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Le
château de Laroque ou de Montai est au nord de la ville, sur un rocher, et
la domine. Il était très fortifié; ses murs étaient crénelés; il en reste
encore quelques parties qui ne sont pas entretenues et qu'habite un
locataire. Amaury de Montai disait aux habitants de la ville, en 1449, "que
son château de La Roque était moult beau, et qu'il fallait se garder de le
laisser prendre, car il ne serait pas facile de le reprendre sur les
ennemis". Les tours rondes, au nombre de quatre, étaient crénelées; l'une
d'elles renfermait l'escalier. Une cinquième tour, aujourd'hui en ruines,
tenait à un mur très élevé, mais était séparée des autres constructions. Une
poterne était défendue par un fossé comblé depuis longtemps; elle était
surmontée par un mâchicoulis. Dans l'intérieur se trouvait une seconde porte
doublée en fer des deux côtés. Sous la terrasse existait un souterrain
correspondant à une porte aujourd'hui murée et servant, en temps de siège, à
communiquer avec la ville. On voit sur les lambris d'une salle du château un
écusson portant deux croix en sautoir, surmonté d'une tiare, et une pierre
gravée avec une croix de templier. L'aile du château, dont l'aspect donne
sur le vallon, est de construction plus récente que les autres parties. Il
serait possible que l'ancienne forteresse, dont les débris subsistent
encore, eût été remplacée par des constructions plus récentes. Sur la
terrasse du château est un marronnier remarquable par sa grosseur. Les
habitants de Laroque jouissaient d'importantes franchises; des difficultés
s'étant élevées à cet égard entre le seigneur et les habitants, il intervint
un arbitrage entre eux et Durand II de Montai, seigneur de Laroque, en 1281.
Les arbitres nommés de part et d'autre furent : Géraud de Montai, chanoine
de la cathédrale de Mende; Pierre de Riorc, chevalier; Guillaume de Veyrac,
chevalier, et Géraud de Saint-Michel. Les arbitres choisis par les habitants
furent frère Garnier de Selves, hôtelier du monastère d'Aurillac; Astorg
Dubois, chevalier; Pierre Asnière et Geraud de Négremont. Ils réglèrent les
droits réciproques pour l'entrée, les poids et mesures, la justice, les
amendes, mariages, donations, etc.
Avant le vandalisme du XIXe siècle, le château de Laroque comportait, outre
le logis actuel, une deuxième construction perpendiculaire au premier,
joignant le donjon au sud. Formant poterne au sud, s'élevait la tour del
Moussou dont la base se voit au sommet de l'escalier d'accès, cette tour
communiquait par un pont-levis avec la chapelle Notre Dame du château,
oratoire contenu dans la tour carrée, abattue en 1653, qui occupait le
sommet du dyke appelé rocher del Moussou. En 1794, le château est vendu
comme bien national.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures ainsi que les autres
vestiges subsistants : inscription par arrêté du 5 juin 1972.
château de Laroque 15150 Laroquebrou, propriété de la commune, visite libre
des extérieurs.
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