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Au XIIe siècle une famille prend
le patronyme de Clumanc et un membre assiste en 1149 à une donation en
faveur de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Elle rend
hommage au comte de Provence en 1309 et semble s’être éteinte avant 1341.
Les Clumanc ne possédaient qu’une petite part de la seigneurie, dont
l’essentiel était aux mains de la famille d’Oraison, seigneur majeur de
Clumanc depuis au moins 1145. Louise de Glandevès, femme de Nicolas
d’Oraison, transmit en 1594 à ses filles ce qui restait du patrimoine
familial dévalorisé par le saccage du château en 1575. Les origines de
l'édifice qui a remplacé le château-fort médiéval ne sont pas connues. La
construction semble devoir être imputée aux Périer, devenus seigneurs
majeurs de Clumanc dans le premier quart du XVIIe siècle par acquisition
successive des parts des Oraison en 1618 et des Barras en 1622. Partagé en
deux lots après la Révolution et avant la confection du cadastre de 1837, le
château est tombé en ruine et ne serait qu'un tas de pierre sans
l'intervention du propriétaire.
Implanté sur un terrain en forte pente à lest du bourg castral, l'édifice
est composé d'un seul corps de bâtiment rectangulaire cantonné de quatre
pavillons rectangulaires aussi, et élevé sur cinq étages, le tout en
médiocre état. La partie orientale, délimitée par un mur de refend
transversal, a perdu sa couverture, ses planchers et son élévation nord, la
partie ouest a été reconstruite. Le premier étage de soubassement règne sur
la partie Est du corps central et sur les deux pavillons du même côté et
contenait des caves. Le deuxième étage de soubassement ouvrait au nord par
la porte principale dont il ne reste qu'un piédroit et l'amorce d'un arc en
plein-cintre en grès. Cet étage contenait à l'est des pièces de service,
dont témoignent, dans le mur est, un placard mural et la bouche d'un four à
pain. Le logis occupait le rez-de-chaussée, ouvert à l'ouest par une porte
en plein-cintre mouluré sur impostes dont l'encadrement en grès, mutilé et
partiellement reconstitué, était probablement, comme celui du deuxième étage
de soubassement, couronné d'un entablement et d'un fronton, et l'étage
carré. Un étage de comble à surcroît était logé sous le toit à croupes du
corps central et les toits à longs pans des pavillons. Les élévations
étaient percées de travées de croisées et de demi-croisées, qui paraissent
avoir formé, du côté sud, une ordonnance régulière sur les niveaux
supérieurs, tandis que les inférieurs ne prenaient jour que par de petits
fenêtres. Les contours de ces baies, façonnés au mortier de plâtre rose sous
des linteaux en bois, subsistent dans la partie ruinée et ont été refaits
dans l'autre partie. Sur les élévations des pavillons, elles prennent appui
sur dépais cordons moulurés en tuf qui ceinturent les niveaux et que l'on ne
retrouve pas sur le corps central. Si elle n'est pas volontaire, cette
différence de traitement pourrait indiquer un écart entre les constructions
du corps central et des pavillons. Reste à déterminer où et quand les Périer,
seigneurs de Clumanc, ont trouvé le modèle de ce parti, très original dans
une région restée longtemps fidèle au type médiéval du logis cantonné de
tours rondes.
Éléments protégés MH : les ruines du château : inscription par arrêté du 1er
mars 1978.
château de Clumanc 04330 Clumanc, situé près de l'église Notre-Dame,
propriété privée, ne se visite pas, vestiges.
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