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Château de Conros
 
 

      Le château de Conros, sur la rive droite de la Cère, fut la résidence de l'ancienne famille des Astorg d'Aurillac. La châtellenie de Conros est certainement une des plus considérables, et la maison qui la possédait aux XIIIe et XIVe siècles était une des plus anciennes du haut pays d'Auvergne. Astorg ou de Montal, n'est qu'une seule et même famille, dont les aînés prenaient le nom d'Astorg et les cadets celui de Montal, ou vice versa. Astorg Ier, celui qui est appelé aïeul dans la sentence; il pourra avoir été châtelain de Conros vers 1130. Astorg II, le père des deux frères; il aura succédé à son père vers 1160. Astorg III, celui des deux frères qui portait ce nom dans la sentence en 1190; ce sera lui qui aura tué ou fait tuer Ramnulfe , 22e abbé d'Aurillac, et qui, touché de repentir de ce crime, a fait, en 1203, une fondation perpétuelle, et a annoncé l'intention ou de partir pour la Palestine, ou de se retirer dans un cloître. Vient ensuite un Astorg de Montal qui fut présent, en 1204, comme parent, au mariage de Marie de Montpellier avec Jacques, roi d'Aragon, qui, en 1219, fut arbitre entre le vicomte de Turenne et Malfre , seigneur de Castelnau, et assista, en 1221, à l'hommage que ce dernier rendit au vicomte de Turenne. Cet Astorg de Montal avait épousé Dia de Carbonnières. Astorg IV rendit hommage à Raymond, comte de Toulouse, du château de Tinières, en présence de Raymond, vicomte de Turenne, de Roger de Comminge, de Malfred de Castelnau et de Durand II de Montal. Astorg VI avait épousé Alix de Calmont-d'Olt; n'en ayant pas d'enfants, il institua pour son héritier Aymeric de Montal, son frère, en 1285. Il dut survivre quelque temps à ce testament, car sa veuve épousa, en secondes noces, Raymond Pelet, seigneur d'Alais, le 1er septembre 1292. Astorg X succéda à son père Aymeric Ier, et tint les châtellenies de Conros, Labastide et Thinières. Le 2 juin 1393 il rendit hommage à Henri, évêque de Clermont, des dixmes, blés, novales, carnelages des villages de Carbonnat, Labastide, Maussac, Arpajon, etc. Il paraît qu'Astorg X n'était pas marié, et, qu'à l'exemple de plusieurs de ses ancêtres, il mourut en Palestine. Il eut pour successeur Aymeric II. Le premier acte dans lequel je le trouve mentionné comme seigneur de Conros et Thinières est un traité entre lui et dame Imberte de La Fabrie, veuve de Jean de Cayrac, seigneur de Broussette, et Me Vernini, bachelier en droit, patrons de trois chapellenies. Le 15 mars 1431, devant Pradal et Capial, notaires, Aymeric II fit son testament, dans lequel il institue pour son héritière générale et universelle Alix d'Aurillac, sa fille. Il vivait encore cependant le 19 juillet 1440, puisqu'il reçut ce jour-là l'hommage de Pierre Fortet, marchand d'Aurillac, pour quelque censive sur le village de Lalo; mais le 13 mai 1441 Flore d'Estaing, sa femme, prend la qualité de veuve. En Aymeric II s'est éteint le nom d'Astorg.
La châtellenie de Conros s'étendait de l'affar de Pierre Alquier à La Peyrusse, de là au chemin de Montsalvy à Prunet, de Prunet à La Capelle-en-Vezie, etc. Sont compris dans ce périmètre le château et le village de Conros, le Capmas ou affar de Jodergues, les affars del Bosquet; les vigueries d'Arpajon; les affars de Maussac, de Cère, de Bouillac, de La Fortunière, de Couffin-Haut, Despinet, de Salers et de Vezac; les vigueries et l'affar d'Aurillac, et les affars de Calion et de Planhes. Alix d'Aurillac épousa, vers 1445, Louis du Breuil, fils de Jean de Courcelle, chevalier, seigneur d'Aurouse; ce le 8 mai 1449 ils rendirent tous deux foi et hommage à Bernard d'Armagnac, comte de La Marche et vicomte de Carlat, des châteaux de Conros et de La Bastide, et que le 17 août 1456 ils fournirent aveu et dénombrement à Jacques d'Armagnac, fils de Bernard. Il résulte d'un acte reçu Me Barrani, prêtre et notaire, le 17 janvier 1477, que la terre de Conros, que l'on appelle dans cette acte baronnie de Conros, était saisie et mise sous la main du roi depuis 1474, sans doute par suite des prétentions de Jean d'Estaing, frère de Flore d'Estaing, mère d'Alix d'Aurillac; il semble aussi qu'à cette époque Jean d'Urfé , qualifié dans l'acte seigneur d'Aurouse, avait déjà épousé Isabeau de Langeac. En 1483 il plaidait avec les tenanciers de la châtellenie pour les obliger à faire le guet au château de Conros. Morand et Imbert de Groslée, héritiers d'Isabelle d'Urfé, jouirent peu de temps de la châtellenie de Conros. On ne trouve que deux actes dans lesquels ils soient mentionnés; d'abord la nomination et présentation par eux faite de Me Jean Dulaurens pour la cure ou vicairie perpétuelle de l'église Saint-Michel du Montai, paroisse d'Arpajon, a la date du 30 décembre 1512; puis des lettres royales, à la date du 22 janvier 1515, portant ordre aux justiciables de la châtellenie de venin faire le guet au château de Conros. Peu après ils vendirent cette terre à Pons de Gontaud, baron de Biron. Les 2 et 10 août suivant il reçut plusieurs hommages, comme seigneur de Conros. Il eut pour successeur Jean de Goutaud. La tradition rapporte aux Biron la construction d'une partie du château actuel, notamment d'une grosse tour ronde sur le derrière qui porte encore leur nom.
Jean de Goutaud vendit, en 1556, la terre de Conros à Rigaud de Saint Martial. Son premier soin après l'acquisition de Conros, fut de demander et d'obtenir des lettres patentes, datées d'Amboise au mois de mars 1559, qui accordent à Arpajon un marché le mercredi de chaque semaine et deux foires par an : la première le lundi après le dimanche de la Passion, et la seconde le i l août de chaque année. Il avait épousé Françoise de Puydeval, femme d'une grande vertu et d'un courage au-dessus de son sexe. En 1570 les protestants du pays, sous la conduite d'Antoine de Pouzols, seigneur de Fabrègues, s'étant, en l'absence de son mari, emparés par surprise du château de Conros qu'ils pillèrent de fond en comble, elle assembla ses amis et ses vassaux, et réussit à les en chasser. Rigaud de Saint Martial mourut vers 1576; Françoise du Puydeval, sa veuve, administra elle-même sa succession, d'abord en l'absence de Giles de Saint Martial, son fils aîné, qui fut tué à Anvers en 1582, puis pendant la minorité du plus jeune. Louis de Saint Martial épousa, en 1593, Françoise de Saint Chamand , et fut père de Henri de Saint Martial, qui épousa, en 1615, Marie de Cosnac. Ils eurent pour fils un autre Henri, marié, en 1654, à Jeanne de Pompadour, et père de Charles, qui eut, de son mariage avec Marie Dufayet, Louis; celui-ci épousa, en 1690, Gabrielle de Broquin, fille de Charles de Broquin, écuyer, seigneur de Ganhac. Pierre de Saint Martial, leur fils aîné, s'unit, en 1732, à Charlotte de Lignerac; ils eurent pour fils Charles-Joseph, marié en 1752 à Louise-Angélique de Combarel de Gibanel. De ce mariage sont issus plusieurs enfants : Pierre-François de Saint Martial, dit le baron de Conros, qui avait épousé demoiselle de Dreux-Brézé; il est mort sans postérité; Jeanne de Saint-Martial, qui épousa M. le comte d'Humière; Marie-Angélique, mariée à M. le comte de Belinay. M. de Saint Martial, héritier de la terre de Conros, l'a donnée par testament à Mme de Pestel de La Majorie, veuve d'Humière, sa nièce, et celle-ci, ayant fait un partage anticipé de ses biens, Conros est échu à M. Eugène d'Humière, son plus jeune fils, marié à Anna de Dampierre.
 Il reste des éléments du XIIIe siècle dans les caves et au rez-de-chaussée. Parties du XVe siècle à l'étage noble. L'essentiel date du XVIe siècle, avec de forts remaniements du XVIIe siècle aux étages supérieurs, notamment un dôme à l'impériale. Certaines fenêtres ont conservé des restes de menuiseries du XVIIIe siècle. Au premier étage, cheminée du XVe siècle, provenant du château de Branzac, qui était entièrement peinte. Cette cheminée devait son décor à des artistes ramenés d'Italie par Camille Carracioli, princesse napolitaine, épouse du seigneur de Branzac en 1570. L'escalier présente des paliers s'ouvrant sur les montées par deux arcs en plein cintre, dont la retombée commune se fait sur des colonnes engagées à chapiteau dorique ou ionique, chaque palier est couvert d'une voûte d'ogives dont les branches retombent dans les angles, à partir d'une clé circulaire, sur des culots polygonaux. Entouré d'un parc à l'anglaise le château de Conros se dresse sur un éperon rocheux qui domine une boucle de la Cère. L'imposant donjon médiéval, flanqué d'un corps de logis et de deux tours rondes, dont l'une à mâchicoulis coiffée d'un toit en poivrière, a été transformé à la Renaissance en une très belle demeure. Habité par la même famille depuis plus de quatre siècles, le château vous accueille: salle d'armes vivant témoignage des arts et des traditions populaires de la haute Auvergne rurale, immenses cheminées dont celle de la salle des gardes décorée de fresques du XVIe siècle, escalier Renaissance et puissante charpente soutenant l'une des plus grande toitures du Cantal. Dans la Chapelle un sarcophage mérovingien en marbre blanc, découvert en 1988 à Arpajon sur Cère,témoigne de la vie sur les bords de la Cère il y a 1500 ans.

Éléments protégés MH : le château de Conros, y compris l'escalier et la cheminée monumentale du premier étage : inscription par arrêté du 30 septembre 1991.

château de Conros 15130 Arpajon- sur-Cère, ouvert au public, visites guidées tous les jours de 14h à 18h, du 1er juillet au 31 août de 14h30 à 18h30. Parc ouvert de Pâques à Toussaint (10h - 19h). Propose également des chambres d'hôtes et des salons pour réceptions.

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