style anglais que nous lui
connaissons aujourd’hui.
En 1915, la Chesnoye sert d’ambulance. Cette ambulance peut recevoir 110
blessés. Plusieurs soldats s’y remettent de leur blessure, mais d’autres y
meurt. En 1918, en juillet, le château de La Chesnoye est la base du IIIe
corps d’armée américaine. A partir du 31 juillet, le château de La Chesnoye
est le Q. G. du 7 Corps d’Armée. Les soldats américains occuperont la
propriété jusqu’en 1919. Pendant la seconde guerre mondiale, le château de
La Chesnoye servira encore de quartier général aux armées engagées dans les
combats. En mai et juin 1940, Le PC du 8ème régiment d’artillerie
divisionnaire occupe le Château de la Chesnoye, à proximité du P.C. du
Colonel BLASSELLE du 170e R.I. qui est au château de Montauban. Celui-ci
devra aussi installer son PC au château de La Chesnoye le 10 juin, avant de
devoir se replier dès le 12 juin. Sur les pierres des cheminés du grenier,
des graffitis atteste de la présence de soldats allemand pendant la seconde
guerre mondiale. Présence dont les habitants des villages ne parlent jamais.
En 1946, le château sert encore de base à l’armée américaine. Une partie des
caves est transformée en "bar". Des habitants de Cuise La Motte se
souviennent encore des tentes américaines dans la prairie.
Le 27 juillet 1950, Monsieur le Comte Frédéric Pillet-Will fait donation de
la propriété de La Chesnoye au sanatorium du clergé de France. Après la
seconde guerre mondiale, la propriété abrite un séminaire interdiocésain où
a enseigné le père Couturier. En 1958, les sœurs de la Sainte Croix de
Jérusalem installent, dans la propriété de La Chesnoye, leur établissement
scolaire "La Maison Française" encore présent à ce jour, collège et lycée
avec internat de la 6e à la Terminale. En 19.., le clergé de France souhaite
se défaire de cette propriété. Une association de parents et d’anciennes
élèves de la Maison Française se constitue pour permettre le rachat d’une
partie de la propriété et y maintenir l’établissement scolaire.
château de La Chesnoye 60350 Cuise-la-Motte, tel. 03 44 42 80 33, Collège et
Lycée Privés Catholiques.
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