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Zacharie Olympe Hériot, né à Essoyes le 5 juin 1833,
embrassa la carrière des armes, servit dans l’infanterie de ligne et termina
sa carrière interrompue par les morts de son frère et de sa mère. Il achète
en 1890 une propriété à Essoyes et fait édifier entre 1890 et 1892 un
château. Il est élu Maire d’Essoyes le 15 mai 1892 et Conseiller Général le
12 Février 1893. Élections sans lendemain puisqu’il démissionne des deux
mandats en 1894. Il mourut le 22 juillet 1899 et, le 27 décembre, le château
fut attribué à sa veuve qui y revint de temps en temps, avec sa fille,
Virginie Hériot, qui devint une sportive de renommée mondiale, s’intéressant
en premier lieu à la navigation. Madame veuve Hériot, devenue après son
remariage, Madame Roger Douine, assura par sa contribution généreuse la
continuité de l’école libre d’Essoyes de 1903 à 1923. Pendant la guerre
1914-1918, elle ouvrit sa propriété et la mit à la disposition de l’autorité
militaire. Celle-ci en fit une annexe de l’hôpital des Jacobins de Troyes.
La propriété fut fermée à la fin de la guerre. Le 30 décembre 1929, M.
Davidson, banquier à Dallas, ancien officier de l’armée américaine, ayant
servi en France pendant la guerre précédente, en fit l’acquisition. Il fut
mis en faillite. Le château, saisi, fut acquis par la commune d’Essoyes le 6
juillet 1936. En septembre 1939, l’orphelinat Audiffred de Troyes s’y
installa jusqu’à l’exode de juin 1940. Puis, ce fut un cantonnement de
prisonniers français jusqu’à leur départ pour l’Allemagne en décembre de la
même année. Quelques soldats allemands s’y trouvaient en août 1944, mais ils
se firent conduire à Chaumont et ce fut la fin de l’occupation militaire du
château. Ensuite, vint l’heure des réfections importantes qui s’imposaient
en vue d’y installer les classes dans la partie gauche, la perception et les
logements dans la partie droite. Les travaux furent longs, mais le résultat
fut heureux. Le parc permit la pratique du football et autres sports, sa
pelouse et ses allées ombragées attirèrent bien des visiteurs. Dans la cour
il y a un très beau puits dont la margelle circulaire, d'un seul bloc de
pierre blanche, est surmontée d'une belle ferronnerie couronnée par une
statue féminine, Thètis, déesse des eaux. Cette dernière tient sous son bras
droit un vase duquel l'eau devait s'écouler. Le puits a été condamné et un
massif de fleurs vient en agrémenter l'intérieur...
château Hériot 10360 Essoyes, propriété de la commune, ne se visite pas,
visible de la rue.
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