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Au XIIIe siècle, l'abbaye
de Saint-Satur installe un établissement agricole et confie à des convers le
défrichement des terres et l'implantation de vignes. Un prieuré est alors
fondé : il sera à l'origine du peuplement du village, d'où l'étymologie de
son nom (Monasterellum, 1136, Monesterium, 1242). Les curés de Ménétréol
auront d'ailleurs le titre de "prieur curé" jusqu'à la révolution. En 1145,
lors d'un conflit entre la papauté et les seigneurs laïcs locaux, le village
est incendié. Cependant peu de temps après, l'octroi par le comte de
Sancerre, Etienne Ier, d'une charte de franchise (suppression d'un certain
nombre de droits banaux, liberté accrue, etc.) favorise le développement de
ce village de vignerons. La guerre contre les Anglais n'épargne pas le
village de Ménétréol, pillé en 1364. Au début du XVIe siècle, le village
retrouve un certain dynamisme : il compte alors environ 600 habitants : les
vignerons, majoritaires, côtoient des représentants de la noblesse locale,
des hommes de lois, des officiers comtaux et des artisans. Mais la fin du
siècle est entachée par les guerres de religion particulièrement violentes
en Sancerrois (les protestants de Sancerre brûlent, entre autres, les
pressoirs et les granges de Ménétréol). L'épidémie de peste, récurrente,
décime également la population comme sur l'ensemble du Berry. Au cours des
XVIIe et XVIIIe siècles, la culture de la vigne assure cependant aux
habitants de Ménétréol une relative aisance. Le village compte aussi nombre
de drapiers, de mariniers et de commerçants. Résidence d'été des comtes
de Sancerre, attestée depuis la fin du XIIe siècle, ce château tient son nom
des aubiers qui poussaient sur ce terrain d'alluvions, bordé autrefois par
un bras de la Loire. Dans les années 1330, la résidence était délabrée et
des travaux sont entrepris au cours des années suivantes. En 1637, lors
d'une visite des bâtiments et bois du comte de Sancerre, le château dit "de
Belleau" est décrit en partie ruiné, réduit à l'état de simple ferme au XIXe
siècle, il ne subsiste aujourd'hui que des vestiges encore évocateurs d'un
agréable lieu de séjour des comtes de Sancerre qui bénéficiaient d'un
environnement propice à la chasse. La démolition du porche d'entrée se situe
vers 1925. Malgré l'état de ruine du château, l'enceinte polygonale de 14
côtés est encore bien visible. L'épaisseur de la courtine atteint par
endroit 2,50 m. Des pans de murs et des éléments d'architecture (frise,
fenêtres géminées, baies en forme de meurtrière, chapiteaux...) sont encore
analysables. Le logis seigneurial s'appuyait sur la courtine nord-est, près
de la chapelle (subsiste une partie du gros œuvre). Cette enceinte
polygonale, sans flanquement, est exceptionnelle en Berry mais s'inspire des
grandes fortifications de l'époque de Philippe Auguste. Malgré l'état de
ruine de ce château, l'enceinte polygonale de 14 côtés est encore bien
visible. L'épaisseur de la courtine atteint par endroit 2m50. Des pans de
murs et des éléments d'architecture (frise, fenêtres géminées, baies
étroites en forme de meurtrière, chapiteaux…) sont encore analysables. Le
logis seigneurial s'appuyait sur la courtine nord-est près de la chapelle
(dont subsiste une partie du gros oeuvre).
château des Aubelles 18300 Ménétréol-sous-Sancerre,
propriété privée, ne se visite pas, vestiges. Cette enceinte polygonale,
sans flanquement, est exceptionnelle en Berry mais s'inspire des grandes
fortifications de l'époque de Philippe Auguste.
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