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En 1466 Jean de Grossolles décide de bâtir
un château sur une motte castrale où il ne reste presque plus rien du
Castrum reçu en dot par Régine de Goth (nièce du Pape Clément V, 1305) lors
de son mariage avec Bernard de Durfort le 19 Mai 1289. Il convoque en 1469,
un maçon limousin, Jean de Cazanove établit un "bail à ouvrages". Il
s’engage à construire en deux ans, un corps de logis de deux pièces et un
donjon (aujourd’hui la tour d’escalier). En 1535, le fils de Jean de
Grossolles, Barnard va agrandir le château. C’est Georges Dauzière lui aussi
maçon limousin, qui sera chargé des travaux. Sur les deux pièces restantes
du château du XIIIe siècle, il surélève les murs sur trois niveaux et
rajoute une énorme tour de 12 mètres de diamètre. La Maison de Grossoles,
dont les seigneurs de Flamarens sont une branche, est une des plus
considérables dans la province de Guyenne, où elle a possédé des dignités
très honorables, ecclésiastiques et militaires, et pris des alliances avec
les maisons les plus illustres du Royaume. Cette grande famille disparaît en
1778, avec la mort de Jules Alexandre, comte de Flamarens, conseillé général
et sénateur du Gers sous Napoléon III. Sans postérité, la maison de
Grossoles s’éteint après avoir fourni une brillante lignée de 15
seigneurs-marquis de Flamarens.
L'édifice devient en 1882 la propriété de la famille Galard-Magnas jusqu’en
1963. Ele l’habite jusqu’en 1920/1930, puis l’abandonne faute de moyens pour
faire les réparations nécessaires ( toitures en trop mauvais état). Ils
essaieront de le vendre en 1928, et voudront même le donner à l’Etat en
1939. En Juin 1943, un incendie détruit la plus grande partie des toitures.
Dans les années 1960, le château est alors vendu en pièces détachées
(cheminées en marbre, carrelage, parquet, poutres, etc...). En 1963, M.
Coustaing, dentiste à Paris, va le racheter et réaliser des travaux de
sauvegarde : réfection de la moitié de la toiture de la partie XVe, des
trois fenêtres de la grosse tour avec leurs meneaux (1970). En 1983, il est
acheté (SCI Familiale Famille Gadel) et une nouvelle campagne de
restauration commence...
L'édifice se compose actuellement d'un corps de logis flanqué, à l'un des
angles, d'une tour ronde coiffée d'un mâchicoulis. Une tour d'escalier
faisait saillie sur la façade ouest. Un chemin de ronde avec mâchicoulis et
créneaux, couronne le sommet des murs et des tours. Divers étapes de
construction sont visibles. Une partie du logis peut dater de la fin du
XIIIe siècle ou du début du XIVe siècle, avoir été transformée au XVe et
complétée au XVIe siècle. La construction fut achevée en 1470. Les fenêtres
ont été transformées au XVIIIe siècle. A l'intérieur, au rez-de-chaussée, un
vestibule voûté aboutit à un escalier à vis desservant les étages et les
combles. A droite du vestibule, une porte donne accès à l'office et à la
cuisine. Au XVIIIe siècle, le premier étage a été transformé dans le goût de
l'époque. Cloisons, plafonds, cheminées et menuiseries ont modifié les
dispositions primitives. Cette architecture est un exemple d'architecture
militaire de Gascogne, où se remarque toutefois l'influence des régions
voisines du Quercy et du Périgord apportée sans doute par l'un des maîtres
d'oeuvre.
Éléments protégés MH : le château de Flamarens en totalité : classement par
arrêté du 9 mars 1965.
château de Flamarens 32340 Flamarens, tél. 06 20 30 03 52,
ouvert au public, visites de juillet jusqu'à mi-septembre.
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constatez une erreur, contactez nous. Nous remercions chaleureusement
le propriétaire, Monsieur Arthur Gadel, pour les photos ainsi que
l'historique qu'il nous a adressés pour réaliser cette page.
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