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Le château de
Saint-Laurent-d'Aigouze appartenait au XVIIe et XVIIIe siècle à la famille
de Calvières, et la marquise de Bernis-Calvières le vend en 1848 à M. Valz.
L'architecture date essentiellement du XVIIe siècle mais a été très reprise
au milieu du XIXe siècle. Le château actuel présente un plan en L et dans
l'angle, se trouve aujourd'hui un logis (au 3 rue Blanqui) qui faisait
partie autrefois du château. Depuis la place du village, on entre dans la
cour des communs par un grand portail : le château s'étend dans l'angle nord
tandis que les bâtiments de service occupent tout le sud. Au centre de cette
cour caladée assez vaste, se trouve un emplacement circulaire. Sur cette
cour, la façade du château présente deux parties distinctes en hauteur : La
partie Est, plus basse, est réservée aux services (cuves vinaires, logement
du gardien et des domestiques ) et à l'ouest se trouve la construction du
XVIIe siècle avec la tour d'angle. Ce bâtiment présente cinq travées
irrégulières et une grande baie avec balcon ouverte au XIXe siècle. Les deux
croisées correspondent à la cage d'escalier et sont légèrement décentrées ;
la porte centrale est très simple, en plein cintre. L'entrée devait se faire
rue Blanqui mais la façade sur cette rue est maintenant réduite à une travée
et a été reprise lors du détachement du logis attenant. La façade sur le
parc est plus régulière mais elle a été reprise au XIXe siècle (baies,
balcon) et rendue symétrique avec la construction de la tour nord. Ceci a
été possible grâce à l'achat d'une partie de la maison voisine en 1853.
Le parc très vaste (plus de trois hectares) a été essentiellement boisé au
XIXe siècle, il se structure autour d'une grande allée centrale plantée
d'ifs et de platanes en alternance. Au fond du parc, se trouve une petite
serre de production qui a été récemment restaurée. La distribution
intérieure est marquée par le grand couloir voûté en berceau qui partage le
château en deux depuis la rue Blanqui jusqu'au parc tandis que la cage
d'escalier située en retour sur ce couloir s'ouvre sur la cour. L'escalier
rampe sur rampe a conservé ses croisées et ses ferrures. Les cheminées du
premier étage sont du XVIIIe siècle mais celle de la salle à manger du
rez-de-chaussée (pièce donnant sur le parc) date du XVIIe siècle. Le plus
remarquable sont les plafonds peints de la deuxième moitié du XVIIe siècle
qui subsistent dans les pièces du premier étage. Celui de la bibliothèque
(pièce ouverte sur parc et sur cour) est étonnant de fraîcheur avec ses
guirlandes de feuillages tenues par des amours et ses cartouches dont un
pourrait représenter la tour Magne. L'autre plafond (dans la pièce sur cour
avec le balcon) devait être très proche de celui ci mais semble avoir été
recouvert avec un motif plus simple (filets d'or, chiffre et palmes). Tous
deux sont sur fond rouge sombre. Les travaux récents ont permis de nettoyer
les façades sur cour et de restaurer les communs situés dans cette cour
(écuries, magnanerie, orangerie...)
Éléments protégés MH : le parc et les deux pièces au plafond peint situées
au premier étage côté cour en totalité, les façades et les toitures du corps
de logis, avec l'orangerie, mais à l'exclusion des communs : inscription par
arrêté du 9 avril 2001.
château de Calvières, rue
Blanqui, 30220 Saint-Laurent-d'Aigouze, tel. 04 66 53 24 38, propriété
vinicole. A voir également dans cette commune la tour Carbonnière qui est en
lien avec les remparts d'Aigues-Mortes, défendant l'approche de la ville.
Bâtie dans le même style et ayant la même origine, elle est ouverte en
arceau pour le passage de la grande route, et fermée d'une double porte :
classée MH par liste de 1889 et par arrêté du 1er décembre 1903
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