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En 1180, est cité un "castellanus de rupe" qui servait à
la protection du couvent de Hohenburg. Le site est occupé par un chevalier
ministériel du couvent : Dietrich von Stein. Dès 1284, la seigneurie du
Ban-de-la-Roche fut donnée en fief aux Rathsamhausen, ce n'est qu'au XIVe
siècle que la branche de la famille en charge du château prit le nom de
Rathsamhausen zum Stein. Un bâtiment de la basse-cour fut reconstruit au XVe
siècle par Jerotheus von Rathsamhausen zum Stein le Vieux. Devenus
chevaliers-brigands dans la seconde moitié du XVe siècle, Jerotheus von
Rathsamhausen zum Stein le Jeune et Wecker de Linange furent la cause de la
destruction du château-fort et de son abandon en 1469, à la suite de
l'expédition punitive initiée par l'évêque de Strasbourg, Robert de Bavière.
Malgré sa destruction, le site resta en possession des Rathsamhausen zum
Stein, jusqu'à la vente de la seigneurie et des ruines castrales en 1584 à
Georges-Jean de Veldenz, il subsiste le donjon ovale, placé sur le pic
rocheux, qui pourrait être daté de la seconde moitié du XIIe siècle, par
rapport aux types de bossages des pierres de taille, et à l'existence
d'assises régulières des maçonneries subsistantes. Une photographie de 1894
de Charles Bernhoeft le montre dans son dernier état juste avant les
consolidations effectuées en 1899 à l'initiative de la Société pour la
conservation des monuments historiques. A cette occasion, une plaque de
marbre fut scellée dans le rocher commémorant l'événement et le nom du
généreux contributeur financier des travaux : le Prince von
Hohenlohe-Langenburg, Statthalter d'Alsace-Lorraine. Les restaurations ne
portèrent que sur l'établissement d'une sorte de parapet cimenté. On
installa également à cette occasion des escaliers en fer et des garde-corps
pour les visiteurs.
Les restaurations ne portèrent que sur l'établissement d'une sorte de
parapet cimenté, on installa à cette occasion des escaliers en fer et des
garde corps pour les visiteurs. Les ruines du donjon qui couvrent encore
toute la surface d'un pic rocheux et suivent ses contours irréguliers, lui
conférant sa forme ovale. Le donjon,autrefois couronné d'un crénelage, est
constitué de maçonneries de type romanes (seconde moitié du XIIe siècle au
deuxième quart du XIIIe siècle) aux assises très régulières de blocs à
bossage assez fortement saillant pour certains. En contrebas du rocher,
restent quelques maigres pans de murs, d'autant plus difficile à
interpréter, qu'on y observe des remaniements. A cet endroit se
développaient une basse-cour et un logis fortifié, dessiné par
Henri-Philippe Oberlin en 1785, et qui présentait à cette époque des
vestiges conséquents. Le logis semblait pourvu d'un étage avec des baies
surmontées des créneaux et d'un chemin de ronde. Le niveau bas était
constitué de meurtrières dont la partie inférieure semblait avoir été
adaptée pour le tir à la couleuvrine, mais pas avant la fin du XIVe siècle
(à la suite du siège de 1469, on dénombra près de 19 couleuvrines parmi les
armes des défenseurs). On mentionne encore également plus bas, vers l'amont
nord du site, une tour de flanquement censée défendre la basse-cour et
peut-être son accès.
château de La Roche ou
Steinschloss 67130 Bellefosse, propriété privée, visite des extérieurs,
vestiges.
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