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Cette commune des Cévennes en basse Salendrinque
se situe près du confluent de la rivière Thoiras avec le Gardon de Saint
Jean du Gard et présente un habitat dispersé. Le château est isolé, près de
l'ancien chemin de Lasalle à Anduze, probablement situé sur un site
gallo-romain. Il fut construit au XIVe siècle et faisait partie des
fortifications de la ville. Il subit des travaux de restauration en 1513
(tours sud et ouest et murs d'enceinte), puis en 1538, construction du corps
de logis. Il est connu pour avoir été le lieu de naissance de Jean de
Saint-Bonnet-Toiras qui converti au catholicisme s'illustrera en défendant
l'île de Ré en 1627 (où deux de ses frères mourront), il sera nommé maréchal
de France en 1630 mais mourra en exil en Italie en 1636. En 1685 la terre de
Toiras sort de la famille qui en portait le nom et passe aux Roquier puis
aux Caulet et en 1737 à Estienne de Manoel d'Algue, avocat et médecin de
Lasalle qui est l'ancêtre des propriétaires actuels. Le château présente
trois corps de bâtiments bordés de fossés; le côté sud-ouest fermé par un
simple mur d'enceinte ouvre sur la cour. Il est cantonné de trois tours
rondes (l'angle Est est carré) et possède une tour carrée hors-oeuvre
(appelée le donjon) presque au centre de la façade sud-est. La tour la plus
haute est celle de l'escalier en vis située hors-oeuvre dans la cour La cour
est remarquable par la loggia qui occupe le mur face à l'entrée. Le corps de
logis avec deux grandes pièces superposées se trouve au nord-ouest. Le fossé
côté sud-est, situé en contrebas, est compartimenté et étagé, c'est le seul
encore en eau et il recueille les eaux de ruissellement ainsi que celles de
la fontaine de la cour. La partie la plus ancienne semble être l'angle Est
(tour carrée qui aurait pu être un donjon et logis attenant). La tour carrée
hors-oeuvre fortement talutée parait plus tardive (et ne peut être un
donjon). Les travaux bien documentés de 1513 confiés à Guillaume Reboul
maître maçon d'Anduze portent sur les murs d'enceinte et les tours ouest et
sud avec archères et canonnières à faire à l'imitation de celles déjà
réalisées et sur le portail situé entr'elles. Ceux de 1538 sont confiés à
Jacques Rauzet et portent sur la construction du corps de logis.
Par la suite, les restaurations, en particulier la reprise des
ouvertures du côté sud-est et sur l'aile nord-est au début du XVIIIe siècle,
les réparations suite aux dégâts causés par les guerres de religion ou par
la révolution, tours encadrant le portail rabaissées d'un étage, ne
changeront guère son aspect extérieur. Les travaux du XIXe siècle, connus
par les plans et les dessins en possession des propriétaires, sont dus à
Melvil Roux d'Anduze; ils concernent surtout la reprise du mur d'entrée avec
la construction d'une bretèche au dessus de l'entrée, cependant les anciens
créneaux restent très visibles dans la surélévation. Par contre le projet de
couvrir la tour carrée et celle de l'escalier de toits en pavillons
recouverts d'ardoises n'a pas été exécuté et la silhouette du château n'a
pas été profondément modifiée. La partie la plus remarquable du château est
sans doute la galerie de communication située face au portail d'entrée : ses
deux arcades en plein cintre sont décorées d'un cordon torsadé de grande
qualité mais elle repose sur deux piliers carrés dont un est caché par
l'escalier en vis (preuve de son antériorité ?). Elle est voûtée en arêtes
comme la plupart des pièces du rez-de-chaussée. On peut la comparer aux
"porches couverts" présents à cette époque-là dans les constructions; dans
ce cas-là il faudrait imaginer un escalier extérieur parallèle à la
muraille. Elle est fermée à l'étage et éclairée par une croisée moulurée. Le
corps de logis daté de 1538 a gardé ses croisées et demi-croisées moulurées
mais il se raccorde maladroitement avec l'escalier qui pourrait être un peu
antérieur. Il a conservé ses deux grandes salles superposées avec leurs
cheminées. L'intérêt de ce château réside dans son volume assez homogène de
la fin du XVe, début XVIe siècle reprenant une construction plus ancienne
ainsi que dans de nombreux éléments (l'escalier, la galerie et le corps de
logis bien conservé)...
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château; le sol des
anciennes douves : inscription par arrêté du 8 juin 1995.
château de Thoiras 30140 Thoiras, abrite l'hôtel de ville et l'office de
tourisme.
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