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Château de Bridiers
 
 

    Le château fort était le siège de la seigneurie de Bridiers, relevant à l'origine du comté de Poitiers; c'est vers le milieu du e siècle qu'est mentionnée pour la première fois cette modeste châtellenie qui deviendra rapidement une des cinq grandes vicomtés du Limousin (elle accèdera au titre de vicomté au XIIe siècle). Vers la fin du XIIe siècle, une première tour aurait été construite sur le site actuel; elle remplacera progressivement, comme siège de la vicomté, les anciennes mottes de "Las Tours" (à quelques centaines de mètres plus à l'est); dans ses "Chroniques de Saint- Martial" de Limoges, Bernard Itier relate que la tour de Bridiers s'écroula en 1202. Elle semble avoir été reconstruite aux XIIIe et XIVe siècles. L'enceinte actuelle, dont l'appareil et l'épaisseur varient, a été réalisée en plusieurs fois. En 1655, à la suite d'un incendie, Henry Pot propriétaire de Bridiers fit refaire les parties hautes du donjon (marché du 1er novembre 1655 avec Martial Pierrefische, maître maçon de Saint-Maurice, pour ..."faire démolition de la charpente et couverture de la grose tour..., et après y faire une voulte en haut d'icelle, pour servir de plate-forme pavée au-dessus de lad. voulte, en bonnes pierres, en sorte que l'eau ne perce point lad. voulte..."). Au XVIIIe siècle, la salle du premier a dû être surbaissée (trace d'enduit) avec un plafond plat ; divers marchés de travaux (1707, 1720, 1758) mentionnent l'existence d'une maison et de deux granges (disparues) dans la basse-cour. Vers 1840, E.de Beaufort pouvait encore voir des restes de la toiture sur le donjon : "cette masse imposante est surmontée d'une plate-forme avec parapet d'où font saillie quatre grandes gargouilles, et est recouverte d'une toiture en planchons de forme hexagonale, ainsi qu'un lanternon terminal... L'extrados de la plate-forme est un peu bombé pour l'écoulement des eaux et la couverture qui prend son point d'appui sur la muraille laisse un passage circulaire entre elle et le parapet". Inoccupé et laissé à l'abandon pendant près de deux siècles, le site va subir de nombreuses dégradations : effondrement des parties hautes de la tour, des voûtes et plancher aux 2e et 3e étages, arrachement de marches à l'escalier, effondrement progressif de l'enceinte, démolition du portail de la basse-cour à la fin du 19e siècle... Racheté par la commune, l'ensemble de l'édifice est en cours de dégagement et de restauration. Depuis 1994, un chantier d'insertion assure le dégagement de l'enceinte, diverses fouilles de bâtiments disparus de la basse-cour (fours, écuries, grange) et une reprise en maçonnerie des parties basses des murs. Au printemps 1997 ont débuté les premiers travaux de consolidation de la tour, déjà mise hors d'eau depuis 1984. Une campagne de restauration de la tour (mise en sécurité de l'ouvrage et dispositif d'ouverture au public) est en cours sous la direction des Monuments historiques.
Installé sur une butte aux pentes relativement escarpées et cernées de terres marécageuses (éperon barré), le château fort se compose d'une enceinte pentagonale, renforcée de trois tours d'angle et d'un fort donjon circulaire. Les récents travaux de dégagement de l'enceinte corroborent l'information donnée par le plan cadastral de 1825, à savoir qu'il n'y a réellement que trois tours d'angle (en dehors du donjon) , et non quatre comme le proposait A. Mazet dans son plan de restitution dressé en 1880, repris par la monographie de R. Chatreix. Bien que démolie, la porte d'accès à la basse-cour a pu être partiellement rematérialisée à son emplacement précis, à l'ouest du donjon ; les documents du 19e siècle montrent que son ouverture, voûtée et cintrée, mesurait trois mètres de largeur et qu'elle était surmontée de mâchicoulis. L'accès à la tour se faisait par un escalier droit en pierre, extérieur, situé au pied nord de la tour, et par un petit pont-levis à flèche (disparu) aboutissant au niveau de la porte d'entrée, au premier étage. Malgré les effondrements divers, la structure du donjon reste encore lisible : c'est une tour circulaire talutée (près de 20 m de diamètre extérieur à la base du talus, 17 m à partir du 1er étage et de 8,5 m à 9,5 m de diamètre intérieur selon les niveaux) ; s'élevant sur 24,6 m de haut, de la base du talus à l'arase actuelle des murs, elle comporte une cave semi enterrée (ou étage de soubassement) et trois étages dont les deux derniers sont à ciel ouvert. Dans la cave, au sol en terre battue, éclairée par deux soupiraux en abat-jour, a été découvert en 1964 un puits de 14 m de profondeur et 1,2 m de diamètre intérieur. Le sol du premier étage était en plancher recouvert d'un terradis et de tomettes en terre cuite ; aujourd'hui effondré, il n'en subsiste que les deux fortes poutres qui supportaient les solives ; l'espace intérieur de ce 1er étage est principalement occupé par une grande salle hexagonale couverte par une voûte d'ogive sexpartite avec une clef de voûte sans décor ; les nervures chanfreinées reposent sur des culots à trois pans se terminant en pointe. La salle est éclairée par deux fenêtres à profonde embrasure partiellement meublée de coussièges ; les fenêtres sont équipées d'un simple meneau horizontal ; dans l'ébrasement sud de la fenêtre sud-ouest, une porte conduit à un réduit ménagé dans l'épaisseur de la muraille et percé d'une petite baie d'où l'on pouvait surveiller la porte d'entrée du château fort. Sur le côté est de la salle se trouve une cheminée, non saillante, à manteau segmentaire ; les piédroits et le manteau sont ornés de moulures. A droite de la cheminée, une porte mène à un réduit abritant les latrines ; un important collecteur, également ménagé dans l'épaisseur de la muraille, occupe toute la hauteur de l'édifice, son évacuation passant sous le mur de la tour. Les 2e et 3e étages présentent les mêmes dispositions que le 1er étage ; le deuxième était couvert par un plafond et le troisième par une voûte ; leurs cheminées, détruites, étaient à manteau droit. Ces étages étaient distribués par un escalier en vis en pierre (2,5 m de diamètre intérieur) partant du couloir d'accès à la grande salle du premier étage ; mais les marches formant noyau sont écroulées en plusieurs endroits. En face de cet escalier, un autre escalier, coudé, descend vers la cave. Les travaux de dégagement de la basse-cour ont permis de localiser dans l'angle nord-ouest des fours et une écurie.
Depuis 1994, un chantier d'insertion assure le dégagement de l'enceinte, diverses fouilles de bâtiments disparus de la basse-cour (fours, écuries, grange), une reprise en maçonnerie des parties basses des murs. Au printemps 1997, ont débuté les premiers travaux de consolidation de la tour, déjà mise hors d'eau depuis 1984. Une campagne de restauration de la tour, mise en sécurité de l'ouvrage, dispositif d'ouverture au public est en cours sous la direction des Monuments historiques.

Éléments protégés MH : la tour et les vestiges du château : classement par arrêté du 24 septembre 1968.

château-fort de Bridiers 23300 La Souterraine, seule une des tours du chateau est encore debout. Le site sert une fois par an pour une grande fresque médiévale mettant en scène l'histoire du Chateau et de la ville. Un show son et lumière fait revivre le site. Il est possible de visiter la tour en été.

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 tour de Bridiers à La Souterraine

 tour de Bridiers à La Souterraine

 tour de Bridiers à La Souterraine
 
 
 tour de Bridiers à La Souterraine

tour de Bridiers à La Souterraine 

 tour de Bridiers à La Souterraine  tour de Bridiers à La Souterraine
 
   
 
 


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    Texte de loi sur le droit à l'image des biens (photos)

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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