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Le village de la Romieu s'est formé progressivement
auprès d'un ermitage au cours de la seconde moitié du XIe siècle. En 1082,
lors de la donation du prieuré à l'abbaye Saint-Victor de Marseille, une
population conséquente s'est déjà agglomérée aux abords de celui-ci. Il
semble qu'un marché se tienne déjà dans le village à cette période.
L'administration municipale se met probablement en place vers le milieu du
XIIIe siècle. Dans la charte de coutumes de 1284, le village apparaît bien
organisé. Il est fortifié, doté de murs, de fossés et de trois portes. Des
faubourgs se sont alors déjà formés à l'extérieur des fossés. A cette date,
les droits sur le village de la Romieu sont partagés entre le roi
d'Angleterre et le prieur. Le roi est représenté par un bayle.
L'administration municipale est assurée par quatre consuls. Quelques années
plus tard, à la fin du XIIIe siècle, le coseigneur du lieu est Othon de
Lomagne en tant que seigneur de Fimarcon et en vertu des droits qu'il a
acquis du prieur. En 1309-1310, le village est mis sous la protection puis
rattaché directement à la couronne d'Angleterre. Le roi y instaure un marché
hebdomadaire, le vendredi. Le village de La Romieu a connu d'importants
remaniements au cours du premier quart du XIVe siècle, au moment de
l'établissement et de la construction de la collégiale par Arnaud d'Aux. Le
cardinal aurait acheté en 1312 aux consuls et habitants "un terrain appuyé
aux fossés de la ville et la partie correspondante de ces fossés qu'il fit
assécher pour en creuser de nouveaux un peu plus loin". La collégiale et les
bâtiments associés (palais cardinalice et quartier canonial) sont construits
au sud-est de l'agglomération, probablement sur un espace alors pas ou peu
bâti, dans les années 1314-1318. Dans les différents actes qui concernent
cette fondation, il est précisé que l'espace compris entre la collégiale et
son cloître, l'église et l'ancien cloître du prieuré, et les murs du
village, est réservé par le cardinal. Dans cet espace, traversé par la rue
du puits, se trouvent son palais et des maisons. Dans le testament rédigé
par Arnaud d'Aux en 1320, ces maisons et places sont dites utiles au doyen
et aux chanoines de l'église Saint-Pierre. Il est précisé que les maisons
sont en pierre ou en bois. Dès 1317, le prieuré est sécularisé et son église
devient l'église paroissiale. Le cloître du prieuré, mentionné en 1320, a pu
disparaître rapidement, dès le XIVe siècle. Une inscription gravée sur la
tourelle d'angle du château de Madirac, donne la date de sa construction. Il
a été construit en 1582 par François Georget, sculpteur et géomètre, pour
Bertrand du Bousquet, président au tribunal de Condom. Gentilhommière
gasconne qui se distingue par le caractère accentué de sa décoration avec
fenêtres à meneaux cruciformes et tourelles en surplomb. Motifs sculptés sur
une des tourelles d'angle. On peut voir également à La Romieu une tour du
XIIIe siècle, située près de l'église, qui constitue le principal vestige de
l'ancien manoir ayant appartenu au cardinal d'Aux, fondateur de la
collégiale de La Romieu, et devait se relier à l'enceinte de l'abbaye. Elle
est établie sur un plan carré, et entièrement construite en pierre de
taille. Elle comporte un rez-de-chaussée et deux étages. Elle est classée MH
par arrêté du 10 octobre 1928.
Éléments protégés MH : le château de Madirac en totalité : inscription par
arrêté du 28 avril 1964.
château de Madirac 32480 La Romieu, propriété privée, ne se visite pas.
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