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On cite le Castri de Turre au XIIIe
siècle puis Turris alba en 1382. Une première construction est probable au
XIe siècle. Le terme de donjon désignait au Moyen-Age la motte et, par
extension, la retraite seigneuriale implantée en ce lieu. La tour, la "turris",
au coeur du castrum, est le monument représentatif de l'autorité
seigneuriale. Aux XIIe et XIIIe siècles, la famille de la Tour fut très
puissante. Adhémar de la Tour attesté en 1190, devient évêque de Périgueux.
De 1248 à 1254, le seigneur de la Tour est aux côtés de Saint-Louis. Vers
1350, la Tour-Blanche est assiégée par les Anglais, puis repris par Du
Guesclin en 1356. Vers 1370, le château est acquis par la famille de
Bourdeille, la Tour devient alors baronnie jusqu'à la Révolution. Entre 1600
et 1614, Pierre de Bourdeilles, abbé de Brantôme, s'y rend à plusieurs
reprises. En 1738, la Tour-Blanche passa à Thibaut de la Brousse, chevalier,
comte et marquis de Verteillac, baron de la Tour-Blanche, gouverneur et
sénéchal du Périgord. Les guerres de religions furent fatales au château en
1569, puis lors du siège de la ville en 1652, pendant la Fronde. Durant la
Révolution, le château de la Tour Blanche fut confisqué et vendu comme bien
national en 1794 à plusieurs habitants de la ville. Sur le point d'être
démoli en 1906, le classement du château de la Tour Blanche permit une
restauration des plus urgentes en 1907. L'architecte Rapine se chargea de
consolider et de restaurer le "donjon", puis Dennery en 1909. En 1970,
l'intérieur de la tour maîtresse a brûlé.
Dominant le village à l'est et culminant à 150 mètres, il reste du château
fort une grande tour carrée érigée en pierre blanche, un mur de courtine et
une tour secondaire bâtis sur une motte remplaçant vraisemblablement un
fortin en bois. La butte artificielle était entourée d'un large fossé que le
Buffebale alimentait. Un pont-levis, aujourd'hui disparu, assurait la
communication avec le bourg depuis l'ouest. Le château fort, dominé par sa
tour maîtresse, présentait une enceinte percée d'une porte du côté
occidental et trois tours carrées angulaires. Une seule d'entre elles
subsiste : située dans l'angle ouest, elle conserve une échauguette sans
doute agrafée au XVIIe siècle, et est reliée extérieurement à la tour
maîtresse par une courtine où courent encore les corbeaux à triple consoles
des mâchicoulis, et intérieurement par un corps de logis. Au nord et à
l'est, on observe la base des deux autres tours carrées entre lesquelles un
second logis fut construit à la Renaissance. Aujourd'hui éventrée, la tour
principale, traditionnellement appelée le donjon, est enveloppée de
contreforts plats percés de baies au traitement gothique, réunis par des
arcatures qui évoquent le répertoire architectural religieux. Les corbeaux
des mâchicoulis, d'après un document de la fin du XIXe siècle, dateraient du
XVe siècle mais il faut rappeler que les maçonneries ont été presque
totalement reconstruites au début du XXe siècle. Le logis fut remanié à la
Renaissance et au XVIIe siècle, et finalement détruit au XIXe siècle pour
être remplacé par une demeure bourgeoise à un étage carré et comble à
surcroît. A l'intérieur de la motte, on peut noter la présence de belles
caves voûtées avec silos pour la conservation des grains.
Éléments protégés MH : le donjon : classement par arrêté du 20 novembre
1906.
château fort de La Tour Blanche 24320 La Tour-Blanche, propriété privée,
ne se visite pas.
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