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Maison de procureur fiscal
à la fin du XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, le logis de la ville Bodin a
été transformé dans la première moitié du XIXe siècle puis en 1910 dans un
style troubadour. Le parc et l'environnement bien conservé donnent à
l'ensemble une valeur patrimoniale. Sous l'Ancien Régime, la ville Bodin
était, le siège du procureur fiscal de la seigneurie de Saint-Meleuc. S'y
sont succédés noble homme Servan Lebret, Olivier Cresté, Louis Bourgaux,
commissaire du Directoire exécutif de Pleudihen en 1796, Ambroise Roger,
secrétaire greffier, puis Ambroise Roger, fils, maire de la commune de
Pleudihen du 14 août 1860 à mai 1904. Une de ses deux filles, Louise épousa
Charles Jallot, ingénieur des Arts et Manufactures qui fait, en 1910,
agrandir et transformer le château sous sa forme actuelle. Un dessin
reproduit par les propriétaires actuels nous livre un état du XIXe siècle de
la façade principale du logis. Un corps de bâtiment central à trois travées
irrégulières coiffé par une haute toiture en pavillon. Deux ailes plus
basses sont situées de part et d'autre du corps central. Ce dessin indique
que le logis, de la fin du XVIIe siècle ou des premières années du XVIIIe
siècle, a déjà été transformé au début du XIXe siècle comme en témoignent
les lucarnes à fenêtres jumelées de style néoclassique. Charles Jallot et
son épouse Louise Roger effectuent d'importants travaux en 1910 (date donnée
par des archives privées). Le logis est entièrement modifié pour lui donner
une allure de château troubadour. Le corps central est désormais cantonné de
deux pavillons, plus haut, formant avant-corps. Se détache à l'arrière une
tour crénelée avec une haute vis secondaire coiffée d'un bulbe qui rappelle
les modèles anciens du manoir de la Coudraie en Ploubalay ou encore la
hauteur et la finesse de la tourelle en encorbellement du manoir de la
Ferronays en Calorguen. Édifice de plan irrégulier composé d'un corps de
bâtiment principal flanqué de deux pavillons rectangulaires latéraux, une
tour circulaire avec une vis secondaire flanquée contre la façade arrière.
Le cadastre de 1844 rend compte de l'aménagement de deux corps de
dépendances en façade arrière. un seul subsiste aujourd'hui. Au devant de la
métairie existait un vivier qui a été comblé depuis.
château de la Ville-Bodin 22690 Pleudihen-sur-Rance, propriété privée, ne se
visite pas.
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