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Propriété des Templiers,
donnée à Odoard de Malbuisson par Philippe le Bel qui le nomma commissaire
royal auprès de la cour de justice pour enquêter sur le comportement des
Templiers d'Alès. En 1513, mariage de Marguerite de Malbuisson avec Jean de
Cubières, seigneur du Cheilar et de Pouzilhac. En 1610, mariage de
Marguerite de Cubières avec Guillaume de Segla, Président du Parlement de
Toulouse en Ï618. Le château passe en 1770 à la descendante de la branche
cadette des Segla : Camille de Calvière qui épouse Philippe de Mandajors,
colonel du régiment de Barrois. Le château est alors érigé en Marquisat et
l'escalier d'honneur est construit. En 1793 le château est pillé. La famille
Mandajors alliée aux Chamski depuis 1837 rachète peu à peu le château
morcelé après la révolution. En 1943 le château est occupé par les
Allemands. Le château est relié à l'église par un passage situé au niveau
du premier étage. Au sud-est de l'église, on aperçoit encore les restes
d'une tour d'angle des anciens remparts èt plus loin les vestiges d'un
donjon. Le noyau le plus ancien de l'édifice se trouve au nord-est où des
traces de peintures murales datant de la fin du XIIIe ou du début du XIVe
siècle ont été décelées. Ce noyau forme un quadrilatère. Le décor se compose
de fleurs, de traces de chevaux et de la tête d'un personnage casqué. Le
plan actuel en U dénote le parti architectural choisi lors d'une
reconstruction ou d'un agrandissement, vraisemblablement au XVIIe siècle.
Ainsi deux ailes flanquent au nord et au sud un corps central situé à l'est
mais ce dernier présente deux tours d'angle du côté est. La cour s'ouvre à
l'ouest par une grille dans un simple mur de clôture tandis que le jardin
s'étend au nord. Les trois façades sur la cour présentent trois niveaux en
élévation, dans des rythmes horizontal : de baies qui varient selon les
corps de bâtiments. Le corps central présente la façade la plus soignée,
avec la porte principale précédée d'un perron, à encadrement de grès
mouluré, à clef ornée d'un mascaron, encadrée au dernier étage par deux
baies nord et sud, elles aussi ornées d'une tête à la clef de leur arc
segmentaire. Au-dessus de la porte, une grande baie centrale sert d'axe de
symétrie et présente aussi un mascaron. Un fronton curviligne surmonte la
partie centrale, et se lie au reste de la façade par une corniche à cavets
et doucine. Les menuiseries au petit bois sont de l'époque (milieu XVIIIe
siècle) ainsi que les deux vantaux à panneau et les ferronneries de la
porte. Le rez-de-chaussée de l'aile Nord s'ouvre sur la cour par une
série de trois arcades (la dernière travée ouest étant obturée) qui forment
une sorte de galerie voûtée d'arêtes. Les arcades se retrouvent sur l'aile
sud (mais elles sont toutes obturées) et sur le corps central mais à
l'arrière de l'escalier qui a été ajouté vers 1770. Au deuxième niveau :
(1er étage), deux grandes baies rectangulaires au petit bois et à quatre
parties (deux ouvrant bas, deux d'imposte), répondent sans ornement, aux
baies du corps central. Sur l'aile nord deux autres baies sont simulées sur
l'enduit. Au troisième niveau : (2ème étage) niveau de comble: les petites
baies qui surmontent celles du deuxième niveau créent une sorte d'étage
attique. Sur l'aile sud, ces deux derniers niveaux ont été reconstruits. Les
autres façades des ailes nord et sud ont subi quelques modifications, du
fait de la situation foncière car ce n'est que depuis 1932 que le château
réappartient à la même famille. En effet, après la Révolution, le château
fut divisé en de nombreux lots et vendu à divers propriétaires, ce qui a
multiplié les escaliers secondaires (surtout extérieurs). De nombreuses
reprises sont visibles dans l'appareillage. Les murs-pignons de ces deux
ailes (façades ouest encadrant l'entrée) sont percés de manière très inégale
et sont couronnés par une génoise qui suit les rampants curvilignes du
pignon, s'harmonisant ainsi avec le fronton arrondi qui signale la travée
centrale du corps principal. Le noyau primitif forme un quadrilatère à
l'angle nord-est de l'actuel bâtiment. C'est là que furent découverts en
1982 par Alain Peyre des fragments de peintures murales qui furent étudiées
par Roselyne Genty. Celle-ci a relevé un décor à fleurs, des traces de
chevaux et la tête d'un personnage casqué avant de proposer une datation
comprise entre le dernier quart du XIIIe siècle et le deuxième quart du XIVe
siècle. Les intérieurs reprennent la distribution horizontale visible en
façades avec les pièces d'habitations et d'apparats (chambres, salle à
manger, salons) à l'étage, les cuisines et resserres diverses au
rez-de-chaussée. Les transformations importantes des XVIIe et XVIIIe siècles
ont surtout touché l'étage qui a vu apparaître des volumes intérieurs
nouveaux (enfilades de pièces...) et toute une décoration sculptée ou
peinte, planchers "à la française", plafonds à décor de gypseries. Une pièce
d'archivé nous permet de connaître la construction du grand escalier
d'honneur à double révolution courbe, bâti en 1770 en avant de la façade
ouest du corps central et pièce maîtresse de l'édifice actuel. Ce grand
volume de plan elliptique est rythmé verticalement par des pilastres d'un
seul jet qui supportent des chapiteaux à mouluration simple (doucine) et
encadrent deux par deux les grandes baies aux menuiseries "petit bois" qui
éclairent les deux volées et le palier. Six baies (3 portes et 3 fenêtres)
sont surmontées d'un décor de gypserie à fort relief représentant en buste
les quatre saisons ainsi que Diane et Apollon, avec leurs attributs
habituels. La rampe en fer forgé reproduit les schémas décoratifs habituels
(volutes entrelacées symétriques) et en son milieu les armes des Mandajors
et Calvière (un décor similaire orne le grand escalier du château voisin de
Cardet). L'importance de cette cage d'escalier ovale avec son décor et de
l'escalier à double volée en fer-à-cheval laisse supposer l'intervention de
Rollin architecte de la province mais aucun document d'archivé ne vient
corroborer cette hypothèse.
Éléments protégés MH : en totalité, le château avec le sol de la cour, le
jardin avec sa chapelle et son mur de clôture, ainsi que les restes des
remparts du château : inscription par arrêté du 8 janvier 2007.
château de Ribaute 30720 Ribaute-les-Tavernes, propose la
location de salles pour réception...
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