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L'histoire de Joux commence avec la trace la plus
ancienne attestant l'existence du château en 1034 lorsque les troupes de
Conrad II, empereur germanique et Roi de Bourgogne, l'assiégèrent sans
succès et tomba finalement par surprise, aux mains des Lombards du marquis
Boniface. Il était alors connu sous le nom de Miroaltum que l'on retrouve
dans les chartes médiévales sous la forme de Miroaz, Mireval, Miroual,
Mirouhaut, etc. Quant au nom définitif de Joux, il désignait primitivement
des forêts et, par un abus de langage, les montagnes jurassiennes elles
mêmes qui en étaient emplantées, jura est la traduction latine de Joux. La
maison de Joux s'éteignit en 1326 à la mort du jeune Henri qui avait disposé
de tous ses biens au profit de sa soeur Jacquette. De son mariage avec Jean
de Blonay, Jacquette de Joux eut un fils Hugues de Blonay, Chevalier,
Seigneur de Joux. Mort jeune, il n'eut de Marguerite de Grandson, qu'une
fille prénommée Jeanne. Jeanne de Blonay épousa Vauthier de Vienne qui
mourut sans héritier en 1390. Sa veuve vendit la seigneurie en 1410 à
Guillaume de Vienne, seigneur de Saint Georges et de Sainte Croix, son fils,
Guillaume II, ruiné, dut vendre ses seigneuries. L'achat de Joux par
Philippe le Bon, duc et comte de Bourgogne, en 1454, marqua la fin des sires
de Joux proprement dits. Philippe le Bon demeura sire de Joux jusqu'à sa
mort, 15 juin 1467. Son fils, Charles le Téméraire lui succéda. Après la fin
tragique du grand duc d'Occident devant Nancy, 5 janvier 1477, sa fille
Marie, comtesse de Bourgogne, devint la nouvelle dame de Joux. Le 18 août
1477, elle épousait Maximilien d'Autriche, fils de l'empereur Frédéric III.
Charles d'Amboise prit Joux au nom de Louis XI, le 27 avril 1480, sans
combat, grâce à la trahison de Louis Allemand, capitaine châtelain de la
place, qui avait reçu du roi de France une somme de 13.000 livres. Louis XI
donna ou plutôt rendit Joux et la seigneurie à Philippe de Hochberg, comte
de Neuchâtel, fils de Rodolphe de Hochberg et de Marguerite de Vienne.
L'empereur Maximilien s'empressa de reconnaître le nouveau seigneur de Joux
pour maintenir l'équilibre des forces et éviter que Philippe ne basculât
définitivement dans le camp de la France. Louis XI riposta en offrant sa
propre nièce, Marie de Savoie, à Philippe de Hochberg alors âgé de 27 ans.
Le mariage fut célébré en 1480. Le 6 octobre 1504, Jeanne fille de Philippe
de Hochberg, épousa Louis d'Orléans. A la mort de l'archiduc Philippe le
Beau, l'empereur Maximilien craignit une invasion française de la
Franche-Comté par les troupes de Louis XII. La garnison franco-neuchâteloise
de Joux devait être remplacée pour la sécurité de l'empire, il ordonna une
expédition militaire dont Denis de Montrichard prit la tête. Il obtint la
remise de Joux, sans grande résistance, en septembre 1507. Dès lors, le
château et la seigneurie ne cessèrent de relever du domaine comtal et donc
de la couronne d'Espagne, passant de Marguerite d'Autriche (fille de
Maximilien) à son neveu Charles-Quint de 1530 à 1556 et aux descendants de
cet empereur : Philippe II d'Espagne, l'infante Isabelle, archiduchesse
d'Autriche et Philippe IV, maître de Joux dès 1633. Les troupes "suédoises"
de Bernard de Saxe-Weimar l'en dépouillèrent en 1639 lors de la terrible
guerre de Dix Ans qui coûta la vie à 60 % de la population franc-comtoise.
Jean Christophe de Grün officier de l'armée ennemie, occupa le château de
Joux jusqu'en 1648.
Mazarin en offrit le gouvernement à Henri II d'Orléans, comte de Neuchâtel,
descendant des Hochberg, mais la paix des Pyrénées rendit le château à
Philippe IV, roi d'Espagne. Prêtres et laïcs, victimes de la Révolution,
connurent les geôles du château à partir de 1793. Puis Bonaparte y envoya
prisonniers de guerre et opposants politiques. En 1940, le fort se distingua
par une résistance de huit jours face à l'armée allemande, en n'acceptant de
capituler que le 24 juin, soit deux jours après la signature officielle de
l'armistice avec l'Allemagne. En 1954, le président du Syndicat d'Intitiative
de Pontarlier, Maurice Cordier, obtenait de l'Autorité Militaire la
signature d'une première convention autorisant la visite du monument
historique sous la conduite de guides. Depuis le 1er janvier 2000, c'est la
CCL, comprenant dix communes, via sa commission tourisme, présidée par le
maire de Pontarlier, qui a en charge la destinée du château de Joux.
Éléments protégés MH : le château, y compris la cinquième enceinte et ses
fossés, ainsi que la batterie de la Rochette, reconstruites au XIXe siècle :
classement par arrêté du 18 juillet 1996.
château de Joux 25300 La Cluse-et-Mijoux, tél. +33 (0)3 81 69 47 95
- Fax 03 81 69 53 11, ouvert au public du 1er avril au 15 novembre, tous les
jours de 10h à 11h30 et de 14h à 16h30. En juillet et août de 9h à 18h.
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