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Château d'Apchon
 
 

             Le château d'Apchon, qui a porté le titre de comptoirie dans les temps les plus reculés, puis de baronnie, date d'une haute antiquité. Dans un plaidoyer pour Jean d'Apchon, qui eut lieu en 1539 devant le Parlement de Paris, contre le duc de Bourbonnais et d'Auvergne , l'avocat fait mention de la maison d'Apchon comme remontant à Jules César; le conquérant des Gaules avait, dit-il, à sa suite un officier de la famille des Ursins, qui fit le château d'Apchon, en Haute-Auvergne. Les seigneurs d'Apchon disputèrent longtemps à ceux de Pierrefort, de Mercoeur, de Carlat, de Murat, et à ceux d'Alleuze, qui étaient les évêques de Clermont, le titre de premier baron de la Haute-Auvergne. Déjà, dans les états assemblés à Aurillac, en 1207, sous Philippe-Auguste, lors de la guerre contre les Albigeois, les barons et comptors d'Apchon furent appelés les premiers, après néanmoins ceux de Pierrefort ou presque simultanément. Dans le conseil secret tenu, en 1369 à Nonette, sous le duc Jean de Berry, il fut décidé que le baron de Pierrefort serait appelé le premier, puis celui d'Apchon. Il fut permis au baron d'Apchon d'élire un bailli portant l'épée et la javeline, de nommer châtelains et lieutenants pouvant contraindre ceux qui tenaient fiefs de leur rendre foi et hommage, saisir les terres de ceux qui s'y refuseraient, porter le titre de chevalier du roi, etc. Le plus ancien membre connu de la famille d'Apchon est Amblard Ier, comptor, seigneur d'Indiciat, de Murol, du Chambon, d'Ussel, d'Aubières et de Ravel. Il vivait en 998. Lorsqu'Amblard de Brezons fonda le monastère de St-Flour, il dut recourir à la participation du seigneur d'Indiciat et du territoire attenant à celui de SainlFlour. que donnait le seigneur de Brezons; Amblard d'Apchon n'accorda pas sans difficulté son consentement; peu de temps après il le retira. Le fils d'Amblard fut Armand 1er, comptor, qui vivait en 1009. En 1015 il donna, conjointement avec sa femme Haliande et son frère Astorg, l'église de Gourdiéges au monastère de Saint-Flour. Il vendit celle d'Oradour aux coseigneurs de ce nom, et laissa pour enfants Bertrand, qui suit, et Amblard, dit de Beaucoire ou Bécoire, près de Bredon, qui assista, en 1095, à la visite de l'église de ce lieu par le pape Urbain II. Bertrand 1er, comptor d'Apchon, avait épousé Hermengarde, que l'on croit être de la maison de Roche-d'Agoux, et qui fit transporter, vers l'an 1050, les reliques de saint Mary à Mauriac. Bertrand II comptor, fils du précédent, et comme lui, seigneur d'Apchon, donna sa terre d'Aubières à Ebles, son frère, et échangea, en 1123, Ravel, près de l'esse, avec Bertrand de Latour, qui lui céda les foires et marchés de cette ville. Un Arnaud d'Apchon partit pour la croisade en 1109 avec le comte d'Auvergne. Il concourut au siège de Tripoli. Bertrand III, comptor d'Apchon, fut seigneur du Falgoux, Saint-Vincent, etc. ; il vivait en 1180. Ses oncles, Bertrand et Ebles, possédaient l'un le Chambon, et l'autre Ussel.
Guillaume ler , fils de Bertrand, fut comptor d'Apchon, seigneur de Chalinargues. Son frère, Etienne, reçut, du roi Philippe-Auguste, en 1210, après la conquête de l'Auvergne sur le comte Guy, conquête entreprise par suite de la félonie de ce dernier, les terres de Combronde et de Teilhède. Etienne étant mort sans enfants, ces terres revinrent au fils aîné de son frère. Guillaume Ier fit son hommage, pour Chalinargues, à l'évêque de Clermont En 1239, autre Guillaume, comptor, rendit également hommage, par dévotion, à l'évêque du même diocèse et à Notre-Dame, pour sa terre d'Apchon. Ce seigneur, voulant se venger du comte de Toulouse et de son gendre, le prince Alphonse, qui avait son apanage en Auvergne, se mit à la tête de quelques-uns de ses vassaux, surtout de ceux du Falgoux et des montagnes, et ravagea plusieurs terres de ce pays, qui relevaient du prince Alphonse. Eustache de Beaumarchais, bailli des montagnes et baron de Calvinet, se mit à sa poursuite et le contraignit de cesser désormais tous pillages. Guillaume fut condamné à 3000 livres d'amende, qui furent distribuées à ceux qui avaient été le plus maltraités. Guillaume IV, comptor d'Apchon; seigneur des Vaulmiers, de Saint-Vincent, du Falgoux, d'Allanche en partie , et de Combronde ou Comberonde, par la succession d'Etienne, épousa, en 1276, Flandrine de l'Ecole. Il n'en eut qu'une fille, lsabeau d'Apchon, qui fut mariée avec le seigneur de l'Ecole, son cousin germain. En 1288 un second mariage l'unit à Mahaut Dauphine, fille de Robert Dauphin et de Mahaut d'Auvergne, et sœur de Robert, comte de Clermont. Il reçut, en 1295, en présence de Géraud de Neyrestang, les reconnaissances des habitants du Falgoux; acheta des propriétés à Roche-Monteix, dans cette paroisse, en 1299; traita, en 1302, avec son beau-frère, Robert Dauphin. Mahaut lui avait apporté en dot les châteaux et terre de Plauzat, dont il jouissait en 1315, et qui sont restés dans la famille.
Guillaume, comptor, et Pierre de Brezons, ayant eu à régler l'échange fait par feu Guillaume, son aïeul, et Maurin de Brion, beau-père de Pierre de Brezons, échange comprenant biens et rentes que Maurin avait eu entre les rivières de Hue et de Veronne, ils prirent pour arbitre Eustache de Beaumarchais, alors sénéchal de Toulouse. En 1298, Guillaume ainsi qu'Etienne et Guy, comptors, ses frères, chevaliers, assistèrent au contrat de mariage de Dauphine, fille de Béatrix d'Oiliergues et du baron de Latour, avec Guy de La Roche. En 1304 il fut également présent au partage des biens de la maison d'Auvergne. En 1287 Guillaume refusait l'hommage du château d'Apchon à l'évêque de Clermont qui était alors Adhémar de Cros, et prétendait que la terre était libre; l'évêque fit assiéger Apchon. Guillaume se soumît et donna les clefs du château à l'évêque, le lundi après la Saint-Martin. Le drapeau fut arboré sur la tour, et l'on proclama le cri de l'évêque. Les gens du seigneur sortirent le mercredi de la place et n'y rentrèrent que le lendemain du jour de sa reddition. C'est ainsi que l'évêque usa de son droit. Guillaume avait un frère nommé Etienne, chevalier, auquel il donna la terre de Comberonde. Celui-ci n'eut qu'une fille nommée Almodie, qui épousa Robert Daupbin , seigneur de Saint-Hipize, et porta la propriété de Comberonde dans sa maison. Guy, comptor d'Apchon, seigneur des Vaulmiers, Saint-Vincent, fils et héritier de Guillaume, se maria, en 1320, avec Gaillarde de Latour, fille de Bernard VIlI Guillaume quittança la dot, en 1326, à Bertrand de Latour, frère de Gaillarde, en présence dé Pierre de Thinières, seigneur de Vals, et de Maurin de Mardogne. Son fils Guy devint, par sa femme, seigneur de Néchers de Biosat, de Vernols, etc. Sous Philippe-de-Valois il fit les guerres de Flandre et rendit de grands services. Il combattit vaillamment l'invasion anglaise, et fut l'un des généraux qui lui opposèrent les plus courageux efforts; de 1359 à 1370 on le voit toujours guerroyant contre l'ennemi de la France. Guillaume, comptor, fils de Guy, s'allia en 1345 à Marguerite des Brosses, fille de Louis, seigneur de Boussac. Ce seigneur, surnommé Guillot, comme son aïeul, était en grande considération en Auvergne. Il fut bailli et capilaine général de la province. Après la funeste journée de Poitiers et la prise du roi Jean, la noblesse du pays demanda à Charles V, encore dauphin, de le placer à sa tête. Le régent consentit à cette demande, et donna pouvoir au seigneur d'Apchon en 1357.
Louis hérita de la comptoirie d'Apchon. En 1402 il fit son hommage à Henri de La Tour, évêque de Clermont, pour le château d'Apchon. En 1412 il devint chambellan du roi, et jouissait alors d'une grande influence dans le pays. Ayant entrepris de grands travaux au château d'Apchon pour relever ses murs d'enceinte qui avaient été démolis lors des guerres, il voulut obliger ses vassaux à porter les matériaux nécessaires, et y faire le guet sous les ordres du capitaine du château; mais ceux-ci refusèrent; le roi ordonna qu'ils y seraient contraints, parce qu'Apchon était une place forte et exposée, par sa proximité de Carlat. Louis eut l'honneur d'assister au mariage du duc Louis de Bourbon avec Jeanne Dauphine d'Auvergne en 1426. Il avait épousé Marguerite d'Estaing, fille de Raymond. C'était encore un valeureux homme d’armes, qui se fit une grande réputation de bravoure dans les guerres contre les Anglais. L'époque de sa mort n'est pas certaine, non plus que celle de son testament, bien que Chabrol place cet acte en 140S. Sa dernière volonté, fut qu'au cas où Guillaume et Jean, ses deux fils, viendraient a mourir sans postérité masculine, sa succession passerait au second enfant mâle de Louise d'Apchon, sa fille aînée, à condition de porter le nom, les armes et le cri de guerre d'Apchon. Louis d'Apchon et Marguerite d'Estaing laissèrent cinq enfants, savoir Guillaume VII tué à la bataille d'Azincourt en 1415; Jean , chambellan du roi, marié à Antoinette de Tourzel d'Allègre, de laquelle il n'eut qu'une fille qui épousa en premières noces Guillaume de Thinières, vicomte de Narbonne. Leurs enfants prétendirent à la succession d'Apchon et en prirent le nom dans plusieurs actes. Ce Jean avait eu une fille naturelle du nom de Marie-Catherine, qui épousa Jean de La Chassaigne, seigneur du Cher-Blanc. Elle eut en dot Laborie, le Cher-Blanc, mille écus d'or et une mission à Apchon avec autorisation de pouvoir bâtir une maison forte au Cher-Blanc. Jean d'Apchon fut assassiné au château d'Apchon et enterré dans l'église de Saint-Hippolyte; Louise d’Apchon, mariée le 20 avril 1 414 à Artaud 1er, seigneur de Saint-Germain , tige de la seconde maison d'Apchon, qui n'eut la possession paisible de la baronnie qu'après de longues querelles; et deux autres filles qu'il est inutile de mentionner. En 1422 le château d'Apchon fut grandement réparé; il était composé de cinq grosses tours, de deux corps de logis, d'une grange et d'une écurie.
La succession d'Apchon fut recueillie au commencement du XVe siècle par les enfants de Louise d'Apchon et d'Artaud de Saint-Germain, seigneur de Montrond et de Rochetaillée-en-Forez, non sans quelques difficultés, car après l'avoir défendue contre les héritiers d'Annette d Apchon, dame de Thinières, leur tante maternelle, ils se la disputèrent entre frères, tantôt à main armée, tantôt devant les tribunaux, et Artaud II n'en devint paisible possesseur que de l'autorité du Parlement, qui dut envoyer des commissaires sur les lieux de 1450 à 1475 pour faire exécuter ses arrêts. Artaud d'Apchon, baron dudit lieu, avait reçu, d'Aymé d'Apchon, oncle de Louise, les terres des Vaulmiers, du Falgoux, de Massiac et de Plauzat, ce qui lui donnait une très grande importance. Aussi fut-il délégué, en 1480, pour présider la noblesse d'Auvergne aux états tenus cette année à Saint-Flour. Son fils, du même nom, épousa en 1519, Marguerite d'Alhon, sœur du maréchal de Saint-André et héritière de Catherine, fille du maréchal, dame d'honneur de Catherine de Médicis. Elle possédait la terre de Tornouels, près de Volvic, par sa mère, Charlotte de La Roche. Artaud fut baron des Vaulmiers, de Saint-Vincent et de Montrond, en 1546. Il eut trois fils, Artaud d'Apchon, Antoine, qui servait en 1577, et Charles, baron de Tornouels ou Tornouailles, qui fut tué en 1590 en défendant le château de Tornouailles contre les ligueurs. Charles d'Apchon avait épousé Laurence de Gadagne, dont il eut Guillaume d'Apchon qui se maria, en 1626, avec Alix d'Anteroches. Il mourut en 1656. Gabrielle, sa fille et son héritière, s'était mariée, en 1645, à Charles de Montvallat, et lui porta en dot la terre de Tornouailles. Aimé Artaud, baron d'Apchon, avait servi quelque temps dans les armées. C'est lui qui, en 1539, fit attribuer, à l'église de Saint-Blaise d'Apchon, des droits de paroisse qu'elle n'avait pas. A cette époque, plusieurs fiefs relevaient d'Apchon : c'était la Clidelle, le Jolan, Lagarde, la Rochevieille, Commolet, les Mouleyres, etc.
Gabriel d'Apchon, gentilhomme de la chambre du roi, fils d'Artaud, et habitant le château de Plauzat, devint baron d'Apchon et épousa, en 1552, Françoise de La Jaille. Il fut père de Charles, baron d'Apchon, marié en 1581 à Louise de Châtillon, de laquelle naquit une fille unique appelée Rénée, qui épousa Jacques de Beauvau-du-Révaut. Charles fut tué en 1590 à la défense du château de Tornouels. La substitution des mâles passa à Jacques d'Apchon, frère de Charles, qui avait épousé Jeanne de Saint-Paul. Il était, en 15S5, capitaine de cinquante hommes d'armes. En 1614 il représentait la noblesse de la Haute-Auvergne aux Etats-Généraux. Sa mort arriva en 1617. Il ne laissait pas d'enfants mâles. Ses deux filles étaient : l'une, Françoise d'Apchon, mariée à Jacques de Senecterre, seigneur de Saint-Victour; l'autre , Louise d'Apchon, qui épousa Jean-Louis, vicomte d'Estaing. Vers cette époque, plusieurs membres de la famille cherchèrent à profiter de la substitution. La baronnie se fixa enfin sur la tête de Claude d'Apchon, fils de Jean, seigneur de Cézerat, mestre de camp, conseiller d'Etat et gentilhomme de la chambre sous le roi Louis XIII. Il fut aussi baron des Vaulmiers et eut pour héritier Jacques Artaud d’Apchon, seigneur de Montrond, Colandre et Saint-Vincent. Il avait épousé Philiberte de Saint-André. Il eut plusieurs enfants : Gabrielle d'Apchon qui épousa, en 1671, M. Claude de Ferrières-de-Sauvebœuf, baron de Leyhros; Claude d’Apchon, marié en 1685 à Marie-Françoise de Blitch, fille à M. Amable de Blitch, baron de Veaussé, président au siége présidial de Riom, et à dame Marguerite de Frélat; Louis d'Apchon, que sa mère fit héritier, en 1700, après la mort de Claude, son frère. Louis n'ayant pas eu d'enfants et étant légataire de Philiberte, laissa sa succession et la terre d'Apchon à son autre sœur Philiberte qui se maria, en 1708, à Gaspard-Gilbert de Chabannes, comte de Pionzat, et lui apporta la baronnie d'Apchon. Son fils étant sans enfants, disposa d'une partie de ses biens en faveur de M. Chabannes de Carton. Jean de Chabannes était, en 1759, marquis d’Apchon, seigneur de Lapalisse, maréchal-de-camp des armées du roi et sous-lieutenant des mousquetaires. Le château d'Apchon était encore habité en 1747; les toits et la charpente n'ont été démolis qu'en 1760. Avant la Révolution de 1789, il existait, soit en Bourgogne, soit en Forez, des descendants d'Antoine d'Apchon, fils d'Artaud et de Marguerite d'Albon, qui possédaient la terre de Grézieux . Une branche de ta familte d'Apchon, celle des seigneurs de Montrouf a fourni deux maréchaux-de-camp, et Claude-Marc-Antoine d'Apchon, sacré évêque de Dijon te 29 octobre 1755 et archevêque d'Audi en 1783. En 1814 il se présenta un membre de cette famille à Apchon, qui acheta les ruines du château pour en faire, disait-il, le chef-lieu d'un majorat. Depuis lors il n'a plus reparu en Auvergne. (1)

Éléments protégés MH : le château fort en totalité, y compris le sol de ses parcelles d'assise : inscription par arrêté du 24 février 2012.

château d'Apchon 15400 Apchon, propriété de la commune, vestiges. Site fondation du patrimoine, Château d'Apchon

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
Nos sources proviennent à 60% de la base Mérimée, culture.gouv.fr/culture/inventaire/patrimoine, que nous remercions vivement

    (1)    source : Jean-Baptiste Deribier du Châtelet, Dictionnaire statistique, ou histoire, description et statistique du Cantal.‎

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