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La seigneurie de Trévoux
appartient au XIIe siècle aux sires de Villars qui contrôlent la Dombes. En
1187, l'union de Thoire et de Villars, par mariage d'Agnès de Villars et
Etienne de Thoire, est à la base de la puissance de cette maison : ses
possessions s'étendent alors de la Saône à l'Ain. A la fin du XIIIe siècle
ou au début du XIVe siècle, les sires de Thoire-Villars élèvent un donjon
d'où partent deux courtines délimitant un espace triangulaire. Vers 1360, le
château est agrandi vers l'ouest, et l'espace se transforme en pentagone
irrégulier doté de trois nouvelles tours (dont une carrée entièrement
détruite). Le dernier des Thoire-Villars, Humbert VII, ayant perdu une
partie de ses terres et sans enfant, vend en 1402 l'ensemble de ses biens à
Louis II de Bourbon. Les Bourbon conservent Trévoux malgré les tentatives
des ducs de Savoie, ils font des réparations au château pendant tout le XVe
siècle. Les terres des Bourbon, confisquées par François Ier en 1523, sont
rendues en 1560 à Louis II de Bourbon-Montpensier. Une visite de 1561
indique qu'il y a dans la ville de Trévoux une tour et un château fort d'une
belle construction que le tout allait tomber en ruine faute de réparations,
d'où le rétablissement d'un jeu d'arquebuse. En 1563, les Protestants, aidés
du capitaine Moreau, assiègent le château qui n'éprouva que peu de dégâts à
cause de la solidité de sa construction. En 1582, la prébende de la chapelle
Sainte-Catherine, qui était autrefois au château est remise au chapitre. A
cette époque, le château reste inhabité, seuls les murs de la ville seront
encore entretenus au tout début du XVIIe siècle. La visite de 1716 décrit
avec précision le château et la hauteur des tours. En 1793, des mineurs
venus de Couzon détruisent le donjon sur deux étages (sa hauteur passe de 28
à 16 m). Un décret du 4 janvier 1813 autorise la vente des tours à M. James,
mais celui-ci n'ayant pu payer dans le délai fixé, l'édifice est remis par
décision du ministre des Finances à l'administration des domaines. Enfin, en
1822, il est aliéné au département de l'Ain. En 1847, des fouilles sont
réalisées au pied du donjon. En 1879, une portion du rempart nord s'écroule
et des brèches sont constatées à la base des tours. Après le classement du
château, plusieurs campagnes de travaux ont lieu dont celles de 1932 et 1957
qui consolident les murs. En 1993, des travaux de mise hors d'eau sont
exécutés sur les tours avec la réalisation sur le donjon d'une toiture en
feuilles de plomb sur ossature en sapin, la réalisation du chemin de ronde
sur la courtine nord et la restauration des maçonneries sur les courtines
sud et ouest
Le donjon se distingue par la qualité et la solidité de sa construction ;
comme les courtines remaniées par la suite, il appartient à la première
campagne de construction : moyen appareil en pierre de taille ou alternent
deux assises en calcaire blanc de Lucenay et quatre assises en calcaire
jaune de Couzon ; les courtines, les tours latérales nord et sud, le mur
ouest fermant la cour à l'ouest sont bâtis en moellon de calcaire gris, et
se rattachent à la campagne d'agrandissement du château vers 1360.
Éléments protégés MH : les trois tours : classement par arrêté du 13 juin
1913.
château fort de Trévoux 01600 Trévoux, propriété du département, vestiges
ouverts au public d'avril à la fin septembre le week-end et les jours fériés
à 16h30.
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