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Château de Pondres
 
 

    La première mention de Pondres et d'une seigneurie apparaissent au XIIe siècle avec la présence de la famille d'Anduze. Jusqu'au XVe siècle les familles se succèdent jusqu'à la puissante famille de Ganges : Antoine de Ganges est dit co-seigneur de Pondres en 1479. Le testament de Bertrand de Ganges, rédigé le 15 octobre 1536 au château de Pondres, institue son fils Bertrand pour héritier. Tannequin de Ganges, escuyer de Pondres, teste en 1595 en faveur de son fils Antoine. Dans celui d'Antoine de Ganges du 28 août 1611, figure la seigneurie de Pondres. Par sa mère, Antoinette de Ganges, Antoine de Brueys, seigneur de Souvignargues et de Saint Etienne d'Escatte, en devient le propriétaire. Il vend, le 30 août 1646, château, terre et seigneurie de Pondres à Pierre Coutelle, mais qui décède peu après. Une note manuscrite attribuable au dernier des Montlaur à posséder Pondres, établit, de façon confuse, la généalogie des Crouzet. S'appuyant sur un ouvrage d'Aigrefeuille, il fait débuter la filiation à Pierre I de Crouzet qui épouse Jeanne de Grefeuille en 1590. De cette union naquirent Pierre II et Antoine. Pierre II aura de son mariage avec la dame de Mourier, Antoine et Margueritte. D'après cette note, Antoine épouse Violant de Grasset et eut huit enfants, dont Pierre III, qui par son mariage, le 17 janvier 1686, avec Anne-Jeanne de Bousquet de Montlaur, fait de Pondres, le siège du marquisat de Montlaur. Anne-Jeanne était la fille d'Etienne du Bosquet marquis de Montlaur et de Marie du Faur, dame et baronne de Manteyer. Lui succède, à la tête de la seigneurie, son fils Pierre IV. Pondres n'a pas échappé à une vague d'incendie qui a touché le Gard en 1792. M de Montlaur relate les faits; le lundi 2 avril 1792, vers neuf heures du matin, que commença la dévastation du château. Durant plusieurs jours et même plusieurs semaines il fut la proie des brigands qui finirent par l'incendier. Aujourd’hui, le propriétaire M. Patrick Debras, architecte, effectue de très gros travaux de rénovation sur le bâtiment et le parc afin de redonner vie à ce magnifique domaine.
Le château de Pondres présente un vaste plan en U et sa silhouette est soulignée par les tours carrées qui s'élèvent aux quatre angles. L'entrée se fait par l'aile sud-est tandis que la cour s'ouvre largement au nord-est vers le parc planté d'arbres et vers un paysage très agricole. Cette cour, du fait de la dénivellation du terrain, est une terrasse, elle même séparée du parc par un mur de soutènement assez imposant. La tour sud semble plus ancienne et pourrait être l'ancien donjon, cependant le château rebâti au milieu du XVIIe siècle apparaît très homogène. Le parti horizontal de la construction est immédiatement perceptible : toitures plates et bandeaux continus contribuent à cet aspect. La ferme s'étend à l'opposé vers le sud-ouest et elle est séparée du château par une petite cour ; son plan prend aussi la forme d'un U mais l'ensemble n'est visible que depuis les fenêtres du corps central. La façade arrière du château ne s'aperçoit qu'à partir de la cour de la ferme. Du côté nord, le château domine un petit vallon qui descend en pente douce vers le ruisseau d'Aigalade sur lequel se trouve un moulin. Le hameau de Pondres s'étend au bord de ce ruisseau qui se jette non loin de là dans le Vidourle. Le mur d'enceinte du domaine longe du côté sud-est le chemin d'accès et aboutit au droit de la tour sud-ouest séparant ainsi l'espace du château et du parc de celui de la ferme. Dans ce mur percé de nombreuses meurtrières est placée la grille d'entrée mais du côté du parc, là où de nos jours est adossée une fontaine,on peut discerner une porte, de style contemporain du château qui pourrait être l'ancienne porte d'entrée car la porte actuelle a'été visiblement cintrée au XVIIIe siècle et reprise au XIXe siècle.
Toutes les façades sont traitées de la même manière et le château de Pondres apparaît comme une construction très homogène, du milieu du XVIIe siècle,même si la tour sud qui possède des murs beaucoup plus épais que les autres, semble plus ancienne. Partout, les pleins l'emportent sur les vides (malgré les grandes croisées à meneaux de l'étage et les bâtardes de l'attique ) et l'accent est mis sur l'horizontalité. Y contribuent les toitures plates et les bandeaux pleins qui forment la seule décoration. Les tours d'angle marquent un décrochement important tant en volume qu'en hauteur (un étage supplémentaire et peut-être à l'origine des toits en pavillon comme à Castries). Cette animation disparaît côté cour où la régularité, la symétrie et l'austérité sont encore plus sensibles. Le seul élément vertical qui se découpe sur le ciel est la petite tourelle polygonale, couverte d'un dôme et couronnée par une boule taillée en polyèdre, qui surmonte l'escalier à vis de la tour nord dite de bonne garde. En faisant le tour de l'édifice, nous pouvons apercevoir une autre singularité, en effet l'aile nord-ouest, visible uniquement depuis les prés qui descendent vers le ruisseau de l'Aigalade, offre un aspect fortifié (qui était peut-être le sien à l'origine). Tout d'abord la dénivellation de terrain donne à cette façade une hauteur imposante, de plus les deux premiers niveaux rigoureusement fermés, mis à part le petit oculus qui éclaire la chapelle, accentuent ce caractère, enfin la bretèche centrale et le crénelage repris au XIXe siècle parachèvent une image chère à ce siècle. Le parc s'étend en contrebas du mur de soutènement de la cour à laquelle il est relié par deux escaliers latéraux. Rien ne permet d'attribuer ce parc à Le Notre (comme le veut la coutume) car il ne reste qu'un grand bassin appelé vivier dans le dénombrement de 1711 qui mentionnait "terrasse ou est le vivier, parterre ou il y a de bassins avec jet d'eau, verger, cazals ou était autrefois l'orangerie... jardin potager...". Par contre, les plantations du parc à l'anglaise attribué à Isidore de Montlaur ont prospéré et procurent de beaux ombrages.
Le grand escalier se trouve dans le corps central mais à l'extrémité sud-ouest, ce qui permet de disposer d'une grande pièce, c'est un escalier à quatre noyaux. Le mur d'échiffre est largement ouvert par des baies en plein-cintre mais c'est un espace très austère sans aucune décoration et même sans balustre (mur plein servant d'appui). Seules les portes ouvrant sur le palier offrent une composition (fronton brisé et consoles sculptées). Celles du rez-de-chaussée sont plus simples. Outre l'escalier d'honneur, on trouve un escalier à vis dans la tour dite de bonne garde située au nord-est ainsi qu'un autre escalier de service dans l'aile sud-est. L'aménagement le plus intéressant se trouve dans le corps central, en effet, le fait que l'escalier d'honneur soit placé dans l'angle permet de disposer d'une grande salle au rez-de-chaussée dite salle d'armes (voûtée en berceau brisé) surmontée d'une aussi grande salle dite salle des États avec un plafond à la française. L'aile sud-est offre à l'étage une succession de pièces en enfilade et le couloir desservant les chambres n'apparaît qu'au dernier niveau réservé à la domesticité. L'aile nord-ouest n'a jamais été restaurée et ne se visite pas mais elle devait se présenter de la même manière avec pour seule différence la chapelle qui se trouve au rez-de-chaussée en face du passage couvert servant d'entrée dans la cour sur l'aile sud-est. Le) La salle des États comprend une grande cheminée en stuc du milieu du XVIIe siècle qui par son volume hors-oeuvre et la richesse de sa décoration reste fidèle au type de la Renaissance. Ici la hotte soutenue par des jambages en console est décorée de chutes de fruits et de guirlandes de fleurs encadrant un panneau rectangulaire vide.
Le pigeonnier de Pondres, situé au nord-ouest à environ 300 mètres du du château, est un édifice de plan carré dont l'élévation extérieure présente trois bandeaux très saillants, régulièrement espacés. Couverture à une seule pente, plongeant vers l'est. La porte rectangulaire s'ouvre à la base du mur nord. Elle est surmontée par un petit oculus ovale. Les petites ouvertures permettant le passage des pigeons, s'alignent sur un seul rang, en haut du mur oriental, sous un bandeau protecteur. L'intérieur comprend deux étages : une salle basse, voûtée d'arêtes et un étage supérieur, voûté en arc de cloître, avec sommet ajouré. L'étage de base possédait une cheminée en pierre dont il ne reste que le conduit et quelques arrachements. Il était éclairé par de petites fenêtres actuellement murées. Un escalier de pierre relie les deux étages.

Éléments protégés MH : le château de Pondres : inscription par arrêté du 6 décembre 1990. Le pigeonnier : inscription par arrêté du 13 mars 1964.

château de Pondres, allée du Pigeonnier, 30250 Villevieille. Tél. 09 61 53 35 95, propose la location de gîtes de charme dans les Dépendances.

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