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Château de Labro
 
 

  Labro apparaît dans les textes à la fin du XVe siècle, et appartient semble-t-il à Géraud Créato, "mas de La Bro". L'édifice actuel a conservé quelques éléments de l'ancien logis, qui renforcent la pertinence de la date de 1519, portée sur la porte du logis et sur le cadran solaire, à l'angle sud-est de celui-ci. Cette datation désigne Anthoine Créato, alors seigneur de Labro, comme commanditaire du logis. Son fils, Pierre Créato est aussi qualifié de seigneur dans les années 1535, alors qu'il succède tout juste à son père, et l'est encore à la fin du XVIe siècle. Il faut donc certainement lui attribuer le remaniement de l'élévation nord au tournant des XVIe et XVIIe siècles. Sa fille, Gabrielle de Créato, unique descendance de Pierre, et veuve de son second mariage, cèdera le logis au chanoine Pierre de Borbotan par testament, le 27 août 1630, après lui avoir d'abord vendu le domaine, finalement reconnaissante de ses services. L'acte de vente, daté de 1629, révèle un logis bien différent, composé de deux ailes perpendiculaires. La seconde aile, disparue, était encore en place en 1754, date à laquelle elle est mentionnée dans un contrat de fermage. Labro changea ensuite de mains, mais demeura tout au long du XVIIIe siècle dans celles de la famille Combe de Patris. En 1811, Labro fut acheté par le procureur du Roi au tribunal de Rodez, Pierre-Louis-Joseph Maynier. La disparition de l'aile sud entraîna peut-être la campagne de travaux engagée par l'homme de justice. Le remaniement principal concerne en effet la tour et son escalier, et plus largement la partie sud du logis, qui fut peut-être surhaussée pour donner une allure régulière à l'aile restante, l'aile sud avait en effet un niveau de moins. Obtenant ses lettres de noblesse en 1823, Pierre-Louis-Joseph Maynier allait frapper des nouvelles armes de sa famille le dessus de porte néo-gothique du balcon qu'il venait d'ajouter à la tour du logis. A l'intérieur, d'autres remaniements concernant la distribution et l'aménagement avaient déjà été opérés entre l'état du château au XVIe siècle et celui du milieu du XVIIIe siècle, visant surtout à subdiviser l'espace pour donner davantage de chambres au logis. A l'extérieur, les communs et les dépendances furent aussi reconstruits, c'est le cas de l'aile de communs nord, portant la date de 1849 et de la grande grange, à l'extrémité occidentale du domaine, qui n'apparaît pas en 1811 sur le plan cadastral.
Labro se situe à environ 5 km au nord de Rodez, près du village d'Onet-le-château, au bord de l'ancien chemin de transhumance, la "draye", qui menait d'Aubrac en Quercy. Son appellation est dérivée de l'occitan "la broa", qui signifie la limite et dans le cas d'une exploitation agricole, la limite, voir le talus bordant le champ, traduit bien la topographie du lieu. Le château est en effet accessible par un chemin latéral établi sur un talus bordant le parc qui s'étire jusqu'à la "draye", et qui était autrefois un pré. Un abreuvoir maçonné se trouve d'ailleurs à son extrémité, juste au bord du chemin. L'élevage fut donc la principale ressource du lieu. Uniquement bovin au départ, il fut également ovin au XVIIIe siècle. Les communs, et les dépendances, situées à l'arrière du logis, à l'ouest ont été reconstruites au XIXe siècle. La grange la plus excentrée, à l'ouest, où la déclivité du terrain limite naturellement le domaine, est postérieure à 1811 puisqu'elle n'apparaît pas à cette date sur le cadastre napoléonien. Le logis est donc établi au milieu du domaine, l'ancien pré à l'est, les dépendances et communs à l'ouest, selon une disposition d'ensemble assez proche des états successifs du château dont témoignent un acte de vente de 1629 et les inventaires réalisés lors de ses mises en fermage au 18e siècle. Mais le logis lui-même avait un aspect tout autre. S'il peut paraître régulier de prime abord, de plan allongé, flanqué d'une tour sur sa façade antérieure, vers le levant, le fait que la tour soit décentrée pose néanmoins question. Le plan "en potanse, à deux corps de logis", révélé par le texte de 1629, explique la position de la tour et, avec la distribution intérieure, nous permet de restituer l'aile disparue à l'angle sud-est de celle conservée. L'élévation de la partie sud de l'aile conservée, son toit plus haut à croupe et à coyaux, semblent indiquer un surhaussement, après destruction de l'aile sud.
Du logis d'origine ne resterait donc qu'une aile et la tour, dont les élévations très remaniées au XIXe siècle, témoignent cependant par quelques éléments d'architecture,de formes mises en oeuvre entre un goût gothique et une inclinaison pour le nouveau style de la Renaissance, juste avant 1519, selon la date portée par deux fois sur le logis, sur le dessus de porte de la tour et sur le cadran solaire, à l'angle sud-est de ses élévations. La façade nord semble avoir bénéficié d'une mise au goût du jour par l'adjonction ou la transformation des échauguettes, et par le décor de la lucarne, surmontée d'un édicule flanqué de volutes. Au XIXe siècle des travaux plus importants furent entrepris alors que l'aile sud était détruite. La tour, principal objet de cette campagne de travaux, fut agrémentée d'un balcon et d'une porte fenêtre, ornés d'un décor d'architecture d'inspiration néo-gothique et flanqués des armes de la famille Maynier. La façade vers le levant fut percée de nouvelles fenêtres et le toit de nouvelles lucarnes, surmontées de frontons triangulaires aux profils très secs. A l'intérieur, on reconnaît la cave, voûtée, et accessible par une porte chanfreinée, ainsi que la cuisine à l'autre bout, par son imposante cheminée aux piédroits chanfreinées et à congés biais. L'escalier "en vis en pierre blanche" signalé par le texte de 1629 a été remplacé par un escalier en vis en charpente métallique. Les niveaux de sols semblent avoir été modifiés et, mises à part les canonnières visibles dans le échauguettes ainsi que les portes chanfreinées probablement en remploi, aucun élément ne témoigne de l'état d'origine du château dans l'étage ou dans l'étage de comble à surcroît. Les cheminées et les boiseries du salon et des chambres de l'étage , notamment de l'étage en surcroît, témoignent du réaménagement des intérieurs au début du XIXe siècle. Dans le comble enfin, deux charpentes correspondent à deux états du château. La partie nord, correspondant à l'ancienne aile ouest, est couverte d'une charpente assez rudimentaire, à arbalétriers croisés, assemblée par des chevilles de bois. La partie sud, où prenait naissance l'aile disparue, est couverte par une charpente à entraits et poinçons, plus tardive, probablement du début du XIXe siècle.

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chateau de Labro à Onet le Château

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