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Un château existe à cet emplacement depuis au moins le
XIIe siècle. Il est agrandi ou reconstruit au XVe siècle. Longuement laissé
à l'abandon, c'est sur une ruine que le comte d'Arfeuilles fit construire la
demeure actuelle dans le style néo-gothique, sur les plans de Jean Moreau.
Du bâtiment ancien, on ne garde que la grosse tour du XVe siècle. Le château
est composé d'un sous-sol, de trois niveaux et d'un niveau de combles. Les
chaînages harpés sont en pierre claire, les murs sont recouverts d'un enduit
gris clair. Les toitures sont en ardoise, mais les souches de cheminées sont
en briques rouges. Le corps de logis en L (la partie saillante est très
courte) est flanqué au sud d'un haut pavillon avec une fine tourelle qui
assure la jonction entre le pavillon et le logis, reprenant en cela la
disposition du projet de 1885. L'autre face latérale est animée par la
massive tour médiévale à laquelle répond une tour d'angle plus fine. Cette
dernière est prolongée par une chapelle à pans coupés et contreforts. Entre
les deux, on retrouve la cuisine aménagée par René Moreau: elle occupe toute
la place au rez-de-chaussée, mais seulement la moitié à l'étage. Le
château est visible dès l'entrée, au bout d'une large allée. Côté cour, on
voit la face lisse du logis, elle a cinq travées. Les baies du deuxième
étage sont très hautes et leur fronton déborde sur le toit. La travée du
centre est la plus importante. Bien que n'étant pas plus décorée que celles
qui l'entourent, elle est plus large, ses baies ont des ouvrants doubles à
tous les étages. Les travées qui la jouxtent directement ont des ouvrants
doubles au rez-de-chaussée et au premier étage, mais pas au second. Les
travées les plus externes ont des baies simples à tous les niveaux; les
combles n'ont même plus de lucarne dans ces parties. Le rez-de-chaussée de
la tour et le Chœur de la chapelle ont des baies en plein cintre à remplage
de pierre en gothique flamboyant. Les autres fenêtres de la tour sont
rectangulaires. Le pavillon est très haut, comme sur le premier projet, il a
quatre étages plus des petits combles. Le rez-de-chaussée reçoit une grande
porte entourée d'un très beau portail gothique à multiples ressauts, avec
fleuron et pinacles. Le sommet du pavillon a l'allure d'un chemin de ronde
avec mâchicoulis. La travée centrale du corps de logis ouvre sur le
vestibule qui donne directement sur un grand couloir et sur le grand
escalier à trois volées droites. Derrière l'escalier, se trouve le fumoir et
dans le pavillon on aménage une très grande salle de billard. De l'autre
côté : il y a l'escalier de service et la lingerie. En face de l'escalier de
service, c'est la salle à manger. C'est de ce côté que René Moreau ajoute la
cuisine, celle du sous-sol ne convenant apparemment plus. La salle à manger
ouvre donc du côté jardin, comme les autres pièces de réception: le salon
bibliothèque et le grand salon. Notons qu'il est étrange que la porte la
plus ornée soit celle du billard. C'est peut-être un billard/bureau qui
offre une entrée directe aux personnes extérieures à la famille. Au premier
étage il y a trois très grandes chambres et quatre plus petites, toutes ont
une cheminée. La grande chambre au nord-est du logis est ouverte sur la
chambre de la tour médiévale. La grande chambre de l'aile en retour est
précédée d'une antichambre, elle dispose de cloisons internes (rangements,
et cabinet de toilette). Elle est de plus ouverte d'un côté sur une petite
chambre (probablement destinée à un jeune enfant) et de l'autre sur la
tourelle qui forme un sas ouvrant sur une autre grande chambre. Cette
dernière dispose d'une annexe, c'est probablement la chambre de monsieur.
Celle de madame, au centre, est spacieuse et bien éclairée, elle est en
liaison avec la chambre du mari et de l'enfant, sans en commander aucune.
Chacun dispose d'un espace qui lui est propre, où il est autonome. Les
antichambres (entre les grandes chambres et avant la chambre supposée être
celle de madame) assurent la tranquillité des occupants. L'escalier
d'honneur monte jusqu'au deuxième étage, où il dessert une très grande
chambre avec de nombreuses annexes, deux chambres plus petites, deux autres
pièces (chambre, débarras, bureau, salle de classe?). Le dernier tiers de
l'étage est séparé du reste par un mur percé d'une porte, puisque c'est là
qu'il y a l'escalier de service, c'est probablement une partie réservée aux
domestiques
château du Lonzat 03260 Marcenat,
propriété privée, ne se visite pas, visible de l'extérieur.
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